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Pour viol : Emmanuel Amoussouchatigre écope de 10 ans de prison

Publié le vendredi 13 decembre 2019  |  La Nation
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© aCotonou.com par DR
La prison civile d’Akpro-Missérété
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Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau,

Le viol ne se commet pas que sur une mineure. Il peut être commis aussi sur une femme adulte tant que cette dernière n’est pas consentante de l’acte. Emmanuel Amoussouchatigre, accusé du deuxième dossier inscrit au rôle de la première session criminelle au titre de l’année 2019 du Tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo, l’a appris, mardi 10 décembre dernier, à ses dépens. Il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour avoir abusé sexuellement de dame F. A. à la plage de Sèmè-Podji.


Le ministère public représenté par Raymond Codjo Godemin, procureur de la République par intérim près le Tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo, a requis la peine de 15 ans de travaux forcés. En ce sens que sont constitués, selon lui, les faits de viol, crime prévu et puni par les articles 3 de la loi n°2011-26 du 9 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes et 332 de l’ancien Code de procédure pénale sous le régime duquel l’infraction a été commise.
L’avocat de la défense, Me Claude Marie Alapini a plaidé coupable et demandé la clémence du tribunal.
Mais en plus de la peine de 10 ans de prison au plan pénal, Emmanuel Amoussouchatigre doit payer, pour toutes causes de préjudices confondus, la somme de 400 mille francs Cfa à la victime qui s’est constituée partie civile. Celle-ci a été défendue par Me Rafikou Alabi qui a demandé au plan civil la somme de 590 mille FCfa à raison de 500 mille francs Cfa à titre de dommages-intérêts et 90 mille représentant les frais de prise en charge sanitaire de la victime au moment du crime.
Selon le résumé des faits présentés par le président du tribunal de céans, Sosthène Agbowaï, le mercredi 21 décembre 2016, les concubins R. A. et F. A. ont fait la connaissance d’Emmanuel Amoussouchatigre, visionnaire et guérisseur, à l’effet d’aider la femme à tomber enceinte. Rendez-vous a été pris pour le 29 décembre 2016 à 23 h pour un rituel de bain à la plage de Sèmè-Podji. Advenu le jour, Emmanuel Amoussouchatigre demande au nommé R. A. de rester à trois kilomètres du bord de la plage et de prier. Une fois sur les lieux, il fait des incantations et enjoint à dame F.A. de se mettre à poil et de s’agenouiller sur son pagne. C’est alors qu’il saisit le cou de la dame, la jette au sol et entretient des relations intimes avec elle. Il lui interdit d’en faire quelque révélation à son conjoint. Emmanuel Amoussouchatigre sera ensuite inculpé pour le crime de viol. Le procès s’est déroulé à huis clos mais le verdict a été rendu publiquement. L’accusé Emmanuel Amoussouchatigre, incarcéré le 9 janvier 2017, reste en prison pour un peu plus de huit ans encore.


Composition du tribunal

Président : Sosthène Agbowaï
Assesseurs : Jacob Fidégnon, Lucien Djimènou, Lambert Dady et Parfait Adoun.
Ministère public : Raymond
Codjo Godemin
Greffier : Me Victorien
Dossoumou

Th. C. N.
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