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Le Matinal N° 4232 du 22/11/2013

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Groupe parlementaire ‘’Cohésion nationale et paix’’ : Qui cèdera le premier à la pression du politique ?
Publié le samedi 23 novembre 2013   |  Le Matinal


Candide
© Autre presse par DR
Candide Azannaï
Président du parti « Restaurer l’Espoir »


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Après sa création, le groupe parlementaire ‘’Cohésion nationale et paix’’ de Candide Azannaï fait l’objet de pressions de toutes sortes au point où l’opinion publique se demande si ses membres pourront tenir la barque jusqu’à destination. Le Chef de l’Etat dont le projet de révision de la Constitution est en souffrance mettra à coup sûr les bouchées doubles pour faire chavirer le navire que conduit son ancien ministre de l’Industrie. Mais pourra-t-il atteindre son objectif face à la détermination des députés dudit groupe parlementaire ?

« C’est la fin qui justifie les moyens… », dit-on. Le régime en place pourra jouer toutes les cartes possibles pour anéantir la force de frappe du groupe parlementaire ‘’Cohésion nationale et paix’’ dont la mission première est de faire échec au projet de révision opportuniste de la Constitution du 11 décembre 1990. Pour y arriver, ce n’est pas les atouts qui manquent au gouvernement.

La vulnérabilité de certains députés est une faiblesse de l’entité parlementaire. Si Candide Azannaï, Sacca Fikara et Bani Samari sont intransigeants sur leur position, ce n’est pas le cas chez d’autres acteurs du groupe parlementaire. De 2006 à ce jour, l’Honorable Issa Salifou a multiplié ses voltes-faces.

Tantôt, mouvancier, tantôt, opposant, son appartenance au groupe parlementaire ‘’Cohésion nationale et paix’’ laisse croire qu’il n’est plus un allié de Yayi Boni, alors qu’il y a seulement quelques mois, il a déclaré appartenir à la majorité présidentielle. Aujourd’hui considéré comme un opposant, on se demande s’il le sera jusqu’au 06 avril 2016, terme du 2ème et dernier mandat du Président Yayi Boni.

Opérateur économique de grande renommée, Issa Salifou fait souvent l’objet de harcèlements fiscaux tous azimuts. Cible d’un énième acharnement du Pouvoir dans l’affaire Canal 3-Ortb, il s’était rallié à la mouvance présidentielle. « Les Fcbe et l’Upr sont désormais un et indivisibles. Nous irons aux prochaines élections en alliance… », a-t-il déclaré à plusieurs reprises lors des meetings de la mouvance dans la première circonscription électorale (Karimama, Kandi et Malanville). Les choses ont beaucoup évolué et ses déclarations n’engagent que ceux qui les croient.

Outre le député de l’Upr

Le cas de l’Honorable Epiphane Quenum est matière à réflexion. La flexibilité de l’homme devant l’argent est souvent citée en exemple pour montrer qu’il est domptable. Tout peut arriver demain. Pourra-t-il résister à l’appât de l’argent si Yayi lui en donnait l’occasion ? C’est la grande question que l’on se pose, car selon l’ancienne présidente de la Renaissance du Bénin, dans une lettre en date du 29 juillet 2013 adressée à Epiphane Quenum, elle lui a rappelé qu’elle le défendait ‘’bec et ongle’’ contre ses collègues et certains ministres qui le traitaient de corrompu.

Antoine Dayori n’est pas à l’abri des chantages et pressions du régime de la Refondation. Le Pouvoir en place dispose des moyens de pression pour lui faire changer de position. Les leaders d’opinion du Nord sont souvent mis à contribution pour susciter des ralliements. Antoine Dayori n’est pas épargné par les agissements de cette nature pour le pousser à la démission du groupe parlementaire ‘’Cohésion nationale et paix’’. Quant à Coffi Ahouangan, Parfait Houangni et Ali Karamou, tout peut se passer de leur côté. Leur talon d’Achille, c’est d’être des opérateurs économiques. Voilà autant de failles que le Pouvoir en place peut exploiter pour faire voler en éclats le groupe parlementaire ‘’Cohésion nationale et paix’’.

Résistance

Pour certains analystes, la naissance de ce groupe parlementaire n’est pas un effet de hasard. Ils soutiennent qu’ils doivent se surpasser cette fois-ci au nom de l’intérêt supérieur de la Nation pour sauver la démocratie béninoise. Tous ceux qui s’opposent à la révision opportuniste de la Constitution du 11 décembre 1990 sont aujourd’hui considérés comme des courageux. Toutes les formes de pression que le Pouvoir utilisera pour déstabiliser le groupe ont été déjà expérimentées. Face à cela, Candide Azannaï et ses compagnons doivent serrer les rangs.

Jules Yaovi Maoussi

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