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Le Matinal N° 4232 du 22/11/2013

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Après le non-lieu confirmé dans l’affaire juge Sévérin Coovi : Que fera désormais Rachidi Gbadamassi ?
Publié le samedi 23 novembre 2013   |  Le Matinal


Rachidi
© Autre presse par DR
Rachidi Gbadamassi


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Complètement blanchi par un arrêt de non-lieu de la Cour d’Appel de Parakou confirmant l’ordonnance du juge de première instance, l’Honorable Rachidi Gbadamassi peut se sentir hors de toute poursuite dans l’affaire de l’assassinat du juge Sévérin Coovi.

Ce que la Cour d’Appel a démontré en expliquant que le député de la 8ème circonscription électorale n’aurait jamais dû être déféré. Désormais libéré de tout ennui, l’ancien maire de Parakou pourra-t-il retrouver toute sa verve d’antan ?

Quelque soit le temps que dure le mensonge, l’heure de la vérité finit par sonner. La vérité dans l’affaire Sévérin Coovi vient d’être révélée au grand jour. Huit ans après la survenance du drame à Parakou, le principal accusé vient d’être totalement blanchi par les autorités chargées de dire le droit au nom du peuple béninois.

La justice n’est pas parvenue à établir l’implication du député Rachidi Gbadamassi dans ce crime de sang. Déjà en première instance, le juge en charge du dossier a statué sur un retentissant non-lieu qui a laissé perplexe les adversaires politiques du député de Parakou. Ainsi, environ deux mois après, l’ordonnance du juge d’instruction contre laquelle le gouvernement à travers le Garde des Sceaux a relevé appel a été confirmée dans toutes ses dispositions en deuxième instance. Cette fois-ci la Cour d’Appel, juridiction supérieure à la première est allée plus loin en indiquant que Rachidi Gbadamassi n’aurait jamais dû être déféré.

C’est un collège de trois magistrats composant la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Parakou qui, en toute conscience et conformément à la loi, a décortiqué le dossier puis, décidé que Rachidi Gbadamassi n’est ni de près ni de loin mêlé à cette affaire qui a écorché l’image du buffle de Parakou. Cette chambre d’accusation est allée plus loin en prononçant la mise en accusation des auteurs de ce crime de sang du 7 novembre 2005 au quartier Zongo II dans le 3ème arrondissement de Parakou. Ces derniers au nombre de trois dont Clément Adétonan, le cuisinier du juge Coovi et le sieur Raimi Moussé cité comme exécutant de l’acte de barbarie.

En clair, l’ancien maire de Parakou et son chauffeur sont lavés de tout soupçon et peuvent aller griller des arachides et se la couler douce chez eux. Ils n’ont donc écopé d’aucune peine et leur séjour carcéral a permis de diriger l’instruction sans obstacle.

Roue libre

Après plusieurs mois passés en prison au lendemain de ce drame, le buffle de Parakou avait bénéficié d’une liberté provisoire, le 21 avril 2006. Mais l’homme ne sait jamais sentir aussi libre qu’il l’est aujourd’hui. Il a été complètement blanchi. La justice ne lui a trouvé aucun niveau d’implication ou de complicité.

Le buffle de Parakou avait été donc victime d’arrestations arbitraires. Rachidi Gbadamassi peut alors circuler librement et sans avoir la crainte d’être l’objet de chantage politique du gouvernement en place. En réalité, en relevant appel de l’ordonnance du juge de première instance de Parakou, le gouvernement de Yayi Boni pensait avoir trouvé un moyen de contenir les agissements du député et au mieux d’en faire un argument de dissuasion politique contre l’ancien maire de Parakou. On peut affirmer haut que cet argument est passé à la trappe. Yayi Boni doit désormais s’attendre à tout avec Rachidi Gbadamassi.

Beaucoup avaient jugé que les prises de position du député en faveur du Président de la République étaient motivées par sa situation de prisonnier ambulant et qu’il prenait fait et cause pour Yayi Boni parce qu’il craignait que ce dernier use de sa ruse pour le coincer à nouveau en prison. Aujourd’hui, cela n’est plus possible. L’Honorable Rachidi Gbadamassi est blanchi dans l’affaire de l’assassinat du juge Sévérin Coovi. Plus qu’un soulagement pour l’homme, c’est un nouveau départ. Sur le plan politique, il est un animal qui, laissé libre, est capable de donner du fil à retordre au Président de la République.

Yayi Boni en sait quelque chose quand il se souvient des élections législatives de 2007 dans la 8ème circonscription électorale. Depuis que le non-lieu a été prononcé, nos démarches pour recueillir les impressions du député n’ont pu prospérer. L’homme est resté injoignable. Pendant ce temps, ils sont nombreux à se demander ce que fera désormais Rachidi Gbadamassi désormais libre plus qu’une alouette. De sources proches de lui, on apprend que l’homme sortira sous peu de son mutisme pour une déclaration publique. Qui s’y frotte, s’y piquera certainement dans les prochains jours lors du grand déballage ou repositionnement stratégique du buffle de Parakou par rapport à l’actualité nationale.

Emérico Adjovi
et Fidèle Nanga

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