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Fermeture des frontières du Nigeria: Au-delà de la résilience

Publié le lundi 30 decembre 2019  |  La Nation
Bénin
© Autre presse par DR
Bénin – Frontière Nigériane: « le gouvernement béninois a intérêt à se taire », Me Sadikou Alao
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Le gouvernement œuvre pour le retour à la normale, dans la crise née de la fermeture des frontières nigérianes, assure le président Patrice Talon. Au-delà des efforts pour résister au choc, l’entente entre le Nigeria et le Bénin sera la meilleure option pour le long terme.

Face au dépit engendré par la fermeture des frontières nigérianes depuis août dernier et ce, jusqu’au 31 janvier prochain tout au moins, une certaine lueur d’espoir se profile à l’horizon, à en croire Patrice Talon. Face aux députés, vendredi dernier pour le traditionnel message sur l’état de la nation en fin d’année, le président a réaffirmé que son gouvernement « ne ménage aucun effort, ni en direction des autorités nigérianes, ni en direction des organismes sous-régionaux, pour un retour à la normale ».
Ce choc exogène qui a engendré des difficultés considérables pour nombre d’opérateurs économiques, notamment le non accès des produits agricoles béninois sur le marché nigérian, principal partenaire commercial du Bénin, reste une « source de préoccupations », assure le chef de l’Etat. Sa déclaration laisse penser que les portes de négociation restent ouvertes. Elle vient quelque peu rassurer les commerçants désabusés par la persévérance de la crise. Encore faudrait-il que les autorités nigérianes s’inscrivent dans cette dynamique.
Le Bénin, champion de la libre circulation des personnes et des biens dans la sous-région, ne saurait s’accommoder d’une telle « situation nuisible » aux activités économiques, a laissé entendre Patrice Talon. Soit ! Mais les frontières bénino-nigérianes offrent depuis des décennies le théâtre d’une industrie de fraude et de contrebande qui n’honore guère les deux pays. Et c’est là où la fermeté du voisin de l’Est de voir des mesures tangibles du gouvernement béninois et leur application immédiate avant toute réouverture des frontières, paraît judicieuse quoiqu’elle reste sévère pour le Béninois lambda. Certes, le Nigeria n’est pas un modèle irréprochable en matière de fraudes mais sa volonté de préserver son économie est légitime. Cela appelle à des ententes entre le Bénin et le Nigéria dans la mesure du possible.


Pas à tous desiderata !

Le gouvernement semble avoir pris conscience de l’enjeu, en optant pour la transformation structurelle de l’économie nationale qui, aux dires du président Talon, commencent à produire des effets. Mais une chose est de s’armer pour résister aux chocs, une autre est de se prémunir et d’éviter qu’ils arrivent trop souvent. Il s’agit d’entreprendre des réformes coercitives vis-à-vis des fraudeurs tapis dans l’informel d’une part et des mesures incitatives visant à accroître le chiffre d’affaires des opérateurs économiques conventionnels, à faciliter leur accès aux marchés et à les protéger contre la concurrence déloyale d’autre part.

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