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Ministère des transports: Du faux au Service Permis de la DGTT
Publié le lundi 25 novembre 2013   |  L`événement Précis




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Cela se passe au Service Permis de conduire de la Direction générale des transports terrestres. Le nommé Hounkanrin Koffi Fidel, conducteur de profession, se plaint de ce service qui lui a délivré puis renouvelé à deux reprises depuis septembre 2012 une attestation de succès à l’examen du permis de conduire passé le 08 du même mois. A l’époque des faits, il n’avait pas encore les 21 ans réglementaires exigés pour passer l’examen pour les poids lourds. Le raccourci que lui a trouvé le service Permis de Conduire de la Direction Générale des Transports est de lui délivrer une simple attestation de succès qui lui a permis de circuler avec son véhicule poids lourd. En réalité, le dispositif informatique mis en place dans cette direction du Ministère des transports bloque la délivrance de tout permis si les conditions d’âge ne sont pas réunies. Comment donc cela a-t-il été possible qu’un candidat soit inscrit alors même qu’il ne remplit pas les conditions d’âge ? Selon l’intéressé que nous avons interrogé, son dossier n’a transité par aucune auto-école. Né le 24 avril 1992, il ne devrait jamais bénéficier du précieux sésame à la date du 08 septembre 2012, pour la simple raison qu’il n’avait pas encore l’âge requis. Mais il rapporte que tout s’est passé entre lui et le service Permis qui a agi comme une auto-école en recevant directement son dossier.
Selon un spécialiste, il est évident que le dossier a pu transiter par une auto-école pour la formalité.

Il ne connait même pas son auto-école

Fidel déclare avoir bien eu conscience que son âge ne répond pas aux normes. Et qu’on lui a certifié qu’il lui suffit de payer quelque chose. Ainsi, Hounkanrin Koffi Fidel déclare avoir payé une somme de 70 000 FCFA à un agent du service Permis de Conduire de la DGTT. C’est trois jours avant l’examen qu’il a été informé du nom de son auto-école par l’agent en question. Avant la phase pratique devant se tenir après le succès de la première, il s’entend réclamer un autre montant de 15 000 Fcfa pour « protéger son dossier », selon ses propres termes. Après l’examen, le même agent lui réclame 2000 FCFA et lui délivre cette fois non pas le permis de conduire mais une simple attestation de succès qui est renouvelée deux fois. Pressé par Fidel qui veut prendre son permis comme tout le monde, il finit par lui réclamer 30 000 FCFA pour lui faire reprendre l’examen, cette fois de façon plus réglementaire. Entre-temps, en effet, son âge a évolué. Mais le conducteur qui a déjà payé beaucoup d’argent pour avoir son sésame refuse cette alternative. Cette situation met en lumière une réalité. De plus en plus, ce sont les agents de la Direction générale des transports terrestres qui prennent directement contact avec les candidats au permis de conduire. Ensuite, les candidats contournent les auto-écoles et passent directement à cette direction, parfois même sans avoir réellement appris quoi que ce soit. Troisièmement, si Fidel qui conduit un véhicule poids lourd de 36 tonnes a pu passer les mailles du filet, cela montre qu’il a bénéficié de complicités évidentes au sein du service Permis de la DGTT. L’attestation de succès délivrée depuis septembre 2012 n’est valable que pour deux mois non renouvelable. Et pourtant, depuis plus d’un an, le chef du service l’a renouvelée à deux reprises. Mais dans l’entreprise de Fidel, l’expiration de son attestation a sonné le glas de son emploi. Il a été limogé pour défaut de permis et croupit au chômage depuis huit mois. Face à tout cela, on se demande ce que le Directeur général des transports terrestres attend pour assainir ce service. D’autant qu’en dehors de ce scandale qui a déjà fait perdre son emploi à un citoyen, il y a un autre qui menace : il s’agit du dossier dénommé « Cent plus un ». Nous y reviendrons.

Wandji A.

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