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Le Matinal N° 4233 du 25/11/2013

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Contrôle des marchandises à importer vers le Bénin : Yayi Boni prépare de nouveau un scandale financier
Publié le lundi 25 novembre 2013   |  Le Matinal


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© aCotonou.com par DR
Premier Forum sur le Développement Rural en Afrique
Jeudi 02 Mai 2013, Cotonou. Le Président Béninois Boni Yayi lance le Forum sur le Développement Rural en Afrique


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Le Conseil des Ministres en ses sessions des 16 et 17 novembre derniers a décidé de la signature d’un contrat de partenariat avec la société Segub pour la Certification des valeurs en douane. C’est une décision qui est prise en violation totale des règles qui gouvernent cette opération de haute portée économique pour un Etat qui est en quête de prospérité. En somme, il s’agit d’un hold-up aux conséquences très graves que Yayi Boni et ses ministres ont décidé de faire subir à l’économie nationale déjà grabataire.

C’est en méconnaissance de toutes les règles qui prévalent dans la conduite de l’économie d’un Etat sérieux, et non voyou, que cette décision d’attribution d’un aussi important marché public a été prise au profit d’une société privée sans aucune procédure d’appel d’offres. Ce qui relève d’une grave et incroyable irrégularité. D’aucuns qualifieraient cette manière de faire de gangstérisme d’Etat.
Il s’agit en effet d’un nouveau contrat de Pvi que le gouvernement a décidé de signer gré à gré avec la société Segub appartenant à la société française Bureau Veritas. Alors que les usagers du Port de Cotonou n’ont pas encore fini d’être soulagés de toutes les peines et torts que leur fait subir cette société chargée du Guichet unique lors du dédouanement de leurs marchandises. En réalité, pour sa nouvelle trouvaille et dans l’objectif de brouiller la piste du pot aux roses, Yayi Boni et ses ministres ont choisi d’utiliser un terme trompeur de la vigilance des Béninois. Ainsi, afin de camoufler l’illégalité du contrat qu’ils veulent signer avec la Segub, le Conseil des Ministres a utilisé le terme contrat de partenariat pour qualifier le contrat de marché que l’Etat du Président Yayi Boni s’apprête à signer avec la Segub pour la certification des valeurs en Douane.
Mais qu’il vous souvienne que la prestation de certification des valeurs en douane appelée communément « Vérification avant embarquement » n’est rien d’autre que l’ancien Pvi devenu une partie du Pvi-Nouvelle génération. Autrement dit, c’est l’opération de la certification des valeurs en Douane qui a été complétée par le Scanning et le Tracking pour constituer le Pvi Nouvelle génération. Or le Pvi, qu’il soit ancien ou de nouvelle génération, n’a jamais été attribuée à un opérateur sans appel d’offres dans n’importe quel pays au monde.
Illégalité jamais égalée

Pour la petite histoire, c’est en effet en 1992 que le Président Nicéphore Soglo a attribué pour la première fois le Pvi à la société Cotecna à l’issue d’un appel d’offres international en bonne et due forme. Puis, cinq années plus tard à la société Veritas et enfin à la société Bénin Control, le 16 mars 2011 toujours à l’issue d’un appel d’offres international. On se rappelle que c’est bien le gouvernement de Yayi Boni d’alors qui a attribué, en toute conscience, ce marché à la société Bénin Control. Puis, patatras… le même pouvoir décide de façon extraordinaire de suspendre ce contrat signé avec la société Bénin Control qu’il mit en veilleuse confiant ses activités aux Douanes béninoises.
On en est là aujourd’hui, lorsque le dieu béninois et ses 27 disciples décident de manière aussi grotesque d’attribuer cette prestation jadis exécutée par la société Bénin Control à la Segub. Cela relève même d’un euphémisme de dire que l’acte que vient d’engager le gouvernement de Yayi Boni est d’une illégalité jamais osée au Bénin et constitue un énième scandale avec une odeur de corruption évidente. Devant cet acte d’une gravité jamais égalée, en bon citoyen béninois épris d’une justice équitable, on se demande pourquoi Yayi Boni viole-t-il aussi allègrement les lois de la République et livre impitoyablement l’économie nationale aux sociétés étrangères ?
Mais il est une évidence que la loi sur la corruption n’attendra pas d’être constitutionnalisée pour faire rendre gorge tôt ou tard, même aux étrangers furent-ils Français. En son temps l’histoire retiendra que l’ex-député Janvier Yahoudéou avait sonné le tocsin.

Toujours aux trousses de Talon

L’acte grotesque et hideux que le gouvernement de Yayi Boni s’apprête de poser n’a autre visée que l’homme d’affaires Patrice Talon. Il est connu de tous que cet homme dont a profité financièrement Yayi Boni pour se hisser à la tête de la République du Bénin donne aujourd’hui du tournis au « buffle de Tchaourou » qui ne finit pas d’envoyer ses cornes déchirantes dans les affaires de Patrice Talon. Devant tous ces agissements, on n’affirmerait sans risque de se tromper que le Chef de l’Etat s’est donné comme mission particulière de ruiner l’homme d’affaires Patrice Talon. Ainsi, après avoir déchiré le contrat de l’Association interprofessionnelle de coton (Aic) et mis à sac la Société de développement de coton (Sodéco), toutes appartenant à l’homme d’affaires Patrice Talon, c’est le moment de parachever la destruction de l’œuvre que l’intéressé a passé des années de sa vie à bâtir. Quelle méchanceté humaine !

On dirait que c’est un duel à mort qui s’est installé entre les deux amis d’hier, aujourd’hui « ennemis ».

Comment peut-on profiter des largesses financières d’un homme pour devenir Président d’un Etat puis, du jour au lendemain, se mettre à décapiter tout ce que le sponsor d’hier à construire de ses mains ? Est-on encore dans les commandements de Dieu ou observons-nous ainsi les préceptes divins pour mériter la miséricorde ?
Si l’on pouvait savoir qu’il y a une vie après la présidence, la sagesse rentrerait certainement à la maison.

Emérico Adjovi.

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