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Art et Culture

Célébration de la fête des cultes endogènes: Les Orisha honorés dans le Plateau

Publié le mardi 14 janvier 2020  |  La Nation
Célébration
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Célébration de la fête du vodoun à Malanwi
Porto Novo le Mercredi,10 Janvier 2017 Fête de vodoun au Bénin: célébration de la fête à Malanwi dans un village de la commune d`Adjara. Cette édition 2017 de la fête du ``Vodoun`` a connu la présence des maires de Porto-Novo, d`Adjarra, et les dignitaires du culte ``Vodoun``.
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Par Claude Urbain PLAGBETO

Les adeptes du vodoun/Orisha du Plateau ont sacrifié à la tradition du 10 janvier consacré aux cultes endogènes. A défaut d’un grand regroupement au niveau départemental, la célébration s’est déroulée dans le cocon des temples, couvents et palais royaux.


Les dépositaires des secrets des cultes Orisha ont honoré les divinités du panthéon Yoruba, à l’occasion du 10 janvier. A l’instar des autres régions du Bénin, les cultes des ancêtres étaient à l’honneur dans le département du Plateau. Les dieux, « protecteurs et bienfaiteurs », selon ceux qui y croient, ont été implorés, pour la grâce, la bénédiction, l’abondance dans les récoltes, la paix, la concorde nationale, la prospérité dans les entreprises, les familles et la nation tout entière.
De Takon à Kétou en passant par Sakété, Ikpinlè, Adja-Ouèrè, les Orisha Shango, Idan, Osun, Ibéji, Alara-Igbo, Asè-Ati Olugboun, Egungun, Ogun, Oko, Oro, Ojubô Iyalodé, pour ne citer que ceux-là, ont été honorés. C’est à travers des libations, des chants et danses à leur gloire afin que les prières des humains soient exaucées.
Au musée des divinités du panthéon de tout le royaume Yoruba sis à Takon, les festivités ont commencé la veille, jeudi 9 janvier, avec les offrandes aux dieux, selon leur convenance. Les révélations d’Ifa (Olokoun Assôrôdayô) considéré comme le père, le guide, le messager de tous les Orisha, sont suivies à la lettre, confie Prince Kamal Ladélé Oyorindé du musée.
Le jour J, a eu lieu la grande cérémonie d’hommage à toutes les divinités et aux ancêtres, sous la bénédiction de sa majesté Oba Awo Imonlè, fondateur du musée. Les autres dignitaires tels qu’Alagba, le chef Egungun de la localité, ont effectué le déplacement, après les cérémonies qui se sont déroulées un peu plus tôt dans les maisons, les temples et les forêts sacrées.


Le tour de quelques temples d’Orisha : Osabôlu Agbomôlô, Igbo Obatala, Obaluayé, permet de constater que les garants de la tradition font fi des quolibets et tiennent la dragée haute aux « mauvaises langues » des religions dites révélées qui diabolisent leurs cultes.
C’est le cas à Kétou, une localité connue pour sa riche et séculaire tradition, qui a marqué une certaine différence en célébrant avec faste le 10 janvier autour de sa majesté Adédounloyé Adéromola Akanni (51e roi de Kétou) et des chefs traditionnels Achosany Oba, Iyalodé et autres de la localité. « Nous n’allons abandonner sous aucun prétexte nos racines ; nous resterons debout pour les promouvoir et les ancêtres nous y aideront », promet Iyalodé qui était récemment au Brésil.
« Les bienfaits des Orisha sont nombreux lorsqu’on respecte les règles et principes et qu’on ne transgresse pas les tabous », indique Achosany Oba. Ijufumi Olabodé alias Tamiaga, guérisseur traditionnel, renchérit en soutenant qu’il combat toutes sortes de maladies physiques, mentales et spirituelles grâce certes à Dieu qui sanctifie, mais tout en s’adossant aux Orisha, en l’occurrence Shango, Ogun, Elègba, etc. et au savoir-faire légué par les ancêtres. « Seuls ceux qui ne savent pas ce qu’est le vodoun/Orisha ou qui ont été punis parce qu’ils sont mauvais ou ont cherché à nuire à leurs prochains peuvent en dire du mal », affirme ce Holli. La quarantaine, l’homme a abandonné la profession de chauffeur pour se consacrer entièrement à la guérison des maladies par les plantes et les esprits et dit jouir pleinement de la vie.
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