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Art et Culture

En vérité : Angélique, notre diva

Publié le mercredi 29 janvier 2020  |  Fraternité
La
© Autre presse par DR
La diva de la musique internationale, Angélique Kidjo
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Comme le vin, elle se bonifie avec le temps. En dépit du privilège de l’âge, elle ne cesse d’assurer. Plus les années passent, plus elle s’affiche comme une artiste authentique qui sait puiser le meilleur dans son inspiration afin de demeurer dans le hit parade. Le dimanche 26 janvier dernier, elle a, une nouvelle fois, hissé le Bénin sur le toit du monde. A Los Angeles, Angélique Kidjo, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a de nouveau remporté le Grammy Awards 2020 dans la catégorie « Musiques du monde ». Cette énième consécration, elle la doit à son nouvel album intitulé « Celia ». La 62ème édition de cette prestigieuse soirée de récompense a consacré le couronnement du Bénin grâce à Angélique Kidjo, insatiable en termes de reconnaissances internationales de son immense talent. Rien que par son art, elle a su rendre fiers ses compatriotes qui suivent ses prouesses de loin.
2008, 2015, 2016 et 2020 ont fait monter notre star internationale sur les plus hautes marches du podium du Grammy Awards. Intéressé au premier degré par cette distinction, Jean-Michel Abimbola, ministre du tourisme, de la culture et des arts n’a pas tergiversé avant d’adresser ses félicitations à la diva. « C’est avec beaucoup de fierté que j’ai suivi ce dimanche, sur la scène du Staple Center de Los Angeles, notre compatriote Angélique Kidjo qui vient de démontrer toute la pluralité de son talent… Chère sœur, retrouvez à travers ces mots, mes sincères félicitations et encouragements pour l’honneur dont vous ne cessez de couvrir le Bénin à travers votre brillante carrière. Le Bénin est simplement fier de vous ». Cela aurait été d’ailleurs surprenant qu’aucune adresse officielle ne sanctionne ce coup d’éclat de la star. Mais, après les mots d’encouragement, que fait-on afin que le Bénin par le biais de ses artistes, tire profit de l’immense Angélique ?
Partie de son pays dans sa tendre jeunesse, loin des siens, Angélique Kidjo a su vaincre les préjugés et franchir les milliers d’obstacles qui l’empêchaient d’atteindre ses rêves. Comme elle, beaucoup sont partis en Occident à la quête du succès, mais sont demeurés de piètres anonymes dans leur art. Son mérite est d’avoir su travailler et consentir les sacrifices nécessaires pendant toutes ces années pour être et demeurer une référence dans son domaine de compétence. Elle dispose aujourd’hui d’une riche expérience et son image ainsi que son leadership sont recherchés dans les quatre coins du monde. Le réseau à son actif et les facilités qui sont les siennes peuvent également profiter à ses compatriotes musiciens non moins pétris de talents mais qui peinent à décoller. Jean Adagbénon, Ignace Don Métok, Zeynab Habib ou encore Sèssimè, pour ne citer que ceux-là, ont grand besoin d’un mentor de la trempe de Angélique Kidjo.
Pourquoi ne pas créer et renforcer le pont entre la diva et les jeunes artistes qui ne demandent qu’à affirmer leur art ? Pour faire le parallèle, le ministre en charge des sports a si bien compris cet enjeu qu’il a fait appel à Jean-Marc Adjovi Bocco alias « Jimmy », en qualité de conseiller technique. Ancien capitaine des Ecureuils, co-fondateur du centre de formation Diambars du Sénégal avec Patrick Vieyra et Bernard Lama, il saura apporter sa pierre pour la renaissance du football béninois. Rejeté et même tenu à l’écart pendant plusieurs années, il a maintenant l’occasion de donner le meilleur à son pays. Si Jimmy a été pour ainsi dire récupéré, Angélique ne saurait échapper à l’appel de son pays. Jean-Michel Abimbola qui connaît bien le secteur de la culture a l’étoffe pour relever ce défi. Vivement qu’il se jette à l’eau !

Moïse Dossoumou
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