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L’Honorable Mariama Baba Moussa dans « SOUS L’ARBRE À PALABRES », à L’Evénement Précis: « Je suis admirative du courage de Patrice Talon »

Publié le vendredi 31 janvier 2020  |  L`événement Précis
Entretien
© Autre presse par DR
Entretien avec l’He Mariama Baba Moussa, membre du BEN/BR: «Nous devons prouver au peuple que nous sommes là pour le développement»
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La tribune de débat et d’échanges à bâtons rompus sur l’actualité politique et sociale, « Sous l’Arbre à Palabres » de L’Evénement Précis, grouille de monde de diverses catégories socio- professionnelles. À l’orée de cette nouvelle année 2020, maintes personnalités se sont bousculées déjà aux portes du journal. L’Honorable député Mariama Soumanou Baba Moussa, ancienne Directrice Générale des Impôts s’est aussi prêtée à l’exercice le mardi 21 janvier 2020 dernier. Occasion pour elle d’exprimer sa fierté de voir les actions du Chef de l’Etat Patrice Talon participer au développement du pays. Le député Mariama Soumanou Baba Moussa a aussi loué le dynamisme du président Talon ainsi que son courage à persévérer dans les réformes. Également Secrétaire Générale aux affaires féminines du Bloc Républicain, Mariama Soumanou Baba Moussa a annoncé des actions fortes du BR pour les prochaines élections communales.

Vous avez assisté au discours du Chef de l’Etat à la fin de l’année 2019. Qu’est-ce que ce discours vous a inspiré ?

Le Chef de l’Etat conformément à l’article 72 de la Constitution doit faire un discours sur l’état de la nation, devant les Députés de l’Assemblée nationale. Il a fait un discours éloquent, impressionnant et émouvant. Dans son discours, le Chef de l’Etat a abordé les avancées, secteur par secteur et dit sa satisfaction par rapport aux résultats de l’équipe gouvernementale. Je ne peux aborder tous les secteurs mais je prendrai les exemples de ceux qui me paraissent plus pertinents.

Quand je prends le secteur de l’éducation que ce soit le primaire, le secondaire ou le supérieur, il y a eu des avancées notoires. Par exemple dans le secteur de l’éducation primaire, il y a eu les cantines scolaires. C’est impressionnant qu’aujourd’hui on puisse passer d’un investissement moyen de 1milliard jusqu’ en 2017 à 14 milliards en 2019 et 15 milliards sont prévus pour cette année 2020 et , c’est près de 8000 écoliers qui sont concernés dans près de 4.000 écoles. Ces 8000 écoliers ont droit à un repas par jour et cette réforme est en même temps, un facteur de maintien des élèves à l’école. Le fait de ne pas avoir de quoi manger agit tout naturellement sur l’effectif des élèves à l’école en particulier ceux des zones rurales. Toujours dans ce secteur, il y a le programme de l’initiation à l’informatique pour les enfants, dès le bas âge. Je ne manquerai pas de parler de l’évaluation des enseignants qui, a permis de vérifier le niveau de nos enseignants, en vue d’un renforcement de capacités à leur endroit. A noté également, la constitution de la base de données des aspirants au métier d’enseignant ; ce qui a permis à près de 16.000 enseignants de l’enseignement secondaire de bénéficier de leurs contrats signés Au niveau supérieur, il y a eu une augmentation des bourses et du nombre de boursiers, le recrutement d’enseignants.

Au niveau du secteur de la santé, il y a eu l’amélioration des conditions de travail des acteurs de ce secteur, l’amélioration des plateaux techniques, la construction des hôpitaux de zone afin de donner des prestations de qualité à nos compatriotes.

Au niveau du secteur de la santé, il y a eu l’amélioration des conditions de travail des acteurs de ce secteur, l’amélioration des plateaux techniques, la construction des hôpitaux de zone afin de donner des prestations de qualité à nos compatriotes.

En ce qui concerne l’amélioration du cadre de vie, des lois ont été votées, notamment la loi-cadre sur l’aménagement du territoire, la loi sur l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables. Pour l’amélioration de la durabilité de l’environnement, 1,5 millions d’arbres ont été plantés sur 4000 hectares pendant la journée de l’arbre en juin 2019.

Je voudrais également mettre l’accent sur le secteur de l’eau et de l’électricité qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie des populations et participent au développement de leur localités. Les fréquentes coupures d’électricité ont cessé et l’eau pour tous à l’horizon 2021 devient une réalité. Près de 500 milliards d’investissements pour qu’il y ait de l’eau pour tous à l’horizon 2021, dont 300 milliards pour l’approvisionnement dans les zones rurales. Augmentation de la capacité de stockage, réalisation des travaux de poses et de raccordements sont en cours dans tout le pays , Lorsqu’ on va dans les zones comme Calavi ou Dassa où l’accès à l’eau est très difficile, ces travaux sont en cours. Il y a également un vaste programme de forages et de construction de barrages en cours de réalisation. La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) qui sera mise en place permettra de gérer efficacement pour le suivi et le renouvellement des installations.

Sur le plan de l’agriculture, le Bénin est le premier producteur africain de coton avec 678.000 tonnes, et le deuxième producteur de vivriers dans la zone UEMOA. Plusieurs projets sont lancés pour encourager l’entrepreneuriat des jeunes dans le secteur agricole, tel que le Projet d’Appui à la Compétitivité des Filières et la Diversification des Exportations (PACOFIDE) ; Dans le secteur des finances, en dehors des excellents résultats enregistrés par les 3 régies financières, des réformes sont engagées, notamment l’assainissement des finances publiques, la lutte contre la fraude fiscale, l’impunité. Ce qui est très important pour notre pays.

Vous avez placé votre mandat de député sous le signe de reddition de compte à votre base. Pourquoi avoir fait cette option?

Un député une fois élu, doit en dehors de ses missions de voter les lois ou d’introduire des propositions de lois, aller vers les populations qui ont porté leur choix sur lui. Pendant les campagnes législatives, nous avons échangé avec les populations qui nous ont fait part de leurs besoins et préoccupations. Au titre de ceux-ci figure : l’accès à l’eau, l’électricité, les infrastructures sociocommunautaires, la microfinance, etc.. Une fois élue, il est de mon devoir de député de repartir vers ces mêmes populations pour leur faire le bilan des actions menées afin de les rassurer et les mettre en confiance. Cette reddition de compte n’est pas si évidente, parce que tout le monde veut être satisfait. D’où le travail de sensibilisation des populations que nous effectuons en plus. Ce, en vue de leur expliquer ce qui est déjà fait, ce qui est en cours et ce qui est à venir. C’est très important car sans la sensibilisation, il y’a un risque d’incompréhension.

Comment appréciez-vous la programmation des activités parlementaires de la semaine ?

Avant, les députés se reposaient les mercredis maintenant, le temps de repos est pour le vendredi. Le Président de l’Assemblée nationale a effectué des concertations avec tous les groupes parlementaires, la conférence des présidents et ensemble, ils ont décidé de retenir cette programmation. Les réformes engagées sont très utiles et je prends le cas des retards qui, avec les sensibilisations sont de moins en moins fréquents. Même si députés que nous sommes, avons le droit de nous organiser, je crois que dès qu’il y a la convocation d’une session ordinaire extraordinaire ou d’une plénière, nous devons tout faire pour être présents à l’hémicycle pour le quorum soit atteint ; cela facilite l’étude des dossiers.

Les députés de la 8ème législature sont considérés comme des gens nommés, vu les conditions dans lesquelles les élections et l’installation des députés ont eu lieu. Etes-vous fiers d’appartenir à cette législature ?

Moi je suis fière d’être député de la 8ème législature et je pense que les autres le sont également. Je n’ai pas été nommée mais élue lors d’un scrutin qui a été organisé conformément aux textes de la république. On ne peut pas empêcher les gens d’avoir leurs opinions, leurs points de vue. L’essentiel pour nous est de travailler pour gagner la confiance des populations. De nouvelles lois ont été votées, avec comme objectif principal le développement de notre pays et j’avoue que les populations nous suivent et voient ce qui se fait au parlement.

Tout se passe comme si vous étiez sous pression et qu’on vous dictait ce que vous devez faire…

Aucune pression. Retenez simplement qu’une organisation est mise en place au parlement et il y a des projets de loi et des propositions de loi qui sont introduites et le parlement a l’obligation d’interpeler l’exécutif sur des questions d’actualité. Donc, les activités parlementaires se déroulent très bien et je ne vois pas ce que vous appelez pression dans une institution constitutionnelle libre. Ce que nous faisons, c’est de voter les lois qui puissent permettre au gouvernement de travailler. On a voté des lois en ce qui concerne tous les secteurs, que ce soit le secteur agricole, des lois sur le numérique, l’assainissement des finances publiques et bien d’autres secteurs pour permettre au pays d’avancer.

Est-ce que le député de la 8ème législature est plus heureux que celui de la 7ème par exemple puisque les intéressements qui venaient de temps en temps ont disparu.

Je n’ai pas idée de ce à quoi vous faites allusion. Mais, au sein de cette huitième législature, nous sommes fières de travailler main dans la main pour aboutir au vote des lois pour faciliter le travail au gouvernement. Cela n’empêche pas des interpellations du gouvernement sur des questions spécifiques qui préoccupent les Députés.

L’honorable Gbadamassi estime que le niveau des débats parlementaires a baissé

Je crois que c‘est son point de vue, avec ses raisons. Je suis les débats parlementaires et je les apprécie autrement. Moi je mets l’accent plutôt sur la qualité des députés de la 8ème législature. Je parle de leur niveau intellectuel qui me satisfait. Chacun a bien le droit de donner son avis.

En 2019, quels sont les faits politiques majeurs qui vous ont véritablement marqués ?

Beaucoup de faits m’ont marquée.

D’abord, il y a les élections législatives qui ont été un peu mouvementées Dieu merci grâce à la volonté et l’implication des sages et surtout du président de la République le calme est revenu.

Certains parlent de la dictature Talon, certains disent que c’est un tyran, vous dites quoi vous ?

Ça engage ceux qui ont ces appréhensions. Moi je suis satisfaite et admirative du courage et de la témérité du président Talon.

L’autre fait qui m’a marquée, c’est le dialogue politique. Ce dialogue politique, à mon humble avis, n’est rien d’autre que la conséquence de ses échanges du fait que le calme soit revenu. Je crois que sur 9 partis, 8 ont répondu présents et le dialogue s’est déroulé dans le calme, des résolutions ont été prises.

Il y a également, la charte des partis qui a été complétée et validée, la loi sur l’amnistie, la loi sur le statut de l’opposition, celle relative au financement des partis politiques, et surtout la révision de la constitution notamment l’article 26 qui accorde une discrimination positive aux femmes ;

L’autre fait marquant, c’est la fermeture des frontières du Nigéria avec les autres pays dont le Bénin, notre pays. Nous faisons aujourd’hui, l’effort de nous accommoder de à ce changement et j’inscris cela à l’actif du gouvernement.

Les populations Béninoises ont fait preuve d’une résilience et se sont accommodées à ce changement brutal. Je suis très impressionnée par l’engagement du peuple béninois à affronter cette situation ;

Permettez-moi de parler aussi de la Coupe d’Afrique des Nations, la CAN qui a créé l’hystérie de tout un peuple. Moi-même qui ne m’intéresse pas trop au football, j’ai suivi les matchs, j’ai été joueuse dans mon fauteuil. On s’est vraiment rendu compte que le football est une discipline qui réunit tout un peuple et nous l’avons suivi jusqu’au quart de finale, c’est vraiment émouvant.

Cette expérience nous montre que lorsqu’ on est engagé on y arrive en mettant les moyens. Le gouvernement de Patrice Talon avance. Pourquoi on ne va pas le reconnaître ? On ne dit pas que tout est parfait mais c’est un fait qu’il faut apprécier à sa juste valeur.

Ce qui est aussi marquant, c’est la révision que vous avez opérée en 2019

La révision de la constitution, oui c’est marquant.

Comment vous vous êtes sentie en allant voter cette révision ?

Je me suis sentie fière d’accomplir une mission qui avait été plusieurs fois impossible.

Fière de déplacer un fétiche?

Ooh non. Je ne peux pas dire fière de déplacer un fétiche. Je suis plutôt fière d’avoir accompli cette mission qui n’a pas pu l’être plusieurs fois par le passé.

Lorsque vous avez sauté le verrou, cela a ouvert la porte d’accès des instances politiques aux femmes. Comment avez-vous accueilli cette réforme ?

Nous avons d’abord salué ce grand pas. Et nous pensons que c’est une perche qui a été tendue aux femmes. A nous de la saisir et de nous organiser et faire en sorte que la réforme soit mise en œuvre.

En attendant ce grand pas, est ce que vous êtes convaincue et sûre que la femme béninoise est capable d’assumer des fonctions de représentativité au niveau politique?

En commençant par les études, du niveau primaire, secondaire et universitaire, ce sont les femmes qui ont de fortes moyennes. Elles ont des capacités, mais nous sommes dans un contexte où des considérations socio-culturelles et parfois religieuses empêchent ou empêchaient l’évolution de la femme. Aujourd’hui, je crois que c’est des verrous qui sont en train d’être levés. Je suis convaincue, qu’au regard de l’évolution de la situation l’émergence est évidente. Regardez dans notre parti, le Bloc républicain. C’est quand même cinq femmes qui ont été élues. C’est déjà un grand pas.

Notre souhait, c’est qu’avec cet article, on puisse encore aller plus loin et que pour les élections à venir, les femmes soient bien positionnées. Dans l’actuel gouvernement, le nombre de femmes est passé de 4 à cinq sur un total de 21 membres, soit un taux de 20%. C’est un grand pas. Dans les ministères, de plus en plus de femmes sont nommées à des postes de responsabilité.

Nous avons prévu dans les statuts de notre parti, le Bloc Républicain, 30% de femmes et 30% de jeunes dans les instances dirigeantes. Et je pense en toute honnêteté que cela va être mis-en place. Parce qu’on se prépare pour que les organisations des femmes républicaines et des jeunes républicains soient mises en place bientôt.

Restons dans le volet social puisque vous l’abordez, vous principalement vous venez d’une zone des Baatonu, des Dendis, une zone où la sociologie veut que la femme reste au foyer. Est-ce que vous êtes convaincue qu’avec l’avènement de cette loi la femme dendi ou la femme baatonu qui est habituée à tisser la laine et à faire beaucoup d’enfants, peut sortir de son foyer pour aller faire des actions politiques ?

Je crois que cette citation qui a été le sujet de la rédaction pour mon examen de BEPC en 1975, n’est plus d’actualité. Quand on regarde l’évolution des femmes depuis les années 1948 jusqu’à la veille des indépendances, il y a toujours dans nos traditions une place pour la femme, même si la considération des femmes est en arrière-plan.

Dans chaque organisation, les femmes ont leur place et jouent des rôles stratégiques dans les activités qui leur sont dédiées. Les femmes ont joué un rôle important en politique dans les années 1960 jusqu’en 1990 ; Au fil du temps, les partis politiques successifs ont pris conscience de leur rôle et ont commencé à prendre en compte leurs préoccupations et à les intégrer dans les instances dirigeantes. Les femmes, étant proche des populations, elles ont des capacités pour la mobilisation des populations. .

Au cours de cette période, on a connu les premières femmes Chefs de District, Ministre. A l’avènement de la démocratie, beaucoup de femmes ont émergé. Il faut dire que de plus en plus d’hommes comprennent que la femme doit être aux côtés des hommes pour donner son avis. Notre rôle de femme politique est de sensibiliser aussi bien nos sœurs que les hommes, et nous le faisons.

Est-ce qu’au Bénin on peut parler d’une fiscalité qui tue l’entreprise. Parce que récemment, le Groupe de Travail Fiscalité de l’Assemblée nationale a soulevé le problème de la lourdeur de la fiscalité sur les entreprises.

Bon, il faut d’abord dire que la fiscalité est un facteur de développement. Comme l’a dit Gaston Jez, l’impôt est une prestation pécuniaire perçu sur des particuliers à titre définitif sans contreparties pour pouvoir assurer les dépenses publiques. Vous savez que notre économie est basée sur la fiscalité, les impôts, taxes et redevances perçues à la douane, au niveau de l’Administration des impôts et au Trésor public. Ces impôts servent à réaliser le programme de développement du pays : construction des routes, des écoles, des hôpitaux, des infrastructures sociocommunautaires. Notons également que notre système fiscal est déclaratif et le corollaire c’est le contrôle sous toutes ses formes.

La fiscalité de développement, il faut que les citoyens payent leurs impôts selon leurs facultés contributives. Les impôts ne doivent pas pesés sur les mêmes entreprises et personnes. C’est une fiscalité qui prend en compte les besoins réels des populations. C’est pour la simplification des procédures, l’allègement des taux, l’élargissement de l’assiette de l’impôt, la modernisation de l’administration fiscale et surtout la lutte contre l’évasion, la fraude et la contrebande restent des questions préoccupantes.

Donc nous avons une fiscalité de développement alors…

Oui, une fiscalité de développement. Je vous ai dit tantôt que c’est une fiscalité qui permet le développement du pays. Tous les citoyens doivent contribuer à l’édification de la nation. Il faut pour cela des impôts justes et équitables. Pour y parvenir, il faut simplifier les procédures aux clients, alléger les taux de certains impôts, élargir l’assiette des impôts et taxes, bref tout faire faire pour que le budget général de l’État puisse permettre de faire des investissements qui vont profiter à tout le peuple. Donc, on ne peut pas mettre en une fiscalité qui tue le développement.

Pour avoir été Directrice Générale des Impôts, que répondez-vous à ceux qui disent que nous avons un régime «Takwè» ?

Un régime ‘’Takwè’’, je ne sais pas les arguments utilisés pour le dire. Mais je répète et je dis qu’il faut que tout le monde participe à l’édification de la nation en contribuant aux charges publiques. Quand il y une réforme qui avantage les populations ou les entreprises, peu de personnes en parlent, mais pour peu que l’administration fiscale crée un impôt, les populations mettent en exergue le côté négatif qui ne leur profite pas et ne parlent pas du côté positif. Par exemple, depuis trois ans, les conventions de vente de parcelles sont exonérées du droit d’enregistrement; c’était un taux de 8%. C’est dans le cadre de la simplification des procédures, et pet pour alléger les difficultés des clients, que la déclaration sur un imprimé unique des IRPP au titre des traitements et salaires, des Versements Patronal su Salaires et Cotisations sociales a été insérée dans la Loi de Finances pour la gestion 2020. De même pour l’élargissement de l’assiette et éviter qu’une minorité d’entreprises croupissent sous le poids des impôts, le fisc prend des mesures pour taxer le secteur informel et les nouvelles activités. Au nombre des nouvelles mesures, il y a la redevance d’aménagement urbain, la redevance de sécurisation des corridors.

Honorable, auparavant les automobilistes ne payaient aucune TVM, aujourd’hui, chacun est obligé de payer 20 000 Fcfa au moins.

Retenez que c’est votre contribution.

A quoi sert tout cela ?

Ça sert à investir pour la nation. Aujourd’hui, il y a même un document qui est intitulé Loi des finances pour les populations. Si vous lisez ce document, vous comprendrez ce qu’est la loi des finances. Notre rôle, c’est de sensibiliser. Qu’est-ce que cet argent nous permet de faire ? En quoi nous investissons ?

Concrètement à quoi servent nos impôts ?

Je dis d’abord que payer 20 000 Fcfa, c’est votre contribution. Vous roulez aujourd’hui sur des voies bien aménagées, vous avez de l’eau et de l’électricité, vous pouvez circuler sans grande crainte dans certaines zones qui étaient, mais également avec les recettes des régies financières collectées et autres redevances.

En tant que Secrétaire Générale aux féminines du parti Bloc Républicain, quelles actions fortes avez-vous menées depuis votre désignation ?

Den attendant le prochain congrès du parti, les principales préoccupations des femmes du Bloc Républicain sont la mise en place de l’Organisation des Femmes Républicaines, l’installation des structures décentralisées et la sensibilisation des femmes pour leur adhésion au parti.

D’aucuns accusent le parti Bloc Républicain de mener une stratégie de débauchage, au regard des ralliements que le parti ne cesse d’enregistrer. Qu’en dites-vous ?

Si des personnes croient en notre Bloc Républicain, compte tenu de son dynamisme, de son organisation, et si ces personnes viennent vers nous, allons-nous fermer les bras ? C’est à bras ouverts que nous allons les accueillir. Donc, je pense que c’est le dynamisme et le sérieux que l’on ressent dans le Bloc Républicain à travers son organisation et les leaders politiques qui y sont, c’est ça qui attire les populations et les autres qui cherchent vraiment un parti digne de ce nom, c’est ça qui fait que les gens accourent vers le Bloc Républicain. Et en politique, on ne fait pas des soustractions, on fait toujours des additions.

Certains sont un peu réticents, parce qu’ils disent que le système partisan ne va pas dans ce sens. C’est comme une sorte de transhumance politique, n’est-ce pas ?

Aujourd’hui, il y a certains partis qui se sont déclarés. Donc, ce n’est plus le Bloc Républicain et l’Union Progressiste seuls. Il y a au moins 6 ou 8 partis qui se sont déclarés et que nous connaissons. Donc, ça fait partie du système partisan. Ils peuvent aller vers ces autres partis. Mais moi je dis, s’ils viennent vers le Bloc Républicain, c’est compte tenu de la qualité des leaders politiques qui sont dans notre parti, c’est compte tenu de l’organisation du parti et du dynamisme mis en place.

Comment le Bloc Républicain se prépare pour les communales 2020 ?

Permettez-moi de ne pas dévoiler notre stratégie. Nous nous préparons sérieusement pour cette importante échéance électorale

Mais vous allez quand même œuvrer pour qu’il y ait beaucoup de femmes maires ?

Ça, c’est sûr. Je vous ai dit tantôt que notre parti a dans ses statuts des dispositions consacrées à la promotion des femmes et des jeunes. 30% de femmes, 30% de jeunes dans les différentes instances du parti. J’y crois fermement en tant que Secrétaire Générale aux affaires féminines. De même, les femmes du Bloc Républicain, ne vont pas croiser les bras, nous allons nous battre ensemble pour faire cette promotion.

Il y a eu des remous dans votre circonscription électorale lors des législatives d’avril dernier. Qu’avez-vous fait pour calmer les esprits ?

Je vous l’ai dit plus haut dans la rubrique des faits qui m’ont marquée en 2019. C’est grâce à l’esprit de cohésion, aux échanges avec les différentes couches, avec la classe politico et cadres des localités concernées, le calme est revenu. Il y a eu ensuite le dialogue politique qui a abouti à des mesures d’apaisement.

Vous rassurez qu’à Parakou le vote se déroulera mieux que la dernière fois ?

L’expérience vécue lors des dernières élections, aidera les autorités à bien préparer les prochaines. Les leçons tirées des dernières élections permettront aux autorités de prendre les mesures idoines pour un bon déroulement du scrutin.

Qu’est-ce que la commune de Parakou a pu obtenir du régime Talon ?

C’est une métamorphose totale et j’en suis contente et fière. Cela veut dire qu’avec la volonté et des moyens on peut faire des merveilles. C’est à mettre à l’actif du Gouvernement et du Maire de Parakou, qui ont vraiment su faire preuve de courage pour la réalisation de ces infrastructures.

Que diriez-vous de Tchaourou qui fait aussi partie de votre circonscription ?

Il y a une politique de développement des grandes villes qui est mise en place. A l’instar de Toutes les villes du Bénin qui sont programmées pour être des villes modernes, Tchaourou sera pris en compte

Que diriez-vous pour conclure ces échanges ?

En conclusion, je voudrais dire que je partage entièrement ce discours émouvant du président de la République notamment la conclusion où il dit, je cite « Sur le chemin, celui de la vertu et de l’efficacité, je sais pouvoir compter sur le soutien et l’accompagnement de notre peuple, trop longtemps abusé par les discours et propos stériles, trop longtemps déçu de l’inefficacité des politiques publiques , mais désormais convaincu que l’heure du développement du Bénin a enfin sonné. »

J’invite donc chaque béninoise et chaque béninois à venir boucher la jarre trouée de ses doigts pour que l’eau du développement du Bénin y reste. Je crois que c’est important. Nous devons savoir que nous n’avons pas deux Nations. Nous n’avons que le Bénin que nous devons développer. Je crois en l’émergence de mon pays. J’y crois fermement et c’est pourquoi nous nous battons. C’est pourquoi notre parti, le Bloc républicain, soutient le Chef de l’Etat et son gouvernement.

Carte d’identité

Née le 14 décembre 1958 à Parakou, Mariama Soumanou Baba Moussa est, pour ainsi dire, un cadre made in Bénin. Elle effectue ses études primaires et secondaires entre son Parakou natal et Kandi. CEP en 1972, BEPC en 1975 au CEG 1 Parakou, elle intègre le Lycée Mathieu Bouké où elle décroche son Baccalauréat, série D en 1980. L’année suivante, elle fait son service militaire, puis s’inscrit en Sciences juridiques à l’Université nationale du Bénin. Elle s’en sort nantie d’une maîtrise en Droit des affaires et carrière judiciaire. Ce qui lui ouvre les portes de l’administration publique en avril 1986, dans la dernière promotion des recrutements directs sous la Révolution. Elle commence ainsi par le ministère de l’intérieur, avant de se retrouver au ministère du commerce. Après ses 3 premières années dans l’administration, elle passe le concours d’entrée à l’École Nationale d’administration, option Finances filière « Impôts» le d’administration, d’où elle sort Administrateur des impôts. Nantie de ce diplôme, Mariama Soumanou Baba Moussa rejoint le ministère des finances en 1993. « J’ai parcouru presque tous les postes de l’administration fiscale », rappelle celle qui a fini par devenir Directrice générale des impôts. C’est qu’entre-temps, elle a réussi à un test de recrutement des Inspecteurs d’Etat, ce qui lui a permis de rejoindre l’Inspection générale d’Etat, en tant que Chef du service Contrôle et vérification des collectivités locales. Toujours battante, elle décroche également un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en finances et contrôle de gestion. C’est de l’Inspection générale d’Etat, qu’elle a été nommée Directrice générale des impôts et des domaines ( DGID ), où elle a passé sept bonnes années (2008-2014) à mobiliser les ressources fiscales pour la réalisation des projets de développement. En raison de son sens élevé de patriotisme, sa lettre de mission a été sa profession de foi au quotidien, durant les sept ans qu’elle a passés à la tête de cette direction. « Quand je me lève chaque matin, je récite ma lettre de mission et quand je reviens les soirs, je fais le point de ma lettre de mission », dit-elle. Elle cèdera plus tard son fauteuil à son successeur quand elle a été nommée Conseillère technique aux affaires fiscales du ministre des finances d’alors. Au cours de la présidentielle 2016, elle a mouillé le maillot aux côtés du candidat Abdoulaye Bio Tchané avant de rejoindre le parti Bloc Républicain avec son leader. Sous le régime de la Rupture, le poste de Conseiller technique chargé des relations avec le secteur privé et les questions de développement lui a également échu. Positionnée sur la liste du parti Bloc Républicain pour le compte des législatives 2019, elle a été élue député membre de la 8ème législature et occupe plusieurs postes de responsabilité au sein de son parti, Bloc Républicain.

Intimité

Passionnée de culture

Mariée et mère de trois enfants, l’Honorable Mariama Soumanou Baba Moussa est l’une des rares cadres femmes qui pensent que le développement d’une nation passe inéluctablement par une révolution culturelle. C’est pourquoi, elle s’attache beaucoup à sa culture et œuvre pour sa valorisation. A table, elle mange les repas simples. Elle est en permanence en jeûne, notamment les lundis et les jeudis, car pour elle, le jeûne purifie l’esprit et le corps, et à travers lui, les prières sont acceptées.
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