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20 ans après son décès: Le Prd toujours à la recherche d’un autre ” Moucharafou Gbadamassi”

Publié le lundi 10 fevrier 2020  |  Matin libre
Bénin
© Autre presse par DR
Bénin : Le Mémorandum du PRD dans le cadre du Dialogue Politique
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Un vibrant témoignage a été rendu ce samedi 08 février 2020 par le président du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), Me Adrien HOUNGBEDJI, à l’occasion de la commémoration des vingt (20) de décès de feu El Hadj Moucharafou GBADAMASSI. A son domicile à Agbokou, une grande séance de prière a été dite par un collège d’imams avec à sa tête l’imam Kamar-Deen, qui a rassemblé autant de monde et qui a fait déplacer également le leader charismatique des Tchoco-tchoco, le président Adrien HOUNGBEDJI. Au terme de la séance de prière et devant un parterre de personnalités dont le préfet de l’Ouémé Joachim APITHY, des députés, des maires, des élus communaux et municipaux, les membres de la famille GBADAMASSI, des parents, amis et sympathisants de l’illustre disparu, le président Adrien HOUNGBEDJI a fait un vibrant témoignage sur l’homme, son ancien allié politique et membre fondateur du PRD, un ami, un confident, disons plus qu’un frère, qu’est feu Moucharafou GBADAMASSI avec qui il a partagé une dizaine d’années ensemble. Un témoignage qui a fait frémir plus d’un sur les lieux de prière. Il est à signaler que le vendredi 7 février 2020, les militants du Parti du Renouveau Démocratique se sont rassemblés au siège du parti pour rendre un vibrant hommage à l’illustre disparu. Cela a été l’occasion pour ces derniers de se rappeler des bons moments passés avec le défunt de son vivant.

Lire ici l’intégralité de ce témoignage :

« …Il m’a tenu par la main lorsque nous avons commencé nos premiers pas en politique dans ce Bénin. Lorsque je suis revenu, je me dois de dire la vérité, ce que je suis, je le dois à 90% à Moucharafou Gbadamassi (…) Je suis rentré au Bénin après vingt (20) ans d’exil. Personne ne me connaissait et il m’a pris par la main, de quartier en quartier, de village en village, pour que les béninois me connaissent, pour que les porto-noviens me connaissent et nous avons créé le Parti du Renouveau Démocratique (PRD). Et il est resté avec nous pendant dix (10) ans avant de nous quitter le 04 février 2000. Ce jour-là, c’est comme si la nuit était définitivement tombée sur moi. Paix à son âme, c’est Feu El hadj Gafari BADIROU qui m’a annoncé la nouvelle. J’ai pris la voiture. Je suis arrivé au pont de Cotonou, j’ai encore fait demi-tour. Je suis arrivé après au pont de Porto-Novo, je ne savais pas comment franchir le pont de Porto-Novo parce que la nouvelle était trop triste (…) Il était le président du PRD, c’est vrai. Il était le président des dragons de l’Ouémé, c’est vrai. Il était le président de la Fédération nationale de football. Il était tout. Je n’ai jamais mis le pied dans un couvent de zangbéto, Gbadamassi m’a pris par la main pour m’amener là-bas. C’est lui le yoruba qui m’a amené là-bas. C’est pour vous dire qu’il était partout. Ce n’est pas un homme qu’on peut se lever et détruire. Il était très généreux. Il était tellement généreux que j’avais peur de sa générosité. Lorsque nous allions en campagne, lorsque nous allions en tournée, dès que Gbadamassi voyait une école inachevée, lorsqu’il voyait une mosquée, le toit d’un dispensaire, lorsqu’il voyait une route qui n’était pas bien faite, Gbadamassi n’avait qu’une idée, faire le toit, faire l’école, faire la route. Et je lui demandais où est-ce que nous allons trouver les moyens pour faire tout ça. Et c’est là que je rejoins mon frère qui disait qu’il disait que Dieu va nous trouver les moyens pour le faire. Et c’est vrai, nous avons trouvé, nous avons fait ce que nous avons pu. Je me souviens, quand il est parti, les dragons ont été encore qualifiés pour la coupe africaine des vainqueurs de football. J’étais chez moi quand les responsables des dragons sont venus me dire qu’ils sont qualifiés pour aller jouer à Conakry. Ah bonne nouvelle ! Dieu va vous amener et vous allez gagner. Ils disent oui d’accord, nous allons gagner mais Gbadamassi n’est pas là. Je dis ah bon, ça veut dire quoi ? Ils me disent, nous allons partir à pieds, nous allons dormir là-bas comment ? Je dis ah, combien il faut. J’ai réglé et ils sont partis.

Kola PAQUI

Ils ont gagné et nous avons remercié le seigneur. Un mois après, ils sont qualifiés pour aller au Maroc et ils sont encore venus me voir. Ah, je me suis dit ça c’est sérieux. Je ne peux pas continuer comme ça. Je suis rentré dans la chambre et j’ai fait ce que j’ai pu et je leur ai remis et ils sont partis. Quand ils sont partis, je priais dans mon cœur et je dis Dieu fait en sorte qu’ils ne soient plus encore qualifiés là-bas hein (rire de l’assistance). C’est pour vous dire tout simplement que Gbadamassi était irremplaçable, au football, en politique, dans la communauté musulmane. Partout où Gbadamassi passait, il était irremplaçable. Que le seigneur le bénisse. Que la terre lui soit légère. Que le seigneur bénisse sa famille ».

Kola PAQUI
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