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Enseignement au Bénin: « des écoles de l’Atlantique-Littoral ont déjà la 1ère tranche de subvention » Macaire Allabi
Publié le jeudi 7 mars 2013   |  L`événement Précis


Macaire
© L`événement Précis par DR
Macaire Allabi Directeur départemental des enseignements maternel et primaire de l’Atlantique-Littoral


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Macaire Allabi : Il faut dire qu’habituellement, les subventions sont directement mises à la disposition des recettes-perceptions qui font des virements dans les comptes des circonscriptions scolaires. Et c’est à partir des circonscriptions scolaires que les comptables les positionnent sur les comptes des écoles. À partir de cet instant, la direction départementale ne gère pas les subventions. Mais, alors nous sommes intéressés par leur mise en place. Car, cela favorise le bon déroulement des activités pédagogiques. Dans le cas d’espèce, les subventions ont évidemment accusé un peu de retard. Mais, nous avons déjà, dès la rentrée, eu des séances de travail avec les directeurs d’écoles pour les amener à comprendre que les financements de l’Etat ne démarrent pas nécessairement dès le premier jour de la rentrée. Les prestataires de services savent qu’ils peuvent fournir le matériel de travail, c’est-à-dire les fournitures scolaires dont les écoles peuvent avoir besoin et faire réglementairement les papiers pour être payés dès que les subventions viendront. Et je crois que tous ceux qui exercent des responsabilités à des niveaux donnés savent que c’est un peu comme ça et que l’Etat paie toujours après.

Mais ces directeurs d’écoles en mouvement ont d’autres dépenses à effectuer et qui dépendent obligatoirement des subventions qui auraient déjà un retard de six mois.

Nous sommes d’accord qu’ils nous parlent des gardiens, la Sbee, la Soneb. Encore qu’au niveau de la Sbee, on n’a pas attendu ce mouvement de protestation avant d’envoyer un message qui date déjà de plusieurs mois. Un message qui demande aux Chefs des circonscriptions scolaires (Ccs) de recenser tous les compteurs d’électricité et d’eau qui sont dans les écoles maternelles et primaires. Et nous avons pris langue avec nos homologues de la direction départementale de la Sbee et de la Soneb pour mettre ces références à leur disposition afin qu’ils puissent éviter de couper les compteurs d’eau utilisés dans les écoles. Là, nous n’avons pas pu encore avoir la liste exhaustive parce que d’après les parents, les directeurs n’ont pas vite réagi par rapport à cette correspondance là.

Est-ce à dire, qu’à ce jour, aucune école n’a été encore subventionnée ?

Je ne suis pas de ceux qui pensent que tant qu’il reste à faire rien n’est fait. Il faudrait évaluer ce qui est fait et mesurer ce qui reste à faire. Alors, quand on dit que les subventions ne sont mises en place nulle part, je dis que ce n’est pas exact. Car, il y a des circonscriptions de l’Atlantique-Littoral qui ont déjà eu la première tranche et qui attendent la deuxième comme Kpomassè, Toffo, Zè, Allada. Nous, nous avons fait le point pour mesurer. Car, on ne peut pas rester à Calavi ou à Sô-Ava et dire que nulle part, cela n’a pas été mis en place. Nous avons interrogé les Ccs, les comptables et je pus vous dire qu’à plusieurs endroits, les subventions sont déjà mises en place et même en cours de consommation. Encore que dès le début de l’année scolaire, nous leur avons dit de trouver des prestataires sérieux qui peuvent leur fournir le matériel dont ils auront besoin pour démarrer les activités pédagogiques sans qu’il n’y ait des difficultés. Et mieux, il ne faudrait pas perdre de vue que l’année budgétaire ne rime pas avec l’année scolaire. Quand au titre de 2012, on considère que l’Etat a apporté la subvention au titre de 2012, on doit aussi comprendre que la rentrée scolaire démarre en octobre. Donc, il y a un trimestre qui est sensé être déjà couvert pas la subvention de 2012. Alors, on ne peut pas dire que les subventions ont empêché le fonctionnement créant des difficultés et par conséquent provoquant une impossibilité de gestion. De mon point de vue, c’est une question de patience et d’ailleurs, quand nous avions su qu’une manifestation se préparait, le samedi 02 mars dernier, nous avons organisé une séance de travail avec les syndicats et les directeurs d’écoles de même qu’avec le receveur des finances d’Abomey-Calavi qui était venu leur dire que les fonds sont déjà disponibles au niveau des recettes-perceptions, et que dès à présent, il ne reste que les virements. Et dès que cela sera fait, les comptables feront les positionnements. Donc, je crois que ce retard est plus technique et non dû à l’incapacité à mettre les subventions à la disposition des écoles.

Mais, ils annoncent que si rien n’est fait avant la fin de la semaine, ils prendraient d’autres mesures

Je comprends le cri des directeurs. S’il était possible que dès le début tout cela soit mis à leur disposition, ce serait sûrement plus heureux. Je crois qu’à l’issue de la séance de travail, on a essayé de les amener à comprendre que nous ne devons pas pénaliser les enfants qui sont en train d’aller vers l’échéance des examens et des compositions. Ils sont aussi des parents d’élèves et comprennent les enjeux et nous aussi, nous allons sauver l’année scolaire.

A ce jour, combien exactement ont déjà reçu leurs subventions ?

Ça fait six (6) circonscriptions sur quatorze (14) à la date du 02 mars. C’est le samedi que ce point a été fait. Le ministre même a convoqué une séance de travail avec les acteurs des finances. Donc, dans la journée de ce lundi, je crois qu’une bonne partie aurait été servie.

Appel à l’endroit des parents

C’est le lieu de rassurer les parents d’élèves et de leur demander de ne pas s’affoler puis de se dire que les enseignants sont aussi des parents d’élèves et qu’ils sauront comment faire pour que l’année ne soit pas mise en péril.

Propos recueillis par Emmanuel GBETO

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