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Vie des partis: Les Fcbe s’enlisent dans la crise interne

Publié le lundi 17 fevrier 2020  |  La Nation
Boni
© aCotonou.com par DR
Boni Yayi, président d`honneur du Parti FCBE et Paul Hounkpe
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Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau,

Le virus de la division ronge toujours le parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) à deux semaines du lancement de l’enregistrement des listes de candidatures par la Commission électorale nationale autonome (Céna) en vue des municipales et communales du 17 mai prochain.


Guerre de communiqués sur fond de guerre de leadership au sein des Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Les ténors du parti dont l’ancien président de la République, Boni Yayi est le président d’honneur, pourront-ils encore accorder leurs violons pour affronter en rangs serrés les communales et municipales du 17 mai prochain ? Bien malin qui pourra répondre à cette interrogation, au regard de l’ampleur de la crise interne à cette formation politique, sur fond de vagues de communiqués entre les deux camps protagonistes. Les faits montrent que plus l’on avance dans le processus électoral en cours, plus les barons du parti peinent à parler le même langage. La preuve en a été une fois encore donnée le week-end écoulé où un groupe de 42 membres se réclamant du bureau exécutif national a rendu public un communiqué à l’attention des organisations décentralisées du parti à savoir les coordinations ou secrétariats exécutifs communaux et les coordinations de circonscriptions électorales. Ce groupe dénonce clairement les autres membres du bureau de prendre en otage le parti en gardant par-devers eux les documents fondamentaux notamment le récépissé d’enregistrement du parti, les statuts et règlement intérieur. Ils les détiendraient toujours jusqu’à ce jour, en dépit, selon les signataires du communiqué, des multiples promesses de remise au président d’honneur. Or, depuis le 30 décembre 2019, ce dernier a entrepris avec « sagesse et patience », une médiation en vue de régler la crise née du parti Fcbe après l’obtention du récépissé. Mais les choses semblent ne pas évoluer en vue d’une sortie de crise. Les 42 signataires du texte accusent les autres membres du bureau de faire du dilatoire dans la résolution de la crise qui secoue le parti. Ils demandent aux différentes coordinations communales et de circonscriptions électorales de continuer sans désemparer la constitution des dossiers de candidature aux élections communales et municipales. Ils les exhortent par ailleurs à garder sur eux lesdits dossiers jusqu’à nouvel ordre et à ne céder « ni au chantage ni à la pression de quiconque ». Cette exhortation veut-elle dire que les signataires de ce communiqué sont déjà dans la logique d’un plan B au cas où ils n’auraient pas gain de cause pour la remise des documents fondamentaux au président d’honneur ?


Réponse du berger à la bergère

Avant cet énième message, il y a eu un autre qui rendait compte d’une rencontre entre certains membres du parti dont la plupart des 42 signataires du communiqué sus-évoqué, et le président d’honneur Boni Yayi. Lesquels réclament la convocation d’un congrès avant les élections communales et municipales prochaines en vue de sonner la mobilisation des militants. Une demande à laquelle ne veulent pas accéder les autres membres du bureau attaqués et qui détiendraient, selon certains, sur eux les documents fondamentaux du parti. Le camp Paul Hounkpè et consorts, dans un communiqué en réponse en date du samedi 15 février, dénoncent l’illégitimité et l’illégalité de leurs accusateurs dont certains « ont fait usage de faux d’une ancienne liste de présence signée des personnes dont certaines sont aujourd’hui en détention, démissionnaires ou actuellement à l’extérieur ou faisant usurpation de titre ». Pour Paul Hounkpè, pas question d’organiser un congrès avant le scrutin. Le communiqué du secrétaire exécutif national soupçonne des intentions cachées derrière l’organisation de ce congrès pour éjecter par ruse les membres qui se sont battus pour obtenir le récépissé qui permet aujourd’hui au parti d’exister légalement. Le congrès pourrait se tenir après les élections communales du 17 mai prochain. Mieux, « la réclamation à cor et à cri de copies originaires des documents et surtout d’un récépissé dont on a reçu l’original du Journal officiel est non seulement curieuse mais cache des intentions inavouées », dénonce le communiqué signé du secrétaire exécutif national. Pis, Paul Hounkpè et les siens relèvent par ailleurs qu’aucune des exigences de son camp n’a été prise en compte lors des échanges pour la réconciliation. Paul Hounkpè précise que la convocation d’un congrès ne relève ni du président d’honneur ni des coordonnateurs de circonscription ni d’une partie de bureau exécutif national mais du secrétaire exécutif national qu’il est, ou d’une majorité qualifiée du bureau exécutif national que les 42 personnes signataires du communiqué sont loin d’atteindre. Le camp Paul Hounkpè invite, pour sa part, les coordonnateurs de circonscription, ainsi que les militants désireux d’être candidats à poursuivre la mobilisation de leurs dossiers et à les transmettre aux personnes dont les noms leur seront communiqués dans les prochains jours. De toutes les façons, cette guerre de communiqués au sein de Fcbe vient mettre à nu le profond malaise au sein de parti, principale formation politique de l’Opposition. Si les choses évoluent en l’état, dénotant de l’ampleur des antagonismes, il n’est pas exclu d’assister bientôt à l’éclatement de ce parti. Car, rien ne présage de ce que l’entente pourrait revenir avant la tenue des élections communales et municipales.
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