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30 ans de démocratie au Bénin: Des débats sur la souveraineté

Publié le jeudi 20 fevrier 2020  |  La Nation
SEM.
© Autre presse par DR
SEM. Jean-Paul Monchau en compagnie du Président Mathieu Kérékou(président du Benin de 1996 à 2006)
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Par La Redaction,

Le renouveau démocratique auquel aspire notre peuple ne doit pas nous éloigner des vrais problèmes auxquels nous sommes actuellement confrontés. La raison nous recommande de taire nos passions et de réfléchir ensemble sur l’avenir de notre pays et dégager les voies et moyens pour remettre sur les rails la vie nationale dans les domaines politique, économique, social et culturel.
La conférence nationale des forces vives de la nation ouverte depuis lundi poursuit ses travaux à l’hôtel PLM Alédjo de Cotonou.
Acte premier: élection du bureau provisoire composé d’un sage en la personne de monsieur Biokou Salomon (85 ans), Me Hélène Aholou Kèkè et Acakpo Hervé (22 ans). Il a eu la difficile et lourde mission de débattre d’une partie du règlement intérieur et de procéder à la mise sur pied du présidium de la conférence.
D’entrée de jeu, les délégués à la conférence sont allés droit au but. Ils ont abordé des questions de fond qui relèvent de la compétence du presidium définitif. Les questions ont pour nom souveraineté de la conférence et la suprématie de ses décisions.
Des débats très houleux et très passionnés, disons-nous, sur l’article 3 du règlement intérieur de la conférence car c’est à ce niveau que devait se jouer la mission essentielle desdites assises. Préoccupation essentielle pour tous, car il était important pour tous, car il était important pour l’ensemble de savoir pourquoi ils sont réunis.
Les voix s’élevaient de part et d’autres dans un imbroglio indescriptible, un brouhaha infernal, mais visaient un seul et même objectif qui pouvait se résumer dans ces phrases.
« Nous ne sommes pas venus ici pour perdre le temps. Qui sommes-nous ? Que sommes-nous venus faire? Si c’est pour travailler pour les autres ce n’est pas la peine… Quelle est la valeur juridique des institutions en place depuis la loi fondamentale du 26 Août 1977. Elles sont caduques, disent certains. Mais d’autres s’en sont souciés très peu et ont souhaité que dans les moments difficiles que connaît le Bénin, recherchons les solutions dans le calme et la sérénité. Le présidium définitivement mis sur pied devait ensuite et à son tour arbitrer ce duel assez serré.
Mgr Isidore de Souza, qui en avait la change devait concilier les deux tendances qui se sont dégagées. Celle de ceux qui rejettent la censure des membres du PRPB et ceux qui réclament l’autonomie de la conférence et la mise en exécution immédiate de ses décisions.
En effet, pour cette dernière catégorie, et ils constituent les 90% des conférenciers, les institutions actuellement en place n’ont plus désormais de fondement juridique et sont devenues des institutions de fait dont les missions consistent à liquider les affaires courantes et à organiser la conférence nationale (en cours) en vue du retour à la vie constitutionnelle normale dans le pays.
Dans ce sens les délégués ont émis le vœu, et soutenu que les décisions que prend la conférence s‘imposent « Ega ommes », comme des lois d’Etat…
Pour trancher le débat, le président du présidium a synthétisé l’ensemble des débats et a décidé de constituer une délégation qui aille voir le chef de l’Etat pour qu’il reprécise clairement la mission de la conférence et le sort qui sera réservé aux décisions qui en découleront. A 0 h 15 mn, le chef de l’Etat lui-même après un coup de fil envoie un message téléphoné pour se montrer disponible et répondre à la conférence en se présentant devant la conférence pour se prêter aux préoccupations de tous en vue de lever tout équivoque sur sa mission. Le message téléphoné devrait apaiser calmer les esprits.
Les délégué, ainsi, savaient à quoi s’en tenir et se sont mis résolument au travail pour ne pas décevoir les attentes du peuple béninois.
Mais avant, le présidium de la conférence devait se référer au discours d’ouverture où clairement, le chef de l’Etat a défini la mission de la conférence et le système de transition qui sera mis en place. «… En un mot, lit-on dans ledit discours, il s’agira d’élaborer et d’adopter une charte d’Union nationale pour le Renouveau démocratique et le développement économique, social et culturel de notre pays. Ladite charte, sera l’expression vivante et tangible de la maturité politique de notre peuple… »

Ephrem DOSSAVI-MESSY


Le renouveau démocratique auquel aspire notre peuple ne doit pas nous éloigner des vrais problèmes auxquels nous sommes actuellement confrontés. La raison nous recommande de taire nos passions et de réfléchir ensemble sur l’avenir de notre pays et dégager les voies et moyens pour remettre sur les rails la vie nationale dans les domaines politique, économique, social et culturel.
La conférence nationale des forces vives de la nation ouverte depuis lundi poursuit ses travaux à l’hôtel PLM Alédjo de Cotonou.
Acte premier: élection du bureau provisoire composé d’un sage en la personne de monsieur Biokou Salomon (85 ans), Me Hélène Aholou Kèkè et Acakpo Hervé (22 ans). Il a eu la difficile et lourde mission de débattre d’une partie du règlement intérieur et de procéder à la mise sur pied du présidium de la conférence.
D’entrée de jeu, les délégués à la conférence sont allés droit au but. Ils ont abordé des questions de fond qui relèvent de la compétence du presidium définitif. Les questions ont pour nom souveraineté de la conférence et la suprématie de ses décisions.
Des débats très houleux et très passionnés, disons-nous, sur l’article 3 du règlement intérieur de la conférence car c’est à ce niveau que devait se jouer la mission essentielle desdites assises. Préoccupation essentielle pour tous, car il était important pour tous, car il était important pour l’ensemble de savoir pourquoi ils sont réunis.
Les voix s’élevaient de part et d’autres dans un imbroglio indescriptible, un brouhaha infernal, mais visaient un seul et même objectif qui pouvait se résumer dans ces phrases.
« Nous ne sommes pas venus ici pour perdre le temps. Qui sommes-nous ? Que sommes-nous venus faire? Si c’est pour travailler pour les autres ce n’est pas la peine… Quelle est la valeur juridique des institutions en place depuis la loi fondamentale du 26 Août 1977. Elles sont caduques, disent certains. Mais d’autres s’en sont souciés très peu et ont souhaité que dans les moments difficiles que connaît le Bénin, recherchons les solutions dans le calme et la sérénité. Le présidium définitivement mis sur pied devait ensuite et à son tour arbitrer ce duel assez serré.
Mgr Isidore de Souza, qui en avait la change devait concilier les deux tendances qui se sont dégagées. Celle de ceux qui rejettent la censure des membres du PRPB et ceux qui réclament l’autonomie de la conférence et la mise en exécution immédiate de ses décisions.
En effet, pour cette dernière catégorie, et ils constituent les 90% des conférenciers, les institutions actuellement en place n’ont plus désormais de fondement juridique et sont devenues des institutions de fait dont les missions consistent à liquider les affaires courantes et à organiser la conférence nationale (en cours) en vue du retour à la vie constitutionnelle normale dans le pays.
Dans ce sens les délégués ont émis le vœu, et soutenu que les décisions que prend la conférence s‘imposent « Ega ommes », comme des lois d’Etat…
Pour trancher le débat, le président du présidium a synthétisé l’ensemble des débats et a décidé de constituer une délégation qui aille voir le chef de l’Etat pour qu’il reprécise clairement la mission de la conférence et le sort qui sera réservé aux décisions qui en découleront. A 0 h 15 mn, le chef de l’Etat lui-même après un coup de fil envoie un message téléphoné pour se montrer disponible et répondre à la conférence en se présentant devant la conférence pour se prêter aux préoccupations de tous en vue de lever tout équivoque sur sa mission. Le message téléphoné devrait apaiser calmer les esprits.
Les délégué, ainsi, savaient à quoi s’en tenir et se sont mis résolument au travail pour ne pas décevoir les attentes du peuple béninois.
Mais avant, le présidium de la conférence devait se référer au discours d’ouverture où clairement, le chef de l’Etat a défini la mission de la conférence et le système de transition qui sera mis en place. «… En un mot, lit-on dans ledit discours, il s’agira d’élaborer et d’adopter une charte d’Union nationale pour le Renouveau démocratique et le développement économique, social et culturel de notre pays. Ladite charte, sera l’expression vivante et tangible de la maturité politique de notre peuple… » n
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Ephrem DOSSAVI-MESSY
(Ehuzu N° 3627 du jeudi 22 février 1990)
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