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Le Matinal N° 4237 du 28/11/2013

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Plus d’un an après le 18è championnat d’Afrique d’athlétisme : des prestataires de services toujours impayés, les responsables s’accusent
Publié le jeudi 28 novembre 2013   |  Le Matinal


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Le 18è championnat d’Afrique d’athlétisme organisé par le Bénin en 2012 fait toujours couler encre et salive. Plus d’un an après l’organisation de ce rendez-vous sportif, plusieurs prestataires de services ne sont toujours pas payés. Ils sont ballotés entre la Fédération béninoise d’Athlétisme, le ministère des sports, le ministère de l’économie et des finances et un comité de dépense composé de cadres venus de différents ministères.

A l’allure où vont les choses, les chances que les prestataires de services sollicités pour accompagner le gouvernement béninois dans l’organisation du 18è championnat d’Afrique d’athlétisme trouvent satisfaction pourraient devenir nulles. C’est du moins ce que révèlent des sources concordantes.

La situation aujourd’hui est en effet telle que personne ne veut endosser la responsabilité de tout ce qui a été engagé comme dépenses au cours de ce 18è championnat d’Afrique d’athlétisme. A la date d’aujourd’hui, renseignent des sources proches du ministère des sports, le cumul du montant des factures à régler dépasse l’enveloppe financière disponible. Qui payer ? Qui ne pas payer ? Ces interrogations sont malheureusement laissées sans réponse. Au même moment, les prestataires de services scrutent désespérément l’horizon.

A la Fédération béninoise d’athlétisme, on accuse le Directeur des ressources financières et du matériel du ministère des sports de faire de la résistance et du chantage. Ce dernier acculé de partout, surtout par les hôteliers qui ne sont pas encore rentrés en possession de leurs sous, s’en défend et renvoie la balle à la Fédération dont le Président aurait engagé des dépenses sans l’avis du Président du comité d’organisation de la compétition. Au ministère des finances, on estime que les dépenses effectuées n’ont suivi aucune règle de passation des marchés publics et qu’aucune régularisation ne pourra être possible.

Le plus grave est que le comité de dépense mis en place pour régler les choses est venu voir une situation catastrophique marquée par des dépenses effectuées sans bons de commande signés par qui de droit, c’est-à-dire le ministre des sports. Ce qui est aujourd’hui inquiétant, c’est que ce comité de dépenses aurait déjà fini sa mission et déposé son rapport. Certains de ses membres sont déjà admis à faire valoir leurs droits à la retraite. D’autres sont mutés à Parakou. Au sein de ce Comité, ce n’est pas non plus la parfaite entente. Cette situation est aggravée par le fait qu’aucun des ministres ayant succédé au ministre Didier Aplogan n’ait voulu sérieusement prendre le dossier à bras le corps.

Tout ce que Mme Naomi Azaria a trouvé à faire, c’est d’exiger que quelque chose soit trouvé aux syndicalistes du ministère des sports après avoir fait semblant de se préoccuper du dossier. Le ministre Affo, qui lui a succédé, a ouvert le dossier et l’a aussitôt fermé. Il a préféré faire appel à l’IGE. Cette dernière s’est déjà présentée au ministère des sports. Mais depuis, elle n’a pas véritablement démarré ses travaux. C’est du moins ce que renseignent des sources proches du ministère des sports.
Un gros dossier

Le dossier est gros. Il est cousu d’attaques et de contre-attaques entre ceux qui ont géré le 18è championnat d’Afrique d’athlétisme. Selon des indiscrétions, des membres du comité d’organisations ont aussi pris des marchés qu’ils ont exécutés et se sont déjà fait payer. Un délit d’initié en quelque sorte. Toujours selon les mêmes indiscrétions, il y a des hôteliers qui ont été payés alors qu’ils n’y a aucun document qui atteste qu’ils ont fait le travail. Qui les a payés et contre combien comme dessous de table ?

« Pas moi », se défend le Directeur des ressources financières et du matériel du ministère des sports qui jure n’avoir rien reçu de qui que ce soit et renvoie la balle dans le camp de la Fédération béninoise d’athlétisme. Dans ce jeu de ping-pong, ce sont malheureusement les prestataires de services qui souffrent le martyre. Non seulement ils ne sont pas payés, mais on menace de fermer leurs hôtels pour non paiement d’impôts. Dans quel genre de pays sommes-nous ?

Euloge Badou

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