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José Tonato au sujet de l’assainissement de la berge lagunaire de Dantokpa: « Nous avons fini le plan de relogement, tout le monde sera recasé »

Publié le jeudi 27 fevrier 2020  |  La Nation
José
© Autre presse par DR
José Tonato, Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable après son passage devant la Commission Budgétaire
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L’assainissement de la berge lagunaire de Dantokpa s’impose dans un contexte de grande pollution de cet espace illégalement occupé par des marchands. Après les travaux en cours, le gouvernement envisage un plan global de son aménagement. Lors d’un entretien, hier mercredi 26 février, José Tonato, ministre du Cadre de vie et du Développement durable, a évoqué le projet tout en rassurant du relogement des usagers déguerpis qui va commencer dès la semaine prochaine.

La Nation : Que peut-on retenir des travaux en cours au niveau de la berge lagunaire de Dantokpa ?

José Tonato : Nous travaillons pour un environnement sain, pour assainir notre cadre de vie, nos villes, et dans le but de créer un cadre de vie digne de ce nom. La berge lagunaire de Dantokpa est devenue un point d’insalubrité notoire, chronique au point où notre pays a été pratiquement interdit d’exportation de certaines ressources halieutiques, notamment les crevettes et consorts en direction de l’étranger. C’est d’abord un problème environnemental, mais c’est aussi et surtout un problème de santé. Et dans son cahier des charges, la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Grand Nokoué doit donner priorité à la destruction des points noirs. Ce sont les dépotoirs sauvages créés un peu partout dans l’agglomération et la berge lagunaire de Dantokpa. Surtout sa longueur linéaire de quatre kilomètres est connue pour avoir accumulé des déchets sur plusieurs années, et pour avoir contribué à la réduction de la profondeur et de la largeur de la lagune de Cotonou, et chaque année nous avons une progression de certains linéaires en faveur du quartier et au détriment de la lagune. C’est une accumulation de déchets. Il fallait arrêter ce processus.
Et donc, la Société de gestion et de la salubrité du Grand Nokoué a commencé la composante salubrité. Vous voyez que les rues sont nettoyées. Ensuite, la destruction des points noirs dont les berges de la lagune de Cotonou, les berges de Dantokpa. C’était tellement difficile à faire que nous avons engagé les négociations avec le génie militaire. Nous trouvons la solution et les moyens qu’il faut pour nettoyer définitivement cette berge-là. Prendre quelques précautions conservatoires à savoir remblayer, terrasser, poser une clôture grillagée de façon provisoire parce que le travail ne s’arrête pas à ce niveau.

Qu’est-ce qui a donc motivé l’assainissement de la berge lagunaire de Dantokpa où les activités commerciales se mènaient ?

Cet assainissement participe de la restructuration de l’infrastructure marchande et commerciale au niveau de l’agglomération du Grand Nokoué. Nous avons neuf marchés qui sont en train d’être construits actuellement. Bientôt, le chantier du marché de gros va démarrer. Tout cela est destiné à recueillir les grossistes, les demi-grossistes et les détaillants du marché Dantokpa. C’est en perspective de tout ça que l’aménagement de la berge a été inscrit comme un projet prioritaire du Pag en complément au projet contournement nord de Cotonou. Cette berge sera aménagée comme on le fait dans tous les pays du monde en espace de plaisance. Donc nous aurons une voie lagunaire qui va passer avec des espaces de détente, de débarcadère sur l’eau pour le sport nautique et les agréments des espaces sportifs au bord de l’eau, les espaces commerciaux d’une certaine modernité au bord de l’eau de façon à valoriser définitivement cet espace central.
Pour anticiper sur l’aménagement de la berge lagunaire qui va venir, nous avons décidé de déblayer, remblayer, protéger et surtout de délimiter. Il y aura une clôture grillagée qui va se faire entre l’espace qui borde l’eau et les zones commerciales. Nous allons longer cette clôture d’une voie pour permettre de desservir les quartiers environnants. On a déjà posé le long de cet espace des bacs à ordures qui seront régulièrement enlevés. Nous ne permettrons plus que cet espace soit occupé jusqu’à l’ouverture du chantier de la voie lagunaire et des aménagements qui sont prévus au bord de cette lagune.

Quel sera le sort des marchands qui ont été délogés, notamment les vendeurs de fripes ?

Ce qui caractérise un peu l’espace au niveau du marché Dantokpa, c’est une occupation non optimale et non optimisée des espaces publics. Nous avons découvert que, dans ce marché, il y a plus du tiers des espaces de vente construits qui ne sont pas occupés alors que le marché déborde dans les rues, sur la berge et partout. Et donc, nous avons entrepris avec le préfet du Littoral, le directeur général de la Sogema, le maire de Cotonou, la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Grand Nokoué d’inventorier ces espaces disponibles, de recenser également le nombre de personnes qui ont été touchées par les travaux d’aménagement en cours. Nous sommes autour de deux mille usagers du marché et de la zone commerciale qui sont impactés par cette intervention. A l’heure où je vous parle, nous avons fini le plan de relogement. Tout le monde sera recasé et avec la Sogema et la mairie, à partir de la semaine prochaine, nous commencerons à redéployer les personnes touchées par cet aménagement.
Mais je voudrais préciser que, que ce soit ceux qui sont au marché Dantokpa, ou ceux dans la zone commerciale, y compris ceux que nous relogeons, c’est une situation provisoire. Dès que les infrastructures nouvelles qui sont en cours de construction à savoir les marchés urbains, le marché de gros, ainsi que le Mall et la zone commerciale qui sera installée sur l’esplanade du stade Général Mathieu Kérékou de Kouhounou pour accommoder le commerce noble qui concerne le textile, les bijoux, les cosmétiques…, nous avons déjà une structuration claire de qui va aller où. Les neuf marchés qui sont construits dégagent plus de trois mille places supplémentaires par rapport à leur occupation actuelle. Nous avons augmenté la capacité d’accueil pour pouvoir récupérer à Akassato les commerçants de gros, à Cotonou, le reste à savoir les détaillants, le commerce noble sur l’esplanade du stade Gmk et le reste dans les marchés modernes qui sont en construction.
Je voudrais rassurer tout le monde que le relogement sera assuré de façon tripartite avec l’Etat, la Sogema et les autorités locales. Nous avons un plan qui est totalement finalisé et qui va commencer à être déployé à partir de la semaine prochaine. Je rassure que nous suivons de très près le relogement et que jusqu’à ce que les travaux des nouveaux marchés en cours soient terminés, les gens continueront provisoirement d’utiliser cet espace mais dans des conditions de salubrité. Nous ne donnerons plus accès à la berge. C’est pour cela que les bacs à ordures ont été positionnés, et nous veillerons à ce que les ordures soient régulièrement enlevées.

L’assainissement de la berge lagunaire de Dantokpa s’impose dans un contexte de grande pollution de cet espace illégalement occupé par des marchands. Après les travaux en cours, le gouvernement envisage un plan global de son aménagement. Lors d’un entretien, hier mercredi 26 février, José Tonato, ministre du Cadre de vie et du Développement durable, a évoqué le projet tout en rassurant du relogement des usagers déguerpis qui va commencer dès la semaine prochaine.

La Nation : Que peut-on retenir des travaux en cours au niveau de la berge lagunaire de Dantokpa ?

José Tonato : Nous travaillons pour un environnement sain, pour assainir notre cadre de vie, nos villes, et dans le but de créer un cadre de vie digne de ce nom. La berge lagunaire de Dantokpa est devenue un point d’insalubrité notoire, chronique au point où notre pays a été pratiquement interdit d’exportation de certaines ressources halieutiques, notamment les crevettes et consorts en direction de l’étranger. C’est d’abord un problème environnemental, mais c’est aussi et surtout un problème de santé. Et dans son cahier des charges, la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Grand Nokoué doit donner priorité à la destruction des points noirs. Ce sont les dépotoirs sauvages créés un peu partout dans l’agglomération et la berge lagunaire de Dantokpa. Surtout sa longueur linéaire de quatre kilomètres est connue pour avoir accumulé des déchets sur plusieurs années, et pour avoir contribué à la réduction de la profondeur et de la largeur de la lagune de Cotonou, et chaque année nous avons une progression de certains linéaires en faveur du quartier et au détriment de la lagune. C’est une accumulation de déchets. Il fallait arrêter ce processus.
Et donc, la Société de gestion et de la salubrité du Grand Nokoué a commencé la composante salubrité. Vous voyez que les rues sont nettoyées. Ensuite, la destruction des points noirs dont les berges de la lagune de Cotonou, les berges de Dantokpa. C’était tellement difficile à faire que nous avons engagé les négociations avec le génie militaire. Nous trouvons la solution et les moyens qu’il faut pour nettoyer définitivement cette berge-là. Prendre quelques précautions conservatoires à savoir remblayer, terrasser, poser une clôture grillagée de façon provisoire parce que le travail ne s’arrête pas à ce niveau.

Qu’est-ce qui a donc motivé l’assainissement de la berge lagunaire de Dantokpa où les activités commerciales se mènaient ?

Cet assainissement participe de la restructuration de l’infrastructure marchande et commerciale au niveau de l’agglomération du Grand Nokoué. Nous avons neuf marchés qui sont en train d’être construits actuellement. Bientôt, le chantier du marché de gros va démarrer. Tout cela est destiné à recueillir les grossistes, les demi-grossistes et les détaillants du marché Dantokpa. C’est en perspective de tout ça que l’aménagement de la berge a été inscrit comme un projet prioritaire du Pag en complément au projet contournement nord de Cotonou. Cette berge sera aménagée comme on le fait dans tous les pays du monde en espace de plaisance. Donc nous aurons une voie lagunaire qui va passer avec des espaces de détente, de débarcadère sur l’eau pour le sport nautique et les agréments des espaces sportifs au bord de l’eau, les espaces commerciaux d’une certaine modernité au bord de l’eau de façon à valoriser définitivement cet espace central.
Pour anticiper sur l’aménagement de la berge lagunaire qui va venir, nous avons décidé de déblayer, remblayer, protéger et surtout de délimiter. Il y aura une clôture grillagée qui va se faire entre l’espace qui borde l’eau et les zones commerciales. Nous allons longer cette clôture d’une voie pour permettre de desservir les quartiers environnants. On a déjà posé le long de cet espace des bacs à ordures qui seront régulièrement enlevés. Nous ne permettrons plus que cet espace soit occupé jusqu’à l’ouverture du chantier de la voie lagunaire et des aménagements qui sont prévus au bord de cette lagune.

Quel sera le sort des marchands qui ont été délogés, notamment les vendeurs de fripes ?

Ce qui caractérise un peu l’espace au niveau du marché Dantokpa, c’est une occupation non optimale et non optimisée des espaces publics. Nous avons découvert que, dans ce marché, il y a plus du tiers des espaces de vente construits qui ne sont pas occupés alors que le marché déborde dans les rues, sur la berge et partout. Et donc, nous avons entrepris avec le préfet du Littoral, le directeur général de la Sogema, le maire de Cotonou, la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Grand Nokoué d’inventorier ces espaces disponibles, de recenser également le nombre de personnes qui ont été touchées par les travaux d’aménagement en cours. Nous sommes autour de deux mille usagers du marché et de la zone commerciale qui sont impactés par cette intervention. A l’heure où je vous parle, nous avons fini le plan de relogement. Tout le monde sera recasé et avec la Sogema et la mairie, à partir de la semaine prochaine, nous commencerons à redéployer les personnes touchées par cet aménagement.
Mais je voudrais préciser que, que ce soit ceux qui sont au marché Dantokpa, ou ceux dans la zone commerciale, y compris ceux que nous relogeons, c’est une situation provisoire. Dès que les infrastructures nouvelles qui sont en cours de construction à savoir les marchés urbains, le marché de gros, ainsi que le Mall et la zone commerciale qui sera installée sur l’esplanade du stade Général Mathieu Kérékou de Kouhounou pour accommoder le commerce noble qui concerne le textile, les bijoux, les cosmétiques…, nous avons déjà une structuration claire de qui va aller où. Les neuf marchés qui sont construits dégagent plus de trois mille places supplémentaires par rapport à leur occupation actuelle. Nous avons augmenté la capacité d’accueil pour pouvoir récupérer à Akassato les commerçants de gros, à Cotonou, le reste à savoir les détaillants, le commerce noble sur l’esplanade du stade Gmk et le reste dans les marchés modernes qui sont en construction.
Je voudrais rassurer tout le monde que le relogement sera assuré de façon tripartite avec l’Etat, la Sogema et les autorités locales. Nous avons un plan qui est totalement finalisé et qui va commencer à être déployé à partir de la semaine prochaine. Je rassure que nous suivons de très près le relogement et que jusqu’à ce que les travaux des nouveaux marchés en cours soient terminés, les gens continueront provisoirement d’utiliser cet espace mais dans des conditions de salubrité. Nous ne donnerons plus accès à la berge. C’est pour cela que les bacs à ordures ont été positionnés, et nous veillerons à ce que les ordures soient régulièrement enlevées.
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