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30 ans après la Conférence Nationale: Soglo dénonce une «absence totale de démocratie»

Publié le jeudi 27 fevrier 2020  |  L`événement Précis
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© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Les forces politiques de l’opposition ont décidé de se constituer une liste unique pour affronter les législatives d’Avril 2019
Cotonou le 16 janvier 2019. Les forces politiques de l’opposition ont décidé de se constituer une liste unique pour affronter les législatives d’Avril 2019
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La nation béninoise célèbre au cours de ce mois de février 2020, le 30ème anniversaire de la Conférence nationale souveraine des forces vives de la nation. Un moment historique dont se rappellent les démocrates, notamment les acteurs qui ont marqué d’une manière ou d’une autre, cette conférence dont les grandes décisions pour l’avènement d’un nouveau régime politique ont été adoptées par Feu Mathieu Kérékou. Le Président Nicéphore Dieudonné Soglo, premier Chef d’Etat de l’ère du Renouveau démocratique, a fait savoir son désagrément sur l’état actuel de la démocratie au Bénin, 30 années après l’historique conférence nationale des forces vives de la nation. « Nous avons une absence totale de démocratie », a-t-il lâché à l’occasion d’un point de presse donné le mardi 25 février 2020, à son domicile. Un constat qui émane, selon lui du mode de gouvernance du Chef de l’Etat, Patrice Talon. Dans son réquisitoire contre Talon, l’ancien Chef d’Etat et maire de Cotonou, a déploré plusieurs faits notamment : la « stratégie de mise au pas de la classe politique et des peuples » par le gouvernement en place, « l’agression contre les leaders de l’opposition au marché Dantokpa, les violences post-électorales enregistrées lors des législatives de 2019 marquées par des tirs à balles réelles sur un peuple désarmé laissant sur le carreau de nombreux morts et blessés ». Le Président Soglo dénonce également la stratégie du Chef de l’Etat, « d’affaiblir les partis politiques » et « de les avoir au même titre que les autres acteurs de la société à sa solde ». Ceci, au regard du nouveau code électoral dont l’article 184 fait appel au 10% des suffrages valablement exprimés que devront recueillir les partis au plan national afin d’être éligibles à l’attribution des sièges. « Or le premier principe de la décentralisation veut qu’il faut régler les problèmes là où ils se posent : au niveau local ou régional, national ou fédéral. C’est la règle de subsidiarité », a-t-il poursuivi. Une gouvernance que les partis de l’opposition ne cesseront de dénoncer. « Après l’épreuve, la Résistance Démocratique Nationale fait son bilan, son débriefing, se débarrasse de ses maillons faibles, pour savoir sur qui compter et dans quel domaine. Elle assiste sans surprise, à l’habituel ballet ou bousculade des transhumants vers la soupe et prépare calmement sa riposte », rassure-t-il avant d’annoncer le « retour prochain à « la terre promise ».

Rastel DAN
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