Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Recherche de financement : La stratégie du Ghana triomphe sans l’aide au développement

Publié le mardi 3 mars 2020  |  L'Economiste
Nana
© Autre presse par DR
Nana Akufo-Addo, président de la République du Ghana
Comment




Le Ghana ne compte plus sur l’aide au développement pour la recherche de financement des projets du pays. Désormais, le Ghana cherche à attirer davantage d’investissements directs étrangers (IDE) et non l’aide au développement. C’est la nouvelle stratégie du Président de la République de ce pays, Nana Akufo-Addo.

Falco VIGNON


Le Ghana met le cap sur les investissements directs étrangers, le financement de ses projets de développement, pour atteindre une forte croissance, tirée par ses performances économiques. Dans ce sens, lePrésident de la République de ce pays d’Afrique de l’ouest, Nana Akufo-Addo a entamé le 22 février en Ecosse, au Royaume Uni et en Norvège et, le vendredi 28 février 2020, il était en Suisse, une première visite officielle en 60 ans. Pour rappel, c’est l’ancien président du Liberia, William Tubman, qui a été le dernier a effectué une visite officielle du genre en 1956. Outre ce voyage du président Ghanéen dans les trois pays cités plus haut, du 3 au 4 mars 2020, le Président Nana Akufo-Addo sera en Belgique pour rencontrer les dirigeants de l’Union européenne pour échanger sur les relations avec son pays. C’est une détermination du Président de la République, Nana Akufo-Addo pour se passer de l’aide au développement et constitue de ce fait un exemple à suivre par les autres chefs d’Etat en Afrique en matière de recherche de financement pour la réalisation des projets d’une croissance durable. Fort d’un taux de croissance robuste de 7,1% en 2019, le Ghana cherche à attirer davantage d’investissements directs étrangers (IDE). Les IDE ont atteint plus de 3,5 milliards de dollars en 2018 contre 3,32 milliards en 2017, selon Accra. Mais, Nana Akufo-Addo, convaincu de son slogan « Ghana Beyond Aid », envisage augmenter les flux entrants. Ce, afin de réaliser les objectifs du Plan national de développement qui court jusqu’en 2057, mais aussi se positionner dans le top5 africain du Doing Business. Par ailleurs, la visite en Suisse du Président Ghanéen fait également suite à celle de son homologue Doris Leuthard, premier leader européen à se rendre au Ghana sous la présidence d’Akufo-Addo en juillet 2017. Il faut noter que Le Ghana est le premier fournisseur de fèves de cacao pour les sociétés de négoce basées en Suisse.

Le Ghana maintient une forte croissance, tirée par ses performances économiques

Le Ghana était classé à la 140ème place dans le monde (14ème en Afrique) en termes d’IDH en 2018.Le déficit public du Ghana était estimé à 3,7% PIB en 2018. En 2019, a atteint 4,3% du fait du remboursement des intérêts des prêts garantis par l’État. Ces prêts étaient évalués à 71,1% PIB en 2018, mais ils devraient diminuer à 67,1% en 2019 et à 64,8% en 2020. En 2019, le pays a adopté son premier budget sans aide du FMI. D’une valeur d’environ 13 milliards USD, il est de 27% supérieur à celui de 2018 et 26% du budget est consacré au paiement des salaires des fonctionnaires. Dans un même temps, l’inflation reste importante (9,5% en 2018) et devrait se situer autour de 8% en 2019 avant de se stabiliser en 2020. De plus, bien que le programme de financement conclu avec le FMI ait pris fin, le gouvernement a déclaré que les réformes visant à lutter contre la corruption, à améliorer les performances et renforcer l’investissement privé seraient poursuivies.. En outre, selon les estimations de l’OIT, le taux de chômage dans le pays était d’environ 2,4% en 2018. En 2019, le Ghana fait partie des pays dont l’économie est la plus dynamique au monde, d’après le FMI. D’après les dernières perspectives économiques mondiales du Fonds monétaire international (FMI), son taux de croissance atteindra 8,8 % en 2019, soit un peu plus que les projections du gouvernement, à 7,4 %. Un chiffre qui fait du pays ouest-africain le plus dynamique au monde, poussé par une forte croissance en 2018 à 5,6 % et de bonnes performances macroéconomiques. Ces nouvelles données font passer le Ghana de la catégorie des pays « à faible revenu » à celle des États « à revenu faible à intermédiaire ». Selon le FMI, le Ghana est suivi de près par l’Éthiopie, avec une croissance prévue de 7,7 %. La Côte d’Ivoire ferme le podium, à 7,5 %.

Bref aperçu des IDE

Les investissements directs à l’étranger, ou investissements directs étrangers (IDE en abrégé, également appelés investissements directs internationaux (IDI) par l’OCDE, sont les mouvements internationaux de capitaux réalisés en vue de créer, développer ou maintenir une filiale à l’étranger et/ou d’exercer le contrôle (ou une influence significative) sur la gestion d’une entreprise étrangère. Élément moteur de la multinationalisation des entreprises, les IDE recouvrent aussi bien les créations de filiales à l’étranger que les fusions-acquisitions transfrontières ou les autres relations financières (notamment les prêts et emprunts intra-groupes). Deux motivations principales sont à l’origine des IDE : Il s’agit de la réduction des coûts (exploitation de ressources naturelles coûteuses, voire impossibles, à transporter ; utilisation d’une main d’œuvre moins onéreuse, d’où la crainte que les IDE puissent participer au mouvement de délocalisation ; optimisation fiscale) ; puis de la conquête de nouveaux marchés, difficiles à pénétrer par les seules exportations. Si l’effet des IDE est généralement considéré comme positif sur la croissance des pays d’accueil (notamment grâce aux transferts de technologie induits), il est plus discuté et ambigu sur le commerce international, sur l’emploi dans les pays investisseurs, sur les conditions de travail et sur l’environnement. Mesurés par les statistiques issues de la balance des paiements, les IDE ont connu une très forte progression depuis le milieu des années 1980 et contribuent de façon déterminante à la mondialisation des économies. Les IDE constituent également l’un des principaux indicateurs de l’attractivité économique des pays.
Commentaires