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Réligion endogène et médecine traditionnelle au Bénin : Dah Amansenon, du savoir-faire endogène et phytopathologique hors pair

Publié le mardi 3 mars 2020  |  L'Economiste
Gu,
© aCotonou.com par DR
Gu, un dieu justicier et gouverneur du progrès dans le panthéon vodoun
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Définie comme l’étude de l’utilisation des extraits végétaux dans la conception de médicaments, la phytothérapie s’invite davantage de nos jours dans le traitement de plusieurs maux et apporte de ce part, un appui fort considérable aux efforts de la médecine moderne. En Afrique et au Bénin particulièrement où elle occupe une place de mise, des jeunes y jouent un rôle prépondérant.

Falco VIGNON.


La vitalité des cultes endogènes au Bénin n’est pas uniquement incarnée par des personnes du troisième âge. Des jeunes qui ont évolué aux côtés des ainés et qui ont pris le temps de mieux se préparer continuent de porter toujours plus haut, le flambeau des cultes et religions endogènes. Des découvertes, des sagesses de toutes sortes, des recherches personnelles et innovations au grand bonheur de toute la population, certains acteurs férus des religions endogènes continuent d’en faire leur cheval de bataille. Dans un univers où, le profit prend le dessus et s’invite dans tout, des bonnes volontés qui se dévouent sans condition au bien-être du peuple et avec spontanéité, de véritables protecteurs des pauvres, faibles et autres individus en difficulté, émergent. Jeune, dynamique et nanti de connaissances endogènes, Dah Amansenon Dèdomè, Akpamandjekadaou puisque c’est de lui qu’il s’agit, a hérité d’un patrimoine traditionnel immatériel fort, de son feu père, lui aussi redoutable phytothérapeute. Originaire de la commune de Zagnanado dans la Région Agonlin dans le Département du Zou au Centre du Bénin, Amansenon est dignitaire et chef du culte Dan-Amansè (Dan Vodun). Il tient donc à dessein, son nom de ce vénéré serpent dont la morsure ne vous laisse guère quarante-huit heures de survies. Maître de cultes endogènes et consultant émérite du Fâ (Science divinatoire prônée en Afrique-subsaharienne), il est membre de la grande confrérie des adeptes de Assangni ou SangniAguèdjou (dénomination fon), et se met résolument au service des populations, souffrant de divers maux. De la consultation du Fâ, passant le diagnostic infectieux et traditionnel, au traitement et post-traitement de toutes sortes de maladies provoquées, d’envoutement et d’ensorcellement, le phytothérapeute s’assure de ne laisser aucune place où la main ne passe et repasse. Il reste engagé, serein et très dévoué à sauver et à relever des vies amorties par le poids de divers mauvais sorts jetés. Un engagement et un dévouement social qui lui ont valu récemment la reconnaissance au rang des phytothérapeutes béninois par l’Association Espoir Plus, une organisation non gouvernementale spécialisée dans la promotion des valeurs endogènes. Au rang donc de plusieurs autres phytothérapeutes Dah Amansenon a reçu le diplôme d’honneur accordé aux meilleures personnalités qui œuvrent pour la mise en valeur des feuilles et la promotion des valeurs traditionnelles. Au cours de cette même cérémonie dénommée International Tradi-Awards, qui s’est déroulé dans l’une des salles de cours de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS), plusieurs autres consultants et pratiquants ont été distingués. Si pour ce jeune et majestueux dignitaire, le vodoun est communion au positif et ne fait aucun mal si ce n’est du ressort de certains prétendus dignitaires qui s’adonnent aux pratiques néfastes, il ajoute que l’argent n’est pas la priorité pour tout bon pratiquant mais le salut des âmes, toute chose qui fait plaisir aux esprits vodoun.
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