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La Nation N° 5875 du 29/11/2013

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Apaisement de la tension entre gouvernants et classe ouvrière : 48 heures de concertation pour soigner et repenser le dialogue social
Publié le vendredi 29 novembre 2013   |  La Nation


Martial
© Autre presse par DR
Martial Sounton, Ministre du Travail, de la Fonction Publique, de la Réforme Administrative et Institutionnelle, Chargé du Dialogue Social


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Le dialogue social est au cœur d’un séminaire national démarré depuis hier jeudi 28 novembre à Cotonou. La rencontre dure 48 heures et vise à faire l’état des lieux de cette notion, en vue d’une meilleure entente entre employés, employeurs et gouvernants.

Par Josué F. MEHOUENOU

Le dialogue social au Bénin ne se porte pas bien. La crise de confiance, la confrontation et la méfiance ont pris le pas sur les propositions, les négociations et l’entente. Les cadres de concertation entre la classe ouvrière, les employeurs et les pouvoirs publics sont en berne. En somme, le dialogue social, en plus d’être absent est confronté à d’énormes difficultés dont les répercussions se font sentir aussi bien sur le rendement des travailleurs que sur les performances économiques du pays.
Le gouvernement et son chef en sont d’ailleurs conscients et l’avènement d’un ministère dédié au dialogue social à la faveur du dernier remaniement, en est une illustration.
C’est donc soucieux d’une nouvelle orientation de ce dialogue, que se tient depuis hier, un séminaire national à Cotonou. Une rencontre d’envergure qui a mobilisé des représentants des Organisations des travailleurs avec à leur tête, les principaux dirigeants syndicaux.
Des cadres et personnalités à divers niveaux sont également conviés à cette rencontre dont l’objectif essentiel, selon le ministre du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme administrative et institutionnelle chargé du Dialogue social (MTFPTRAI-DS), Martial Sounton, est de faire un état des lieux du dialogue social. Pour ce faire, deux experts du Bureau international du Travail (BIT) ont été dépêchés à Cotonou pour contribuer à mieux soigner cette notion, objet, de tout temps, de tiraillements entre responsables syndicaux et gouvernement. L’un d’entre eux, Jules Oni, dans son intervention, a apprécié surtout l’initiative d’une telle rencontre qu’il voit comme « des réflexions sur la prévention des conflits sociaux». Pour lui, le dialogue social est aussi un outil important de promotion du climat social.
Ces vertus du dialogue social, le ministre en charge de l’Enseignement secondaire, Alassane Soumanou les connaît aussi. Et c’est fort de cela, qu’il a prôné en cette occasion, la voie de la concertation, au nom du dialogue social pour taire les tensions, notamment dans le milieu scolaire et gagner le pari des années scolaires apaisées.
« L’initiative est heureuse et a valeur de test », clame de son côté le porte-parole des Organisations syndicales. Mais sa joie sera de courte durée. Très vite, Dieudonné Lokossou de la CSA s’en est pris au gouvernement qu’il a vertement accusé d’être le pourfendeur du dialogue tant souhaité. Une telle rencontre, a-t-il dit, avait été déjà organisée par le passé sous l’égide d’un autre ministre. Malheureusement, a-t-il poursuivi, elle s’est heurtée à l'absence de dialogue et à l'incompréhension. Il crédite alors le présent séminaire national de bonne foi et souhaite qu’il lui soit épargné le «dilatoire habituel du gouvernement ».
Pour Dieudonné Lokossou, « l’absence d’un dialogue sincère, franc et sans arrière pensée » est à la base des crises sérieuses et profondes que traverse le pays, avec pour corollaire, «la régression drastique de la performance économique». Pour sa part, le ministre Martial Sounton prend la situation avec tempérance. En reconnaissant lui aussi que le dialogue social ne se porte pas si bien que ça, il a souhaité que ce séminaire national soit l’occasion, d’une part, de poser un diagnostic profond de la situation et d’autre part, de trouver des moyens pour y remédier, surtout que « le Bénin dispose d’un cadre qui favorise la concertation». La rencontre, propose-t-il aussi, doit permettre de « définir une vision commune partagée» et aboutir à une nouvelle dynamique dans les règles établies de commun accord en prenant en compte les intérêts des deux parties.
Les travaux de ce séminaire national qui se tiennent dans la salle de conférence du MTFPTRAI-DS, au niveau de la tour administrative, prennent fin ce jour.

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