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La Presse du Jour N° 2023 du 29/11/2013

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Assemblée Nationale: Dieu a enfin éclairé les députés de la mouvance présidentielle (Nago, Aholou Kèkè, Domingo désormais les gardiens du temple)
Publié le vendredi 29 novembre 2013   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Le siège de l`Assemblée nationale à Porto-Novo (Bénin)


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Nationalisation de la Sodéco : Nago, Domingo et Aholou Kèkè ont dit non à Yayi. Sur les grands sujets touchant à la survie de la démocratie béninoise, on peut donc espérer que rien ne sera plus comme avant à l’Assemblée nationale, surtout que Dieu a enfin éclairé les députés de la majorité présidentielle.
Le vent a soufflé et la lumière de Dieu a jailli sur l’Assemblée Nationale.
Désormais, le Président Boni Yayi ne pourra plus compter sur certains de ses députés pour violer les lois de la République. De façon claire et franche, le ton en a été donné le lundi 25 novembre au Palais de la Marina au cours d’une réunion convoquée par le Président de la République pour solliciter le soutien des députés de la majorité parlementaire dans le cadre de son hideux projet de nationalisation de la Société pour le développement du coton (Sodéco). Le coup de force tenté par Boni Yayi a tout simplement échoué. Alors qu’on s’y attendait le moins, le Président Mathurin Nago, qui n’a pas l’habitude de refuser quoi que ce soit à Yayi, a donné l’estocade. Les propos qu’il a tenus devant le Chef de l’Etat sont assez édifiants d’ailleurs. Nago n’a pas caché son amertume face au discours tenu par le Président Boni Yayi. Il a souhaité que toutes les informations, toute la documentation en support aux propos qu’il vient d’entendre soient mises à la disposition des députés en vue de leur permettre de mieux comprendre et d’analyser de plus près la situation.
Comme si cela ne suffisait pas, la Présidente Hélène Aholou-Kèkè est montée au créneau pour demander au Chef de l’Etat d’arrêter avec ses violations répétées de la loi. Le ton a été direct. Pour Me Hélène Aholou-Kèkè dont la compétence dans le domaine du droit n’est plus à démontrer, le Chef de l’Etat fera courir des risques à l’économie et la démocratie béninoises s’il advenait qu’il nationalise par la force la Sodéco. Elle a conseillé la saisine de la justice et au besoin en procédure de référé aux fins de la nomination d’un administrateur provisoire dans la mesure où, à son avis et au regard de la loi, notamment des dispositions du Traité de l’Ohada, il ne serait pas indiqué à Boni Yayi de nommer un nouveau Directeur général à la tête de la Sodéco en Conseil des ministres, comme le Chef de l’Etat s’apprêterait à faire. Pour Aholou Kèkè donc, lorsque des lois existent, on ne peut que prendre leurs voies. « Toutes autres voies exposent à des risques sérieux, et il n’est pas souhaitable que du fait d’une seule personne qui de plus est un Béninois, fils de ce pays, on fasse courir des risques à tout le pays », a ajouté la Présidente de la commission des lois de l’Assemblée Nationale.
Dans la foulée, l’honorable Cyriaque Domingo, dont le soutien pour le Chef de l’Etat est resté indéfectible bien qu’il ait été élu sur la liste UN, n’est pas passé par quatre chemins pour marquer son étonnement et refuser d’accompagner le Président Boni Yayi dans sa volonté de transformer le Bénin, un Etat de droit, en Etat de police.
Toute proportion gardée, ces prises de position de ces députés, pas des moindres, de la majorité parlementaire sonnent comme une révolution. Et à l’allure où vont les choses, il n’est pas exclu que la majorité change de camp à l’Assemblée nationale, surtout lorsque les grands sujets d’intérêt national seront abordés. Car en dehors de ces trois députés qui ont osé parler à Yayi les yeux dans les yeux et au Palais de la Marina, il y a d’autres députés de la majorité parlementaire qui ne sont pas d’accord avec le Chef de l’Etat. Ils sont tapis dans l’ombre et n’attendent que le moment opportun pour frapper fort. Il suffit d’analyser certaines de leurs prises de position pour comprendre qu’ils sont prêts à ne plus soutenir aveuglément le Chef de l’Etat. La bonne preuve en a été donnée lors de l’élection de l’honorable Valentin A. Houdé au poste de 2è Questeur de l’Assemblée Nationale. Yayi a choisi Lucien Houngnibo. Ils lui ont dit non en bloc et ont choisi Houdé. Ce sont des signes qui ne trompent pas.

Du soutien à l’opposition : la fin est proche

Une chose est claire. La bande à Eric Houndété aura du soutien : d’abord celui du Groupe parlementaire « Cohésion nationale et paix » de Candide Azannaï né pour mettre un terme à l’infantilisation de l’humain en politique. Elle aura aussi le soutien de ces députés de la mouvance parlementaire que la lumière de Dieu a enfin éclairés. La fin est donc proche. Boni Yayi même le sait. Et comme l’a dit l’honorable Candide Azannaï qui a animé, le mercredi 27 novembre dernier, une conférence de presse avec son collègue Sacca Fikara, si le Président Boni Yayi ne fait pas marche arrière pour dialoguer, il sera rendu seul et personnellement responsable des actes qu’il aura posés.

Affissou Anonrin

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