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60 milliards FCFA pour l’emploi des jeunes: Une chimère !!!
Publié le samedi 30 novembre 2013   |  le confrère de la matinée




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Il est prévu au Budget général de l’Etat, exercice 2014, un fonds de montant soixante (60) milliards Francs CFA pour appuyer l’emploi des jeunes. Mais la dispersion de ce fonds dans plusieurs départements ministériels témoigne de l’inefficacité de cet investissement. Voyons !

Au total, neuf (09) ministères accueillent chacun une partie des 60 milliards Francs CFA destinés à l’emploi des jeunes, donc à la réduction de la pauvreté conformément aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Ce fonds n’est l’apanage d’une seule entité qui contrôlerait la mise à disposition de ressources financières aux jeunes sans emploi et livrés à la misère.

Ce qui intéresse, ce n’est nullement le montant pour se flatter d’un quelconque intérêt manifesté mais le mécanisme d’accompagnement et de mise en place des fonds alloués. En attendant qu’on situe sur les critères d’éligibilité, intéressons-nous à cette dissémination de fonds dans plusieurs structures pour espérer en attendre des résultats probants.

En effet, à l’analyse, on sent la volonté du gouvernement mais cet engagement est dénué d’objectivité.

Absence de responsabilités

La difficulté réelle est comment encadrer effectivement les dépenses liées à cette mission républicaine. Il est vrai, des activités sont définies au niveau de chaque structure concernée pour accompagner les jeunes dans leurs initiatives. Mais comment se rendre à l’évidence des engagements financiers y liés ? Ce qui est certain, il se trouvera de ministères qui trouveront des mécanismes de dribler et de distraire les fonds dans d’autres préoccupations qui leur paraîtront nécessaires. D’autres ne le feront pas ou le feront à moitié voire très peu. De sorte qu’à la fin, le bilan à faire sera très complexe. Et là, personne, oui personne ne portera la responsabilité de l’échec d’un tel projet. Les affectations seront noyées dans les activités quotidiennes des ministères d’accueil, de sorte que le bilan à faire n’aura ni tête, ni queue.
Et pourtant, nous fondant sur les principes des Déclarations de Paris et Busan sur l’efficacité de l’Aide publique, nous pouvons nous exiger une certaine efficacité des dépenses publiques, de l’investissement étatique. Eparpillés de la sorte, nous n’y voyons aucune efficacité des fonds mis à disposition

Chacun choisissant le volet qui lui plaira, il ne sera pas possible de capitaliser quelque expérience en matière de résorption du chômage par cette politique gouvernementale de réduction du chômage des jeunes.

Il aurait été mieux à notre avis, de concentrer le fonds ainsi dégagé dans les mains d’une structure, la responsabiliser (pas en créant un supplément d’organe budgétivore), de sorte qu’à échéance, on soit en mesure de lui demander des comptes. On pourra par exemple expliquer que 60 milliards ont été mis à la disposition de 100, 200…600 groupements de jeunes organisés et munis de projets viables et prometteurs, pour qu’on en attende un bilan sectoriel ou par groupement après une évaluation à partir des indicateurs d’effets et d’impacts, de résultats clairement définis. Il ne sera point question de gaspiller des ressources pour nourrir des tournées de sensibilisation de jeunes sur tel ou tel autre sujet bidon et mal à propos.
Tel que c’est fait là, soyons sûrs de récolter à la fin d’année des fruits de missions interminables et autres ateliers mal ficelés avec des cibles politiquement choisies et triées sur le degré de militantisme. Les fonds tels que orientés, ne produiront que des militants et des adhésions à des tendances politiques. Ils permettront de recruter des partisans à telle ou telle autre idéologie. C’est un fonds de campagne conservé à des lieux sûrs pour servir à des fins que nul n’ignore encore sous nos cieux.
Il faut donc réorienter la manne si on veut vraiment qu’elle serve à cette cause-là : résoudre la question de l’emploi de la Jeunesse !


Félix MAHOUGNON

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