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Coronavirus/Le professeur Didier Raoult à propos de la chloroquine: « C’est comme un antibiotique (…) des virus »

Publié le lundi 23 mars 2020  |  Matin libre
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© aCotonou.com par DR
e professeur Didier Raoult, l’apôtre du coronavirus par la chloroquine en France
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Le traitement du coronavirus par la chloroquine fait du chemin. Le professeur Didier Raoult, l’apôtre de ce traitement en France, convainc de plus en plus les dirigeants des pays où la pandémie fait rage. Au Bénin, les autorités ont annoncé avoir anticipé en mettant déjà les cas confirmés sous chloroquine et une autre molécule. Entre témoignage rassurant de patients sous chloroquine et l’élargissement du traitement à une échelle plus large, l’espoir semble renaître.

Le professeur Didier Raoult parle de la chloroquine

« (…) La chloroquine est un médicament qui a été très longtemps utilisé contre le paludisme. Elle n’est pas spécifique du paludisme, mais c’est un médicament qui modifie l’acidité des sacs qui sont à l’intérieur des cellules et qui permettent la digestion des microbes. C’est comme un antibiotique, un antibiotique des virus. Il ne faut pas chercher de midi à 14 heures. C’est l’antibiotique des virus, point. C’était déjà évalué sur le virus de stras, ça marche. Et deuxièmement, ça a été évalué très récemment sur le coronavirus chinois. Parce que les chinois vont très vite, ils l’ont tout de suite évalué et ont publié cela. Donc c’est une publication qui a été rapportée pour dire que nous, nous voyons bien que le traitement du corona, ça va vraiment être avec la chloroquine et ça marche. Puisque ça ne coûte pas chère. Et d’ailleurs, dès que ces résultats avaient été acquis, le gouvernement chinois avait fait un communiqué en disant écoutez : on pense que ce traitement va révolutionner parce qu’il ne coûte pas cher et parce qu’il marche. Le processus auquel nous sommes habitués en science, c’est de dire oui ça marche au laboratoire mais il fait démontrer avec une étude si possible comparative que ça marche aussi chez les humains, même si c’est un médicament sur lequel, on ne voit pas bien ce qui pourrait ne pas marcher. C’est une espèce de rite scientifique qu’on perçoit de façon très raisonnable, parce qu’on sait exactement quand on prend la chloroquine, combien il y en a dans le sérum. Et si ces concentrations empêchent la multiplication virale, on ne voit pas trop quelle est la question. Il faut confirmer que c’est vrai et tout ça est simple quand-même (…) »

Témoignage exclusif d’un patient du Pr Raoult, traité à la chloroquine

François David, 59 ans, est hospitalisé depuis le 17 mars à Marseille, dans le service des maladies infectieuses du Pr Raoult. Loin des controverses agitant le monde médical, il se réjouit de faire partie de la deuxième vague de patients traités à la chloroquine.

La voix est éraillée, différente de celle que ses amis lui connaissent. Des quintes de toux sèche interrompent à intervalle régulier une envie de témoigner. C’est que François David, d’ordinaire enclin à distiller des blagues à la moindre occasion, en a gros sur la patate. Voilà cinq jours qu’il est hospitalisé.

Pour lui, comme pour plus de 250.000 personnes recensées à travers le monde, la rencontre avec le Covid-19 s’est manifestée par des frissons, une montée de fièvre et un gros coup de mou. La nuit de dimanche à lundi a été éprouvante : « Même si je n’avais pas de gêne respiratoire, j’ai tout de suite pensé à cette saleté de virus », raconte François, qui joint d’abord par téléphone un ami médecin. « Comme je suis diabétique et que j’ai eu un infarctus, il m’a fait une ordonnance pour aller au service de dépistage, à l’hôpital de la Timone. Il y avait du monde… On m’a mis un gros coton-tige dans une narine et on m’a prévenu que j’aurai le résultat le lendemain sur une plateforme en ligne, avec un numéro de dossier. » Dans l’intervalle, François gamberge. Le mercredi précédent, il assistait à un meeting de campagne pour les municipales à Marseille, et il vient d’apprendre que des personnes qu’il y a croisées sont porteuses du coronavirus. Et le mardi matin, le verdict tombe sur son écran d’ordinateur. Positif. Mais le confinement absolu et le port du masque de rigueur s’avèrent néanmoins insuffisant pour ce patient au dossier médical chargé.

À midi, son portable sonne. C’est l’hôpital. Un médecin l’appelle à se présenter sans tarder à la Timone. « Je me suis retrouvé devant une porte grise, fermée et dénuée du moindre affichage. Quand j’ai appelé le numéro indiqué, un médecin équipé d’un masque m’a ouvert. » Direction l’isolement, dans une chambre du service des maladies infectieuses du professeur Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection et membre du Conseil scientifique dédié au coronavirus.

Le même jour, le ponte marseillais dévoilait les premiers résultats positifs de ses essais cliniques : le professeur Raoult a élaboré un cocktail médicamenteux qui associe la chloroquine, un traitement anti-paludique, à l’azithromycine, un antibiotique contre la pneumonie bactérienne. Sur 24 patients atteints du coronavirus, les trois quarts ne seraient plus porteurs du virus après six jours. Après avoir fait la sourde oreille au discours scientifique de Raoult – un temps qualifié de « fake news » par les Décodeurs du Monde, le ministère de la Santé donnait enfin son feu vert à l’extension de cet essai clinique.

« J’espère tester un médicament miracle », écrivait justement mercredi dernier sur sa page Facebook François David, totalement imperméable aux suspicions de dangerosité émis par quelques médecins. « Qu’est-ce que je risque ?, répond-t-il à Marianne. De toute façon, j’ai l’habitude de tester de nouveaux médicaments : il y a quelques années, j’ai eu une hépatite C qui était considérée comme incurable. Et puis j’ai fait partie des premiers malades placés sous trithérapie, pendant dix mois. Ça m’a sauvé… Alors aujourd’hui, je fais confiance à des grands médecins comme le professeur Raoult. J’ai la chance d’être ici, je suis un privilégié », assure François, dont les pensées se tournent aussi vers les autres malades qui n’ont, pour l’heure, par reçu ce traitement. Son protocole ? « Une jeune médecin m’a expliqué comment ça allait se passer et la chimie de cette thérapie, glisse-t-il. Je n’y comprenais rien, mais peu importe. Elle faisait preuve d’une patience et d’une pédagogie plus que touchante… » Dès le lendemain, le traitement commençait.

Chaque matin, à 4h30, le personnel soignant pénètre dans sa chambre, protégé par des blouses, des gants et des masques, pour un nouveau test destiné à évaluer l’évolution quotidienne du taux de contagion. « Les masques cachent leur sourire, mais leurs yeux en disent long, comme leurs cernes », souffle François, au bord des larmes lorsqu’il évoque le « dévouement admirable, la bienveillance et le courage du personnel hospitalier » dont il n’oublie pas « les aides-soignantes, ces gamines qui viennent changer mes draps et disent toujours un mot gentil. Elles risquent de chopper de truc pour 1.200 euros par mois ! »

Puis, à l’heure du petit-déjeuner, il prend ses premiers cachets, suivis d’une prise le midi et le soir. Les effets secondaires ? « J’ai eu mal au cœur le premier jour. Mais ma grosse fatigue est surtout due au virus. Je dors presque tout le temps, le cerveau complètement embrumé. J’ai mal partout et j’ai l’impression d’avoir pris la cuite de ma vie ! Je suis défoncé ! », raconte-t-il, lui qui n’a plus bu une goutte d’alcool depuis des années. « Mais c’est très supportable et je me sens de mieux en mieux », précise-t-il, soucieux de ne jamais se plaindre. Il s’inquiète surtout pour sa mère, en EHPAD, qu’il craint de ne plus revoir, pour sa femme, Laurence, dont il a retrouvé aussi les parents le temps d’une soirée la semaine dernière. Enfin, il n’oublie celles et ceux qui sont confinés : « Ne sortez pas », lâche-t-il, visiblement épuisé, dans une vidéo partagée depuis cette chambre qu’il a baptisée « Fort Knox ».

Surtout, son isolement n’est que physique. François David a reçu des centaines de messages de soutien. Parmi eux, les écrivains et une foule de connaissances plus ou moins lointaines venues au Festival du livre de Marseille, qu’il organise avec sa compagne. « On s’est donné rendez-vous en décembre, mais on fera la fête avant, parce que ce traitement va marcher ! », s’enthousiasme François, qui retrouve soudain sa voix d’avant.

Des essais à grande échelle

Selon le ministre de la Santé, Olivier Véran, les résultats devraient être attendus dans « moins de quinze jours », alors que de premiers tests s’avèrent prometteurs.

On le présente parfois comme un potentiel remède miracle. Le traitement du nouveau coronavirus à la chloroquine, plébiscité en France par le professeur Didier Raoult, va être expérimenté « à plus large échelle », selon une annonce du ministre de la Santé, Olivier Véran, ce samedi.

« J’ai demandé à ce que l’étude du professeur Raoult puisse être reproduite […] dans d’autres centres hospitaliers, par d’autres équipes indépendantes, a-t-il indiqué lors de son point presse. Je suis cela d’extrêmement près. »

Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection de Marseille (Bouches-du-Rhône), affirme que cet antipaludéen, utilisé depuis plusieurs décennies et bien connu des voyageurs sous le nom de Nivaquine, pourrait avoir des effets spectaculaires sur l’épidémie en cours.

« Aucune donnée suffisamment validée »

Six jours après en avoir administré à des patients atteints de Covid-19, seulement 25 % d’entre eux étaient encore porteurs du virus, quand 90 % de ceux qui n’avaient pas reçu ce traitement étaient toujours positifs.

Ces résultats ont néanmoins été obtenus sur 24 malades uniquement, sans placebo, avec une étude ouverte. « Jamais aucun pays au monde n’a accordé une autorisation de traitement sur la base d’une étude comme celle-ci », a fait valoir Olivier Véran.

Et d’ajouter : « Aujourd’hui, je n’ai aucune donnée suffisamment validée scientifiquement, médicalement pour tendre vers une recommandation mais j’ai donné toutes les impulsions nécessaires pour que nous ayons ces données […] dans une période que j’estime à moins de quinze jours ».

Selon Les Echos, le gouvernement a autorisé un essai clinique randomisé de grande ampleur supervisé par l’Inserm qui portera sur plusieurs centaines de patients hospitalisés. « Si les résultats étaient positifs, nous pourrions aller vers une voie thérapeutique », a souligné Olivier Véran.

Le Groupe de la Banque mondiale porte ses financements contre le Covid-19 à 14 milliards de dollars afin de soutenir les économies et protéger les emplois

WASHINGTON, 17 mars 2020 — Les Conseils des administrateurs de la Banque mondiale et de la Société financière internationale (IFC) ont approuvé aujourd’hui une enveloppe de financement accéléré portée à 14 milliards de dollars afin d’accompagner les efforts déployés par les entreprises et les pays en vue de prévenir, détecter et faire face à la propagation rapide du Covid-19. Cet appui permettra de renforcer la préparation des systèmes nationaux aux urgences de santé publique, ce qui comprend notamment la lutte contre la diffusion de la maladie, le diagnostic et les traitements, mais aussi de soutenir le secteur privé.

Dans le cadre de cette enveloppe de 14 milliards de dollars, IFC, l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé, portera son offre de financements à 8 milliards de dollars, contre le montant de 6 milliards annoncé initialement, afin de soutenir les entreprises et leurs salariés face à la baisse de l’activité économique causée par la propagation du Covid-19.

Ces financements seront en grande partie dirigés vers des institutions financières, afin de leur permettre de continuer à appuyer les entreprises privées confrontées à la désorganisation des chaînes d’approvisionnement en répondant à leurs besoins en crédits commerciaux, en fonds de roulement et en financements de moyen terme. L’objectif d’IFC est aussi d’aider ses clients opérant dans des secteurs économiques touchés de plein fouet par la pandémie, comme le tourisme et l’industrie manufacturière, pour qu’ils puissent continuer à payer leurs factures. Enfin, il s’agit également de soutenir les secteurs concernés par la lutte contre la pandémie, dont notamment l’industrie des soins de santé, face à la hausse de la demande de services, de matériel médical et de produits pharmaceutiques.

« Il est crucial d’accélérer la vitesse de rétablissement. Cet ensemble de financements fournit un soutien urgent aux entreprises et à leurs salariés qui permettra de limiter les conséquences financières et économiques de la propagation du Covid-19, souligne David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale. Le Groupe de la Banque mondiale s’attache à apporter une réponse rapide et modulable, basée sur les besoins des pays en développement. Tandis que des opérations de soutien sont déjà en cours, les instruments de financement supplémentaires approuvés aujourd’hui aideront à protéger les économies, les entreprises et les emplois. »

Les 2 milliards de dollars supplémentaires viennent s’ajouter à l’enveloppe initialement annoncée le 3 mars dernier. Outre les 6 milliards de dollars de financements apportés par la Banque mondiale afin de renforcer les systèmes de santé et la veille sanitaire, cette enveloppe était constituée de 6 milliards de dollars fournis par IFC dans le but de procurer un appui vital aux micro, petites et moyennes entreprises, plus vulnérables aux chocs économiques.

« Le coût de cette pandémie se chiffre en vies humaines, mais ses répercussions sur les économies et les niveaux de vie vont probablement perdurer au-delà de la phase d’urgence sanitaire. En faisant en sorte que nos clients soient en mesure de maintenir leurs activités pendant cette période, il s’agit d’aider le secteur privé dans le monde en développement à se renforcer pour contribuer à un redressement économique plus rapide, souligne Philippe Le Houérou, directeur général d’IFC. Ce qui permettra alors aux populations vulnérables de recouvrer plus facilement leurs moyens de subsistance et de continuer à investir dans l’avenir. »

Alors qu’elle s’est vite mobilisée au moment de la crise financière mondiale de 2008 puis de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, IFC a fait la preuve qu’elle était capable de mettre en œuvre des plans de riposte pour faire face à des crises mondiales ou régionales qui entravent l’activité du secteur privé et la croissance économique dans les pays en développement.

Sa réponse actuelle est constituée de quatre composantes :

Deux milliards de dollars proviennent du mécanisme de riposte aux crises du secteur réel, qui apportera son soutien aux clients d’IFC dans les secteurs de l’infrastructure, de l’industrie manufacturière, de l’agriculture et des services qui sont vulnérables à la pandémie. IFC fournira des prêts aux entreprises qui en ont besoin et procédera, si nécessaire, à des investissements sous forme de prise de participation. Cet instrument viendra aussi en aide aux entreprises du secteur de la santé confrontées à une hausse de la demande.
Deux milliards de dollars proviennent du programme mondial de financement du commerce, qui couvrira les risques de paiement d’institutions financières pour leur permettre d’octroyer des crédits commerciaux aux entreprises importatrices et exportatrices de biens. L’objectif ici est de soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) intégrées dans des chaînes d’approvisionnement mondiales.
Deux milliards de dollars proviennent du programme de solutions pour le financement des fonds de roulement, qui financera des banques dans les marchés émergents afin qu’elles puissent consentir des crédits qui aideront les entreprises à consolider leurs fonds de roulement, à savoir la somme dont celles-ci disposent pour payer leurs fournisseurs et leurs salariés.
Une quatrième composante a été mise en place à la demande des clients d’IFC et approuvée le 17 mars : deux milliards de dollars proviennent du programme mondial de liquidité pour le commerce et du programme de financement des produits de base essentiels, deux dispositifs qui proposent des instruments de partage des risques aux banques locales pour qu’elles puissent continuer de financer les entreprises dans les marchés émergents.

IFC s’emploie déjà à déployer ces dispositifs. Elle a par exemple récemment relevé les limites des crédits commerciaux de quatre banques au Viet Nam, pour les porter à 294 millions de dollars et permettre ainsi à ces établissements de continuer à fournir des prêts indispensables, notamment pour les PME.

IFC continuera de respecter les normes les plus exigeantes en matière de responsabilité, tout en tenant compte de la nécessité d’apporter aux entreprises le soutien le plus rapide possible. La direction d’IFC approuvera les projets en fonction de critères de crédit, de gouvernance environnementale et sociale et de conformité, comme elle l’a déjà fait lors des crises précédentes.

À propos de la Société financière internationale (IFC)

Organisation sœur de la Banque mondiale au sein du Groupe de la Banque mondiale, IFC est la plus importante institution mondiale d’aide au développement dont les activités concernent exclusivement le secteur privé dans les marchés émergents. Elle collabore avec plus de 2 000 entreprises à travers le monde et consacre son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et de débouchés là où ils font le plus défaut. Au cours de l’exercice 2019, les financements à long terme d’IFC dans les pays en développement se sont élevés à plus de 19 milliards de dollars et ont permis de mobiliser les capacités du secteur privé pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.ifc.org.
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