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Approvisionnement en eau potable dans le Borgou: Des hauts et des bas dans les communes

Publié le jeudi 26 mars 2020  |  La Nation
Eau
© aCotonou.com par DR
Eau potable à Houakpè-Daho et Djègbadji
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La communauté internationale a célébré, dimanche 22 mars dernier, la Journée mondiale de l’eau. Mais qu’elles résident à Parakou, ou dans la plupart des autres communes du département du Borgou, c’est diversement que les populations vivent le problème d’eau, en termes d’accès. Il n’en demeure pas moins que le gouvernement béninois ne croise pas les bras.


A l’instar des autres pays du monde, le Bénin a également célébré la Journée mondiale de l’eau, dimanche 22 mars dernier. Instituée depuis le 22 décembre 1992, par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (Onu), cette journée a été retenue pour sensibiliser à l’importance de la précieuse ressource indispensable à la vie mais qui, malheureusement, reste limitée et inégalement répartie. Elle est également consacrée à la mise en œuvre des recommandations de l’institution, notamment sur l’amélioration des conditions de son accès.
En effet, selon l’Onu, une personne sur trois dans le monde, soit 2,2 milliards d’êtres humains n’ont toujours pas accès à l’eau, en 2020. Au Bénin, les chiffres de la Revue annuelle du secteur eau et assainissement gestion 2018, indiquent que ce sont 58 % de la population en zone urbaine qui ont accès à l’eau potable. En milieu rural, 60 % n’en ont pas encore. La situation est bien remarquable dans le Borgou où les populations sont confrontées au problème de la disponibilité de l’eau, en fonction des communes et même des localités dans lesquelles elles résident. En la matière, elles ne bénéficient pas des mêmes privilèges. Quelle que soit la saison au cours de l’année, celles de Parakou n’ont plus tellement à se plaindre.
« La question de l’approvisionnement en eau potable à Parakou est quasiment résolue », soutient le directeur départemental de la Soneb dans le Borgou et l’Alibori, Char-Habilou Mama. « Désormais, avec la construction de la nouvelle usine de la ville, sans oublier l’extension du réseau de la première phase du projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable, qui a permis de réaliser plus de 300 km de pose de conduite, la quantité d’eau produite permet de satisfaire les populations de cette ville », assure-t-il. « Sous peu, il y aura une deuxième phase d’extension qui va permettre la couverture intégrale de toute la ville », informe-t-il. Son souhait est de voir cette eau être utilisée judicieusement, surtout qu’elle fait défaut dans certaines localités du même département.


Le calvaire

Mais encore faudrait-il que l’eau soit disponible, pour ne pas avoir à la gaspiller. Pas besoin d’aller loin de Parakou, pour constater la souffrance des populations.
En effet, parlant de calvaire par rapport à l’approvisionnement en eau potable, c’est ce que les femmes de la localité de Yarikpa, dans la commune de N’Dali, vivent au quotidien. Dès le lever du jour, elles sont obligées de parcourir des kilomètres, pour accomplir la corvée d’eau.
Peu enviable parait également le sort des populations dans un camp peul, à Guessou Sud, commune de Bembèrèkè. Elles se contentent simplement de l’eau de surface, en la partageant avec le bétail. La situation est la même dans un hameau situé à près de 10 km de Sèkèrè, à Sinendé, puis à Alafiarou, commune de Tchaourou. Plus qu’une denrée rare, l’eau est un luxe.
Et pourtant, une place de choix est accordée à l’accès à l’eau potable à toute la population béninoise d’ici 2021, dans le Programme d’action du gouvernement. Cet engagement est en lien avec l’Objectif de développement durable 6.2, eau propre et assainissement pour tous d’ici à 2030. A cet effet, le Bénin s’emploie à consentir les efforts qu’il faut. Il est aidé en cela par les partenaires techniques et financiers, ainsi que les Organisations non gouvernementales.


Par Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori,
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