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Adjinakou N° 2346 du 2/12/2013

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Lépi, Sodéco… : des Béninois de la diaspora échangent avec Me Djogbénou
Publié le lundi 2 decembre 2013   |  Adjinakou


Maitre
© Autre presse par DR
Maitre Joseph Djogbénou


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La situation sociopolitique et économique du Bénin est d'autant inquiétante qu'elle préoccupe les Béninois de la Diaspora. Pour ce faire, le Professeur Joseph Djogbénou a tenu deux rencontres ce weekend avec les Béninois vivant dans le 10e arrondissement de Paris et à Lille au nord de la France. Tous les faits marquants de l'actualité béninoise ont été abordés.
Avec une douzaine de participants représentants de divers groupes associatifs établis à Paris et en Île de France, Me Joseph Djogbénou a tenue une rencontre ce vendredi 29 novembre dans le 10e arrondissement de Paris à Indiana Café sis à la rue du 8 mai 1945 en face de la Gare de l'Est. Il était question pour l'avocat béninois de discuter avec ses compatriotes des grands sujets qui défraient actuellement la chronique au Bénin. Les affaires Adjavon, Talon, Sodéco, Cen-sad etc. rien n'a été occulté par l'avocat qui s'est livré à un long et détaillé exposé. En effet, trois axes ont meublé l'intervention de l'homme de droit : le contexte les enjeux et les engagements. Sur le contexte, l'orateur a décrit la situation sociopolitique du Bénin. Un accent a d'abord été mis sur le contexte périphérique avec les affaires ADJAVON, TALON, SODECO, Cen-sad, pour ne citer que celles-là>

Le professeur a déploré la médiatisation, les mobilisations de ressources et d'énergies autour de ces affaires alors que les véritables problèmes du pays sont ailleurs. Il a cité l'exemple du Centre Hospitalier Hubert K. Maga carrément devenu un mouroir, il a souligné sur cet aspect que les investissements à la Présidence de la République ces dix dernières années, sont cinq fois plus élevés à ceux consacrés au plus grand centre hospitalier du pays. Le deuxième exemple est celui des universités avec plus de sept mille étudiants inscrits en première année de droit à Abomey-Calavi pour des amphithéâtres d'une capacité d'à peine 1000 étudiants, conséquence les étudiants sont obligés de suivre les cours assis sur des morceaux de briques, pour certains et pour d'autres, obligés de se réveiller avant 5 heures du matin pour espérer une place parfois objet de spéculation.
Sur les enjeux, Me Djogbénou a identifié deux enjeux principaux : la construction de réponses politiques au déclin de l'Etat et la mutation des échéances électorales en occurrences de choix et non de rejet. Selon lui, parce que les maux dont souffre le Bénin ont une cause politique, les réponses doivent d'abord être politiques. A chaque échéance électorale, le Bénin se mobilise, non pour choisir, mais pour rejeter. Or, tout rejet conduit toujours à un choix par défaut ; c'est à dire à une désignation non discutée, non délibérée ; à un mariage sans connaissance, c'est à dire sans consentement. Pour ce qui est des engagements, le Professeur estime que l'élite doit s'engager en politique, adhérer aux formations politiques afin d'accéder aux tribunes de prises de décisions. Ceci, souligne-t-il évitera que les personnes peu qualifiées aient à décider du sort du pays.
En réponse à l'avocat, les différents participants ont tour à tour posé des questions. Les interventions ont porté sur les réformes politiques, la liste électorale, la mobilisation des masses, la sécurité, la présence sur les réseaux sociaux. Les participants ont en outre voulu savoir si le professeur sera candidat en 2016, si oui sous la bannière de quelle formation politique. Sur cette préoccupation, l'orateur a estimé que la réponse viendra en son temps mais qu'il sera présent à l'heure d'en décider : " Chacun devra contribuer à la construction d'une alternative crédible, à la constitution d'une équipe compétente et d'une stratégie pertinente. Pour ma part, je ne me déroberai pas. " a-t-il conclu. Pour autant, insiste-il, " à chaque question, son temps et ses réponses. Pour le moment, il semble impérieux de répondre aux questions " Quoi ? " et " Comment ? ". Inverser l'ordre, paraît dangereux, la question " Qui ? " paraissant une conclusion naturelle des deux premières ".

Vitali Boton

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