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Ouverture de la première session ordinaire 2020 du Parlement : Vlavonou parle du Covid-19, des élections communales et des défis immédiats

Publié le jeudi 9 avril 2020  |  Fraternité
Louis
© aCotonou.com par DR
Louis Gbèhounou Vlavonou, président de l’Assemblée nationale
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Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Gbèhounou Vlavonou, a procédé hier mardi 7 avril 2020 à l’ouverture de la première session ordinaire de l’institution pour le compte de l’année 2020. Ceci, conformément aux dispositions de la Constitution qui prévoit : « L’Assemblée Nationale se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an. La première session s’ouvre dans le cours de la première quinzaine du mois d’avril. La deuxième session s’ouvre dans le cours de la seconde quinzaine du mois d’octobre. Au total, 57 députés ont répondu à l’invitation de la deuxième personnalité politique du Bénin après le président de la République. Comme annoncée, la cérémonie solennelle d’ouverture de cette session s’est déroulée de manière simple à cause de la pandémie du Covid-19 qui sévit au Bénin. D’ailleurs tous les parlementaires présents y compris le président du Parlement lui-même avaient mis des masques de protection du nez et de la bouche. Mieux, ils avaient observé une certaine distance l’un de l’autre dans l’hémicycle. Aussi, les mesures d’hygiène avaient-elles été respectées par tous ceux qui ont pu avoir accès au Palais des gouverneurs au cours de la cérémonie. Le gouvernement était représenté par le Ministre de la justice, Séverin Quenum. Aucun invité de marque et aucun président d’institution de la République n’était là. Mais le fait marquant de cette cérémonie sobre aura été le discours du président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou. Il a abondamment mis l’accent sur l’impérieuse nécessité de lutter contre la propagation du Covid-19 en appui aux efforts du gouvernement. Concernant les prochaines élections municipales et communales qui s’annoncent. Selon lui, le nombre de partis politiques qui y participent comparativement aux élections législatives de 2019 est une preuve de la vivacité de la démocratie béninoise dans un contexte de réforme du système partisan. Dans le même discours, il a énuméré les différents dossiers qui seront abordés au cours de cette session.

IMPRESSIONS DE QUELQUES DÉPUTÉS
Robert GBIAN, 2ème Vice-président du Parlement

« ...La première session ordinaire 2020 de l’Assemblée nationale s’ouvre dans un contexte particulier dû à la pandémie du Covid-19. Comme dans la plupart des pays du monde, des personnes contaminées par la maladie ont été détectées au Bénin. Le pays a même malheureusement enregistré un décès. Néanmoins, nous devons faire avec. Nous devons continuer à remplir la mission que le peuple béninois nous a confiée. Nous devons continuer à faire fonctionner l’institution parlementaire avec l’espoir que nous allons très bientôt sortir de cette situation de crise sanitaire. L’ouverture de cette session ordinaire est une exigence de la Constitution en son article 87 qui stipule qu’elle doit être ouverte dans la première quinzaine du mois d’avril. Voilà pourquoi, ensemble avec les autres membres du bureau de l’Assemblée nationale sous l’égide du président Louis Gbèhounou Vlavonou, nous avons arrêté des mesures restrictives d’accès au siège de l’institution en plus d’autres mesures d’hygiène sanitaire. La lutte contre le Covid-19, comme l’a dit le président de l’Assemblée nationale dans son discours d’ouverture de la session, est une affaire de tous. Nous devons absolument jouer notre partition dans la lutte farouche que le gouvernement mène pour éviter le pire aux populations. L’autre chose que je retiens du discours du président de l’Assemblée nationale, est l’allusion qu’il a faite aux prochaines élections municipales et communales qui s’annoncent. Je puis aussi dire que petit à petit, notre pays sort de la zone de turbulence des dernières élections législatives qui a vu la participation de deux partis politiques. Pour les prochaines joutes électorales, ce sont cinq formations politiques qui sont retenues par la Commission électorale nationale autonome (CENA) contre trente-quatre pour les mêmes élections en plus des locales en 2015. Sans aucun doute, il s’agit là d’une avancée de la démocratie béninoise dans la matérialisation de la réforme du système partisan. C’est à mettre à l’actif de toute la classe politique nationale pour son génie créateur. Mon vœu le plus cher est que ce même génie guide nos faits et gestes afin que nous puissions vaincre la pandémie du Covid-19 pour pouvoir légiférer et contrôler l’action du gouvernement en toute quiétude..."

Patrice Agbodranfo NOBIMÈ
« ...Si je dois me prononcer sur l’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale cette année 2020, je dirai que je suis à la fois triste et heureux. Je suis triste parce que la carte d’ouverture de cette session a perdu un peu de sa solennité habituelle. Loin de vouloir que ça soit un évènement riche en couleurs, mais parce que par le passé, l’ouverture de la première session ordinaire du Parlement est pour les membres des corps diplomatique et consulaire, les personnalités de la société civile, les chefs religieux et têtes couronnées, les membres du gouvernement et j’en passe, l’occasion d’écouter directement les efforts de notre Parlement pour la consolidation de la démocratie au Bénin. L’absence de tout ce monde est due à la pandémie du coronavirus qui sévit dans le monde et au Bénin. D’ailleurs, j’en profite pour saluer la clairvoyance du bureau de l’Assemblée nationale avec son président, Louis Gbèhounou Vlavonou, pour avoir mis en place un dispositif sanitaire pour protéger les usagers du Parlement tout en restreignant leur accès aux locaux de l’institution. Deuxièmement, je suis heureux parce que malgré cette situation du Covid-19, nous avons pu ouvrir la première session ordinaire en respect de la Constitution. Ceci étant, je m’en voudrais de ne pas me prononcer sur le message du président de l’Assemblée nationale à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de cette session. Il s’agit d’un message qui s’est appesanti sur la nécessité d’unir nos efforts pour barrer la route à la pandémie du coronavirus virus. Ensuite dans son discours, le président de l’Assemblée nationale, a fait un bref bilan de la production législative au cours de ces derniers mois. Il a également fait une projection sur l’avenir en citant les grands dossiers que nous sommes appelés à examiner au cours de la présente session. Nous espérons que très bientôt, le Bénin sera cité comme étant l’un des pays dans lesquels le Covid-19 n’existe plus. Il faut la fin de cette pandémie pour que les activités économiques reprennent de plus belle de même que les ressources pour continuer à faire fonctionner notre pays... »

Chantal AHYI

« …D’abord, je voudrais remercier le bureau de l’Assemblée nationale avec à sa tête, le président Louis Gbèhounou Vlavonou pour les mesures prises pour la tenue effective de cette cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’institution pour le compte de l’année 2020 au regard de la pandémie du coronavirus qui n’épargne aucun pays. C’est dire donc que notre pays le Bénin n’est pas épargné. Cependant, les institutions fonctionnent et ceci se traduit dans le cas de l’Assemblée Nationale, par le respect de l’article 87 de la Constitution. Ainsi, l’ouverture de la première session était nécessaire malgré le COVID 19, d’où les strictes précautions afin de limiter les risques de contamination aussi bien pour les députés que pour les usagers du Palais des gouverneurs. Même la presse qui nous accompagne toujours a été priée de ne pas faire le déplacement. Il en a été de même pour les personnalités et autres invités de marque. Je crois que tout ceci témoigne de la gravité de la situation du Covid-19 au Bénin. La situation interpelle chacun de nous. Le président de l’Assemblée nationale l’a plusieurs fois martelé dans son discours.
En ce moment même, mes pensées vont à l’endroit des populations béninoises. Je voudrais les inviter au respect strict des consignes et des recommandations du gouvernement pour contenir la pandémie. Je pense en ce moment à notre sœur qui a perdu la vie, victime du COVID 19. Mes justes condoléances à sa famille. Par ailleurs, je voudrais rassurer nos mandants que même si le Covid-19 sévit au Bénin, nous ne faillirons pas à notre mission, celle d’apporter notre pierre à la construction de notre pays pour répondre à leurs aspirations. Pour finir la session ouverte ce jour sera dynamique, studieuse et très productive... »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN
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