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Dona Jean-Claude Houssou, ministre de l’Energie: « C’est un changement radical qui s’opère dans le secteur énergétique… »

Publié le jeudi 9 avril 2020  |  La Nation
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© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Dona Jean-Claude Houssou,ministre de l`energie lors du lancement du système de recharge de compteur prépayé de la SBEE:Moov Money facilite la tâche aux abonnées de compteur prépayé.
Cotonou, Hôtel Novotel Orisha, le octobre 2019. Les abonnés de compteur prépayé Sbee peuvent désormais avec leurs téléphones portable rechargé les compteurs grâce à Moov Money
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Par La Redaction

A l’occasion des quatre ans de l’avènement au pouvoir du président Patrice Talon, Dona Jean-Claude Houssou, ministre de l’Energie, était l’invité de l’émission dédiée au bilan de son département, mardi 7 avril dernier, sur la Télévision nationale. Il évoque les grandes réalisations, notamment celles liées au renforcement des capacités énergétiques du pays et la mise en place d’infrastructures lourdes en vue de garantir de l’énergie aux populations ainsi que les différentes réformes impulsées dans le secteur.
Lire l’intégralité de ses propos.


Monsieur le ministre, que prévoit essentiellement le Programme d’action du gouvernement (Pag) dans le secteur de l’énergie ?

Dona Jean-Claude Houssou: Vous n’êtes pas sans savoir le caractère éminemment stratégique de ce secteur pour le développement socio-économique de tout pays. Le gouvernement de la Rupture l’a compris très tôt puisque même pendant la campagne électorale, le chef de l’État disait bien ceci « l’énergie doit devenir le sang qui coule dans les veines de nos concitoyens ».
Evidemment, l’acte a été joint à la parole notamment à travers le programme d’action du gouvernement qui fait une part belle à ce secteur. Ainsi pas moins de 10 % de l’ensemble des projets phares du programme d’action du gouvernement est consacré au secteur de l’énergie à travers quatre projets phares. Premièrement, c’est étendre et augmenter la capacité thermique de notre pays pour rendre encore plus disponible l’électricité au coût abordable. Deuxièmement, c’est la focalisation sur les énergies renouvelables parce qu’on ne peut pas être dans un pays doté naturellement d’énergie solaire et lui tourner le dos comme le fait le tournesol en fin de journée, donc c’est montrer effectivement que nous faisons partie des 121 pays les plus ensoleillés et il faut en tirer parti.
Troisième projet phare, c’est bien sûr notre société de distribution nationale et l’ambition est de faire en sorte que cette société soit restructurée et soit capable de répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. L’ambition du gouvernement est de transformer structurellement ce pays pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Pour cela, il faut que cet intrant qu’est l’électricité, cet intrant stratégique, soit disponible en quantité et en qualité et à l’heure, en prenant en compte les préoccupations environnementales. Le dernier projet phare du gouvernement qui, en plus, a une vision qui va au-delà de la disponibilité simple de cette énergie, c’est de faire en sorte qu’on en fasse une meilleure utilisation.
Donc, les quatre projets phares parlent effectivement de la maîtrise de l’énergie et de l’efficacité énergétique. Vous voyez que nous déployons à grands pas ces projets phares avec des réformes audacieuses profondes, parfois difficiles, mais c’est à ce prix que nous allons transformer littéralement ce secteur et je crois que vous avez eu raison de dire que ce secteur est en pleine métamorphose.

Monsieur le ministre, on voit que le secteur de l’énergie est au cœur du Pag. Quel visage présentait justement ce secteur à votre arrivée en 2016 ?

Je crois que beaucoup s’en souviennent ou beaucoup l’ont oublié déjà, que notre pays était soumis à des délestages sauvages, qui pouvaient durer des jours pour certaines régions, où on n’informait même pas les gens sur les situations, éventuellement leur donner de la visibilité sur quand l’énergie électrique va revenir. On se souvient de l’exemple d’un frigidaire dont les denrées ont pourri parce qu’il n’y a pas d’énergie, des artisans qui ne pouvaient plus faire leur métier; ça me fait rappeler une anecdote: « Je marchais un samedi, il y a un réparateur de télé qui m’aperçoit, me reconnaît et me dit ‘’monsieur le ministre, vous savez, c’est à cause de vous que je ne peux plus mentir à mes clients’’. J’étais interloqué, je ne comprenais pas, il me dit ‘’depuis que le gouvernement de Patrice Talon a ramené l’électricité, je ne peux plus mentir à mes clients. Je disais que c’est à cause des délestages que je n’effectuais par leur travail’’.
Et là, on voit à travers un certain nombre d’indicateurs de performance économique que le taux de croissance en l’espace de quatre ans, a décollé durablement, avec toutes les actions concomitantes qui contribuent au développement de notre pays. On voit réellement la place qu’occupe l’énergie électrique dans le développement socio-économique de notre pays. Et cette disponibilité qui s’est accrue se traduit évidemment par une augmentation des activités, qu’elles soient génératrices de revenus, mais je dirais plutôt des activités créatrices de valeur pour notre pays et ça, c’est heureux. En cela, on peut remercier et féliciter un homme qui a une ambition pour ce pays, qui a une vision, qui est déterminé et engagé et ça se traduit aujourd’hui par les résultats que nous observons dans ce secteur.

Mais avant vous, le tableau était sombre.

Je confirme. Mais aujourd’hui, ces musées sont devenus de vraies centrales et en plus, les souffrances de nos concitoyens à l’époque n’étaient pas seulement du côté de l’électricité parce que par manque d’énergie électrique on ne pouvait pas suffisamment produire de l’eau; ce qui faisait que chaque fois qu’il y avait coupure, et Dieu seul sait qu’il y en avait, je comptais quand même du bureau du ministre de l’Energie une dizaine par jour, qu’est-ce que ça devrait être pour le citoyen moyen. Donc, chaque fois qu’il y avait coupure d’électricité, il y avait coupure d’eau. D’ailleurs, il y avait un indicateur très simple qu’on trouvait dans les salles de bain, chaque fois qu’il y a disponibilité de l’eau, on en mettait en réserve. Aujourd’hui, nos concitoyens s’en souviennent encore.

Vous venez de peindre un tableau sombre. Monsieur le ministre, quelle a été la thérapie proposée par le gouvernement?

Le mot que vous avez utilisé, thérapie, est bien juste tant les souffrances de nos concitoyens étaient grandes, et l’activité économique on peut le voir à travers les éléments macro économiques, dans notre croissance, était en panne. Le gouvernement, avec une détermination sans pareille mais surtout avec méthode, discernement et une vision désormais claire dans ce secteur, a posé un diagnostic parce qu’on ne peut pas aller en amateur. Il faut qu’on ait tous les éléments sur lesquels nous allons travailler pour transformer ce secteur. Ce que nous avons fait très rapidement dans les semaines qui ont suivi l’avènement de ce gouvernement en mettant en place ce qu’on appelle le Prse, le Plan de redressement du secteur de l’Energie. Quand on se met sur le schéma de diagnostic qui vous amène sur des actions à court, moyen et long termes, ça traduit tout simplement qu’il y a une vision, on veut donner de la visibilité sur l’ensemble des actions. Ce que je peux dire aujourd’hui et on aura l’occasion de revenir dessus, c’est que les résultats que ce gouvernement obtient désormais dans ce secteur prouvent que les décisions prises, dès avril 2016, sont des décisions justes parce que des actions aujourd’hui sont en cohérence avec cette vision et avec le plan d’action qui avait été lancé.

Nous l’avons constaté dans cet élément témoin, monsieur le ministre, les groupes loués ont été installés sur les différents sites. Pourquoi ce choix de location ? Pourquoi ne pas opter pour l’acquisition de ces groupes ?

Ce qu’il faut noter, c’est dans le cadre des mesures à court, terme, et qui dit court terme, dit mesures d’urgence parce que l’instruction du chef de l’État était claire. C’était de ‘’faire en sorte que pendant les fêtes de fin d’année 2016, mes concitoyens aient la lumière”. Il s’agit de se mobiliser pour qu’en quelques mois, on puisse avoir disponibles des moyens de production. On ne peut pas, pour le court terme, opter pour une solution de moyen ou long terme. Deuxièmement, il y a des sociétés spécialisées dans les urgences, la mobilisation d’urgence qui coûte évidemment très cher, donc ça ne peut pas être un moyen de production à long terme mais ça permet de parer au plus pressé. Nous avons opté pour cette solution pour qu’à partir du mois de mai 2016, on puisse lancer les opérations d’appel d’offres pour pouvoir aboutir au respect scrupuleux des instructions du chef d’État de donner de la lumière à nos concitoyens. Dans le cadre de ces actions à court terme, en plus de l’allocation des moyens de production urgente pour satisfaire ce besoin, nous avons également travaillé à la réhabilitation de plusieurs. Souvenez-vous, que j’avais qualifié en avril 2016, de musées, notamment à Porto-Novo, à Parakou et à Natitingou. Nous avons pu l’obtenir du constructeur de ce moteur pour donner satisfaction le plus rapidement possible, parce qu’il les connaît mieux que quiconque et elles sont aujourd’hui capables de fournir 30 Mw en plus de tout ce que nous avons. Il faut également retenir dans le cadre des mesures à court terme la diversification des sources d’approvisionnement d’énergie électrique; on s’est dit qu’on ne peut pas être dans une situation de souffrance et être contraint encore par un code que nous avons volontairement signé, je veux parler du code bénino-togolais signé avec la création de la Communauté électrique du Benin (Ceb) en 1968. C’était une très bonne initiative en ce temps-là mais les choses ont aujourd’hui évolué. Cinquante ans après, nous sommes dans une vision régionale et nous avons des difficultés dans notre pays ; donc il faut voir comment ménager la chèvre et le chou pour satisfaire nos concitoyens. Cela se traduit comment? Le Bénin a demandé une dérogation spéciale auprès du Conseil interétatique de la Ceb pour pouvoir être en capacité de diversifier ses sources d’approvisionnement, parce que jusque-là, c’était seulement la Ceb qui pouvait alimenter les deux pays. Donc, grâce à cette dérogation que nous avions rapidement obtenue, nous avons pu aller chercher d’autres fournisseurs d’énergie électrique, notamment Paras Energie qui, dès le mois de février 2017, a commencé à fournir 60 Mw supplémentaires pour pouvoir parer au plus pressé en plus des moyens de location d’urgence que nous avions mis en place.


Les 30 Mw ont permis aux Béninois de renouer avec l’électricité, des actions qui témoignent de la fin du délestage et c’est pour le bonheur des Béninois certainement ?

Quand on parle d’électricité, il faut raisonner en système électrique et qui dit système électrique dit il y a plusieurs pans. Il y a particulièrement trois pans et si l’un de ces pans n’est pas au rendez-vous, il n’y aura pas d’électricité chez vous. Il y a la production, il faut produire cette énergie électrique. Deuxièmement, il y a le transport, il faut pouvoir la transporter, si les moyens de transport sont en panne, l’énergie que vous avez produite, qui est disponible, ne peut pas passer d’un endroit A à un endroit B, et troisièmement, c’est la distribution.

Une fois qu’on a transporté l’énergie de son lieu de production dans les zones d’utilisation, compte tenu de son niveau élevé de tension, pour ne pas en perdre beaucoup lors du transport, il faut mettre en place ce qu’on appelle des transformateurs, qui vont permettre de transformer cette énergie élevée en énergie de potentiels plus faibles pour arriver à la maison ou dans la boutique à 220 V, car le transport se fait à 161 000 Volts. Donc, il faut que ces trois pans soient efficaces, opérationnels.
Ainsi, nous avons commencé par travailler sur la production, la rendre disponible, mais on ne peut pas travailler en série l’un après l’autre ; on doit fonctionner en parallèle si on veut que nos concitoyens aient à disposition le plus rapidement possible cette énergie électrique en quantité, en qualité et à l’heure. C’est pour ça que, en même temps que nous nous occupions de la production électrique, nous avons engagé aussi des actions pour rendre viable, efficace notre réseau de transport. Je peux vous rappeler que notre réseau de transport, quand on est arrivé en 2016, il y a une bonne partie qui datait des indépendances, donc qui occasionnait évidemment des difficultés. Avec le moindre orage, il y avait des coupures, les élagages qui n’étaient pas forcément faits et qui pouvaient tomber sur des lignes, tout ça créait en fait des difficultés supplémentaires à nos concitoyens; donc nous avons travaillé sur ce deuxième pan également et nous continuons de le faire. Un exemple patent c’est la manière dont on alimentait le Bénin, vous allez être ahuri, c’est que l’énergie qui quittait le
Nigeria, passe par Sakété puisqu’il faut savoir qu’historiquement le Bénin est structurellement déficitaire en matière d’énergie électrique et vous allez voir comment on a changé de paradigme par rapport à ça. Cette énergie qui arrivait à Sakété, parce qu’on a une sous-station à Sakété, importante source de transformation, avant d’aller au Nord, traversait Cotonou pour tourner autour de Cotonou, et allait jusqu’à Lomé, montait au Nord du Togo, arrivait à Kara et de Kara va rentrer dans le Nord du Bénin, tout un périple. C’est terrible et comme vous le disiez, il peut y avoir des obstacles, des difficultés de quelque nature que ce soit sur ces lignes, et c’est nos concitoyens notamment du Nord qui en souffraient. Nous avons révolutionné cet aspect-là par deux actions majeures, et je tiens à saluer l’ensemble des Ptf qui nous ont soutenu. Nous avons construit une ligne qui va d’Onigbolo jusqu’à Parakou, qui fait désormais de Parakou un hub en matière d’énergie électrique pour le Nord. Cette ligne de 261 km avec une puissance de 161 Kilovolts donc haute tension permet dorénavant d’aiguiller directement cette énergie dont on a besoin dans le Nord à travers ce que j’appelle une dorsale verticale de notre pays. Nous avions complété par une action non moins importante que nous avons inaugurée courant troisième semaine d’août 2019, c’est la prolongation de cette ligne haute tension qui nous amène jusqu’à Malanville.

Avant d’en venir à la construction des lignes, vous avez parlé de la location et l’installation des groupes électrogènes, mais qui ne sont pas restés indéfiniment, la procédure a évolué. Ces groupes, pour la plupart, ont été démobilisés.

Monsieur le ministre, pourquoi démobiliser ces sources d’énergie? Cette option a-t-elle montré ses limites? Ne pouvait-on pas continuer avec ces groupes ?

Non monsieur le journaliste, on ne pouvait pas continuer. Ce sont des moyens d’urgence. Ce qu’il faut noter, c’est que ce que ce gouvernement a décrit en avril 2016, ce qu’a prévu dans les années qui vont suivre 2016, se traduit exactement et ça c’est un exemple concret; puisque nous nous étions engagés qu’au plus tard fin 2019 il n’y aurait plus de moyens de location pour produire de l’électricité au Bénin. Nous avons tenu ce pari, qui paraissait fou pour certains en 2016 tant il y avait de souffrances les années précédentes, mais nous avons tenu ce pari et ces moyens d’urgence sont démobilisés aujourd’hui complètement, ce qui confirme que nous sommes rentrés dans le moyen et long termes.

Monsieur le ministre, nous allons parler du gros morceau Maria Gléta 2…

Ce qu’il faut noter encore une fois, c’est la traduction d’une vision, d’un travail méthodique avec discernement et qui de jour en jour, de mois en mois, donne de la visibilité à nos concitoyens à travers des réalisations concrètes. Mais tout ça, c’est grâce à cette ambition, cette détermination, cet engagement de ce gouvernement et du premier d’entre nous qu’est le Chef de l’État, qui s’est traduit par une feuille de route claire qui a été donc dessinée et qui progressivement est en train de porter ses fruits. Pour paraphraser le titre de cette émission je crois que le temps des moissons, est venu et on peut montrer ce qu’on peut continuer à moissonner parce que le meilleur est à venir. Définitivement, nous allons tourner le dos aux souffrances rencontrées par nos concitoyens pendant des décennies dans ce secteur, un secteur qui est éminemment stratégique, qui est la clé, le socle de tout développement socio-économique dans tous les pays du monde. Et celui qui a compris ça a compris beaucoup de choses et est en marche vers le développement de son pays. Et donc, dans les actions moyen terme, il y a effectivement la construction d’un certain nombre d’infrastructures de production d’électricité.
C’est le premier projet phare que j’ai cité en début de cette émission. Il faut augmenter, étendre la capacité thermique de production d’électricité pour rendre cette énergie électrique disponible à nos concitoyens et dans le cas des activités industrielles, artisanales, etc. pour créer de la valeur et entraîner un vrai développement dans ce pays. Dans le cas du Pag, la vision est qu’il faut transformer structurellement l’économie de notre pays pour pouvoir à terme arriver à l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. En fait, c’est cela l’objectif principal et tout ce que nous faisons concourt à cet objectif fixé par le président de la République. Dans le moyen terme qu’on avait déjà prévu en 2016, nous arrivons en 2019 à la concrétisation de la première étape de la construction d’un certain nombre d’infrastructures de production d’électricité, et pour la première fois dans notre pays, vous allez voir que nous allons faire des centrales thermiques mais aussi et surtout nous orientons vers les Energies Renouvelables qui font l’objet du deuxième projet phare du secteur de l’énergie pour le Pag.
Maria Gléta 2 est donc née et ce joyau fait la fierté des Béninois parce que cette centrale vient dissiper les peines et ennuis de nos paisibles populations.

Monsieur le ministre, sourire aux lèvres, le joyau a été accueilli par les Béninois. Maria Gléta, l’aboutissement paraît tout simple, mais partagez avec nous les difficultés que vous avez eues…

Tout d’abord, c’est une fierté nationale. C’est une fierté nationale à mettre à l’actif du Président Talon. On dit souvent dans notre langue que quand on trouve un bon habit sur le corps de son ennemi, il faut quand même avoir l’honnêteté de l’en féliciter. Nous sommes venus de très loin. Mais ce qu’il faut noter, c’est que compte tenu de son engagement, de sa détermination, nous n’avions pas personnellement, en tout cas, moi je n’avais aucun doute sur cet aboutissement ; puisque là, c’est historique cette réalisation dans notre pays. Ce n’est pas que le produit qu’il faut voir, il y a aussi la manière qu’on a mise dedans qui s’est traduite par le fait que donné pour 18 mois, nous sommes arrivés à l’heure, avant l’heure. Prévu pour 110 milliards, nous avons dépensé 90 milliards, moins que ce qui est prévu. Pour ceux qui se souviennent des décennies précédentes, il n’y a pas beaucoup de projets qui peuvent avoir un rendez-vous aussi impressionnant. Troisième élément, ce qu’on appelle le contenu local d’un projet majeur comme celui-là a également été au rendez-vous à travers la mise en place d’un certain nombre d’infrastructures sociocommunautaires pour ne pas dire socio-économiques, puisque ça a permis la construction d’une voie de 3 km qui part du carrefour Tankpè jusqu’à la centrale, qui est complètement pavée aujourd’hui et qui apporte satisfaction à la population ; ça a permis la construction de 25 salles de classe dans la localité et la suppression, en cours d’ailleurs, des toiles d’araignée dans cet environnement, dans ces localités qui aujourd’hui vont voir leur vie complètement changée; ça a permis la construction d’infirmerie et d’un bâtiment pour la Police républicaine et j’en passe.
Mais ce qu’il faut noter également, en termes d’impact local, c’est que 80 % des entreprises qui ont travaillé sur ce site sont des entreprises béninoises; ce n’est pas tous les jours qu’on construit une centrale de ce niveau-là, et quand nos concitoyens entrepreneurs, industriels, ont eu l’occasion de s’impliquer dans ce type de construction, ça leur permet aussi de montrer leurs compétences et pour pouvoir compétir je dirais à l’international, et deuxièmement. Il faut également savoir que 90 % du personnel qui a travaillé sur ce site a été du personnel béninois et particulièrement un bon nombre venant des localités environnantes.
LIRE AUSSI: Ministère de l’Economie, de Finances et des Programme de dénationalisation: L’exécution du budget de l’Etat exercice 2016 officiellement lancée

Dans la fourniture de l’énergie, qu’est-ce qui va changer désormais ?

C’est un changement radical qui s’est opéré et qui continue de s’opérer dans notre pays dans le cadre de cette dynamique insufflée dans le secteur. Je disais tout à l’heure que quand on parle d’électricité, il faut parler du système électrique avec ses différents pans ; production, transport et distribution. Au niveau de la production, voilà un pas de géant qui vient d’être réalisé et inauguré au mois d’août dernier, qui va consolider plus que jamais la disponibilité électrique au niveau du Bénin. Le fameux changement de paradigme dont on parle, particulièrement dans le secteur de l’énergie, est en marche à travers cette belle réalisation, qui va permettre en plus des centrales réhabilitées à Porto Novo, Parakou et Natitingou, la turbine à gaz qu’il y a à Maria-Gléta qui a été complètement rénovée de passer de près de 0 Mw à 180 Mw. Ce qui veut dire, désormais si je prends en compte ce qu’on appelle le pic de consommation de notre pays, le pic de consommation c’est le moment de la journée où l’on consomme le plus d’énergie, ça se passe entre 19 heures et 22 heures, notre pic oscille actuellement entre 220 ou 240 MW. Disposer maintenant de 180 MW, c’est historique également dans notre pays, c’est disposer déjà de plus de 60 % de ce pic de consommation. Nous sommes résolument engagés sur cette route de l’autonomisation énergétique de notre pays puisqu’en l’espace de trois ans nous sommes passés de près de 0 % en termes d’autonomie à plus de 60 % aujourd’hui.
D’ailleurs, dans la journée, certains jours, nous atteignons même 80% voire 90 % de cette autonomie par exemple un samedi ou dimanche, la consommation dans la journée est en deçà de ce que ça peut être dans la semaine. Donc des fois, on avoisine ces 180 Mw, parfois même moins. Aujourd’hui, le Bénin en l’espace de 2 à 3 ans, a mis en place des réalisations concrètes à travers des réformes importantes. L’exemple de Maria Gléta permet aujourd’hui de dépasser les 60 % d’autonomie. Je vous donne rendez-vous au nom du gouvernement à fin 2021 et le Bénin sera complètement autonome en matière énergétique.

Peut-on affirmer aujourd’hui que la centrale de Maria Gléta 2 va impacter sensiblement le processus de création de richesse au Bénin ?

C’est, sans aucun doute, parce que ce qu’il faut savoir, avoir les moyens de production propre, il n’y a pas mieux. On ne peut pas parler d’indépendance industrielle ou économique sans parler d’indépendance énergétique et c’est cette voie d’indépendance énergétique qui a été tracée par le Président Patrice Talon et que nous suivons chaque jour. Les résultats que nous engrangeons au fur et à mesure montrent que cette voie qui est tracée est la voie la plus juste, et tous les éléments qui concourent à emprunter sereinement, sûrement, avec détermination cette voie montrent sans aucun doute que nous allons y arriver et que l’impact socio-économique se montre déjà, vous n’avez qu’à voir le taux de croissance en 2018, en 2019 et ce qu’on prévoit pour nous en 2020.

Les Béninois sont pressés, certains se demandent s’ils auront Maria Gléta 3 ?

Je disais tantôt que ce gouvernement, particulièrement pour ce secteur, travaille avec méthode, discernement; tout ça avec un chapeau qui est la vision; une vision claire avec une feuille de route également claire et sur cette feuille de route, le premier projet phare qui est d’augmenter la capacité de production d’électricité passe par la construction d’infrastructures de production, exemple Maria Gléta 2. Il y a également deux autres centrales thermiques qui sont prévues, notamment une de 120 MW dont nous travaillons aujourd’hui au lancement prochain de l’appel d’offres puisque c’est dans le cadre de producteurs indépendants, c’est l’occasion de vous rappeler le vœu du gouvernement de faire en sorte que les investisseurs privés puissent investir massivement dans ce secteur qui est éminemment capitalistique; donc une deuxième centrale de 120 Mw et une troisième de 25 Mw. Mais à côté de ça, le gouvernement veut avoir un mix énergétique responsable. Cela veut dire être en capacité d’utiliser toutes les possibilités que nous avons en plus de nos possibilités propres pour produire de l’énergie, je veux parler du solaire. C’est pour ça que depuis le 19 décembre dernier nous avons lancé un appel d’offres international pour la construction de quatre centrales solaires de 50 Mw à la fois 2 × 10 Mw et de 2×15 Mw à Bohicon, Parakou, Djougou et à Natitingou.

C’est centrales viendront s’ajouter aux premières. On va lancer la construction dans les semaines à venir de 25 Mw à
Illoulofin à Onigbolo, une centrale d’envergure solaire financée par l’Union européenne et l’Agence française de Développement, et qui va montrer que l’orientation Energies renouvelables de notre pays n’est pas un vain mot mais qu’elle se traduit dans des actions; vous m’avez parlé de Maria Gléta 2, 3, 4 et des centrales solaires, vous allez en avoir 1,2,3,4 et cinq.

Monsieur le ministre, expliquez-nous un peu le fonctionnement des lignes d’interconnexion…

Je reviens sur le système électrique avec trois pans: production, transport et distribution. Si l’un de ces pans est défaillant, on ne pourrait pas avoir l’énergie électrique. Donc, le gouvernement fait feu de tout bois. Je disais que ces différents pans doivent être attaqués en même temps, donc en parallèle. Ce qui fait qu’en même temps que nous travaillons pour une disponibilité plus accrue avec des infrastructures propres installées sur notre territoire, nous travaillons également pour rendre fiable le réseau électrique que ce soit haute tension, moyenne tension et basse tension, parce que la situation que nous avions rencontrée à notre arrivée était préjudiciable à la disponibilité accrue de cette énergie. Je donnais l’exemple tantôt, quand l’énergie du Nigeria devait passer par Sakété et aller d’abord au sud du Togo, remontait à Kara avant de rentrer au nord du Bénin. Aujourd’hui, ces souffrances occasionnées par ce type d’aiguillage sont définitivement terminées, puisque nous avions deux projets majeurs qui sont rendus opérationnels aujourd’hui, c’est la ligne qui va d’Onigbolo jusqu’à Parakou, longue de 261 km et 161 000 kv et celle qui va de Parakou jusqu’à Malanville en passant par Bembèrèkè/Kandi. Pendant ces quatre années, nous avons changé la configuration du système électrique béninois notamment en matière de transport par la création de ce que j’appelle la dorsale interne du Bénin qui va du sud jusqu’au nord sans passer d’abord dans un pays voisin.

Monsieur le ministre, parlons des moissons parce que nous amorçons le dernier virage. Nous allons aborder les réformes à la Sbee très rapidement…

Permettez-moi de terminer sur la précédente préocupation, en l’espace de trois ou quatre ans, nous avions augmenté les longueurs de ligne dans notre pays au niveau haute tension de près de 15 %; nous avons augmenté en termes de basse tension (c’est ça qui permet d’aller chez les gens), près de 20 %. Faites un petit calcul si on divise ça par quatre, même par 10, et on prend ce 10e de tout ce qu’on a réalisé en quatre ans, si depuis 50 ans on faisait le 10e par an, je crois que le Bénin serait au ciel du développement. Sur la question d’impact économique et social de toutes ces évolutions, vous savez qu’en l’espace de quatre ans, nous avons augmenté le nombre de clients à la Sbee de près de 20 %, on est passé de 570.000 clients en 2016 sachant que 2015 c’était plutôt 530.000; à plus de 635.000 clients et nous allons poursuivre. Et tout ce qui a été désagréments pendant les deux dernières années, notamment en matière de pénurie de compteurs est conjugué définitivement au passé puisqu’il y a meilleure disponibilité de ce matériel pour satisfaire le plus possible nos concitoyens.
Mais, vous avez posé une question très pertinente sur les réformes, particulièrement de la société nationale de distribution. Nous avons constaté que nos concitoyens ont trop souffert par manque de cette énergie électrique d’une part, mais aussi du fait que la notion clientèle n’était pas au cœur des préoccupations de la Sbee. C’est pour ça d’ailleurs que le gouvernement en a fait un projet phare, la restructuration de la société de distribution à travers un certain nombre de réformes, des réformes profondes, courageuses et parfois difficiles mais nécessaires parce que c’est à ce prix seulement qu’on va restructurer effectivement, efficacement mais surtout durablement, ce secteur notamment la société nationale d’électricité. On a commencé d’abord à mettre en place un contrat-plan, un contrat entre l’État et la Sbee à travers un certain nombre d’indicateurs de performance, que ça soit en matière technique, taux de perte; durée moyenne de connexion, etc. Ce qui nous permet d’ailleurs très rapidement de diviser par 5 la durée moyenne de coupure, et de l’autre côté, le temps moyen de dépannage qu’on a trouvé qui était de 10 à 11 heures est passé à
2,5 h. Là aussi, nous avons divisé cette durée par 5, ce qui montre déjà avec le contrat-plan et les indicateurs de performance que nous avons mis en place, y compris au niveau de ressources humaines, l’efficacité de notre action. Ça commence donc à prendre corps et à produire des résultats. Mais le travail est tel que nous ne pouvions nous contenter d’un contrat plan. C’est pour ça d’ailleurs que le gouvernement avait décidé au-delà de ce qui avait été préconisé dans le cadre de l’accord de don Mca II, pour rendre plus efficace cette entreprise.
L’analyse du gouvernement a débouché sur le constat que le mal est profond et nos concitoyens sont impatients et il faut aller vite et en profondeur pour que les résultats soient durables. C’est pour ça que le gouvernement a pris la décision de passer en gestion déléguée cette entreprise nationale. Donc, nous avions effectué un appel d’offres international pour pouvoir recruter une entreprise internationale du secteur qui a fait ses preuves d’efficacité, de performance dans le secteur. Cet appel d’offres international a débouché sur la compagnie canadienne Manitoba Hydro International pour venir, je dirais, distiller ce qui lui a permis d’être performante dans ce secteur au niveau de la distribution et profiter de l’occasion pour faire monter en compétence nos compatriotes pour qu’au bout de la période de gestion déléguée qui est de quatre ans, ils puissent prendre à nouveau les rênes de cette entreprise importante pour pouvoir poursuivre ce chemin de performance attendue et je profite de l’occasion pour rappeler que c’est bien d’une gestion déléguée qu’il s’agit, ce n’est pas une privatisation; la preuve, tous les agents de la Sbee sont toujours en place et nous recherchons à travers cette gestion déléguée une efficacité accrue des performances pour que cette entreprise majeure dans le paysage socio-économique de notre pays puisse devenir une entreprise viable, par rapport à ses missions, une entreprise économiquement équilibrée et une entreprise qui, tout en mettant la clientèle au cœur de ses préoccupations, soit aguerrie pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.


Il y a eu un allègement au niveau de la grille tarifaire, une amélioration des services au profit de la clientèle.

Dans ces réformes, nous avons fait en sorte, que le maître- mot, le souci principal soit la clientèle. Il y a eu tant de souffrances notamment au niveau des agences ; j’avais même l’habitude de dire que la Sbee étant une société d’État, société Epic, c’est-à-dire entreprise ou entité publique à vocation industrielle et commerciale, que le
« C» était mort et que tout ce que le gouvernement entreprend dans ce domaine aujourd’hui, c’est de tout faire pour que ce « C » soit ressuscité, mais soit ressuscité avec brillance ou avec brio et que la clientèle soit au cœur des préoccupations de l’entreprise et des agents. Nous avions fait des actions qui ont commencé à porter leurs fruits. Je veux parler du réaménagement de certaines agences et ça se poursuit aujourd’hui puis le paiement désormais par Mtn et Moov, la dématérialisation de l’achat de crédit d’électricité, de son lit on peut acheter ses crédits 24h/24, on n’a plus besoin d’aller faire la queue où des fois on vous dit, on est désolé, revenez demain. Le gouvernement de Patrice Talon est en train de révolutionner ce secteur, pour ne pas dire ce pays, et je compte sur vous pour en être des ambassadeurs.

Monsieur le ministre, en 2016 vous étiez en colère. Aujourd’hui vous l’êtes toujours?

Ma colère s’est transformée en sourire. Grâce à la vision qu’on a pour ce secteur aujourd’hui, à la détermination, à l’engagement du chef de l’État pour une transformation durable de ce secteur et le fait que les actions suivent la parole et que derrière, les réalisations confirment que les choix qui ont été faits sont des choix justes, exemple de ce que j’ai qualifié de musées qui sont devenus aujourd’hui des centrales opérationnelles à Porto-Novo, Parakou et
Natitingou. Vous avez vu la réalisation de Maria Gléta, la quantité de ligne de transport et de distribution qu’on a mise en œuvre. Au niveau de la distribution, nous avons fait également une prouesse qui n’est pas beaucoup ressortie, on a entendu les plaintes légitimes de nos concitoyens. Entre novembre et décembre 2019, la Sbee a installé 35.000 compteurs; faisant passer le nombre de clients de 605.000 à 640.000. C’est extraordinaire et il y a suffisamment de compteurs aujourd’hui pour que nous réduisions le délai d’attente entre le moment où on fait une demande et le moment où on vous installe un compteur. Tout ça montre que cette dynamique est plus qu’extraordinaire parce que ça porte des fruits qui permettent d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens à travers l’impact socio-économique que ça peut avoir, notamment quand je prends les artisans. Il y a beaucoup de projets en cours qui vont concourir dans les deux prochaines années à augmenter significativement le nombre de localités éclairées dans notre pays, je prends l’exemple de l’électrification rurale où le gouvernement a mis un point d’honneur à faire en sorte que ce que nous appelions le parent pauvre de notre système électrique puisse rattraper le temps perdu à travers des réformes. Ainsi, en septembre 2018, on a pris un décret portant électrification hors réseau pour faciliter les investissements privés dans le milieu rural. Une des réformes majeures de ce gouvernement dans le secteur de l’énergie c’est le nouveau code de l’électricité qui a été voté le mois dernier à l’unanimité à l’Assemblée nationale et qui va révolutionner le secteur, le précédent code de l’électricité date d’une quinzaine d’années et ne répondait plus aux préoccupations de notre temps et là, il y a dans le nouveau, des innovations extraordinaires dont le cadre réglementaire pour rassurer les investisseurs. Ce cadre réglementaire désormais fait des améliorations en matière de mesures fiscales, en matière d’énergies renouvelables, les composantes, par exemple, pour des installations solaires sont exonérées de droits de douane pour encourager les investisseurs. Il y a également l’autorité de régulation du secteur l’Are qui est, comme disent certains, le gendarme. Elle joue un rôle régalien, important à double volet. D’un côté protéger le consommateur pour qu’il puisse avoir cette énergie dans les meilleures conditions possibles et de l’autre, garantir la viabilité du secteur, c’est-à-dire l’équilibre économique et financier de ce secteur. Pour faire ce travail, il nous faut une structure qui soit autonome et cette autonomie a été donnée à l’Autorité de Régulation de l’Electricité à travers un certain nombre de dispositifs qui lui permettent aujourd’hui de s’autofinancer, à travers un certain nombre de taxes que des parties prenantes peuvent lui verser, cela lui permet d’avoir les moyens de sa politique. Toutes ces réformes doivent conduire durablement à améliorer ce secteur qui, dans quelque temps, doit être un exemple en Afrique parce qu’en même temps que nous travaillons sur l’amélioration de notre système électrique, nous contribuons également à l’intégration régionale. N’oubliez pas que le Bénin est la capitale du Système d’Echange d’énergie électrique ouest africaine (Wapp). C’est d’ailleurs pour ça qu’on est en train de construire à Calavi le dispatching, c’est-à-dire l’endroit où l’on va gérer tout le flux électrique de toute l’Afrique de l’Ouest. Désormais, ce sera du Bénin et à côté, ce sera la création de la salle des marchés parce qu’on crée la bourse de l’électricité, ce qui va permettre d’avoir encore plus de disponibilité puisque l’interconnexion de l’ensemble des 14 pays continentaux de la Cedeao va se terminer l’année prochaine, et donc on va avoir plus de disponibilité et à terme, à moindre coût.

L’énergie vient renforcer alors le Bénin qui est une terre d’opportunités

Vous avez raison de dire que l’énergie est au cœur du Bénin qui est désormais une terre d’opportunités grâce au président Patrice Talon. Mais ce qu’il faut noter, c’est que le délestage n’existe plus dans notre pays. Le délestage, c’est un phénomène volontaire quand l’offre n’est pas suffisante pour répondre à la demande. Deuxièmement, nous avons beaucoup progressé avec des réalisations majeures et des réformes difficiles mais audacieuses. Il faut féliciter ce gouvernement pour ce courage qu’il a eu pour pouvoir avancer sur ces terrains y compris la mise en gestion déléguée pour profiter des expériences des acteurs majeurs internationaux. Egalement, il faut voir que nous avons grimpé à une vitesse grand V avec 0 % environ d’autonomie énergétique qu’on avait pour arriver à plus de
60 % aujourd’hui. De 0 Mw installé, je ne parle pas des moyens de secours ou d’urgence tenue, nous sommes passés à près de 180 Mw aujourd’hui qui fait que notre autonomie est déjà au moins à 60 % et je vous donne rendez-vous pour fin 2021 pour une autonomie totale. Comme je parle intégration régionale dans quelque temps, ne soyez pas surpris de voir que le Bénin peut vendre de l’énergie.
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