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Harcèlement en milieu de travail: La Conaf Cosi plaide pour la consolidation de l’arsenal juridique

Publié le lundi 11 mai 2020  |  Matin libre
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Elle salue le courage d’Angela Kpeidja)

Le harcèlement en milieu professionnel continue d’occuper l’actualité nationale. Surfant sur le cas Angela Kpeidja, la Commission Nationale des Femmes (Conaf) de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) tout en appréciant l’acte de cette journaliste à la télévision nationale demande au chef de l’État d’aller plus loin, en renforçant l’arsenal juridique en la matière. C’était au cours d’un point de presse tenu vendredi 8 mai 2020 à la Bourse du travail de Cotonou, que ces femmes de la Cosi-Bénin ont lancé cet appel.

La Conaf Cosi-Bénin se préoccupe aussi du harcèlement de la femme, en milieu professionnel. Ne pouvant pas restée indifférente à ce phénomène dénoncé au passage par Angela Kpeidja, journaliste à l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb), cette Commission des femmes de la Cosi-Bénin, dans sa déclaration lue à la presse, a salué l’acte de la journaliste, qui selon ces femmes est érigée désormais en véritable pionnière de ce combat, au Bénin. Mieux, la Conaf pense que cette dénonciation est gage d’une nouvelle ère de libéralisation de la parole de toutes les femmes béninoises victimes silencieuses de ce fléau qui, à les en croire, dure depuis plusieurs décennies. Dans la perspective de rendre donc gorge aux harceleurs, la Conaf Cosi-Bénin encourage le Chef de l’Etat à aller au-delà de l’écoute, en renforçant le droit positif béninois. Pour ce faire, Ayicha Amoussa, Présidente de la Conaf Cosi-Bénin et son équipe suggèrent à Patrice Talon, l’accélération du processus de ratification de la Convention 190 de l’Organisation internationale du travail (Oit), adoptée à entendre leur déclaration, en juin 2019 à Genève et qui porte sur les violences en milieu de travail y compris le harcèlement. « Cela contribuera significativement à accroitre l’efficacité des actions des organisations de la société civile ainsi que des commissions des femmes des centrales et confédérations syndicales du Bénin. A cet effet, il est utile de rappeler que depuis plus d’une décennie, hormis des actions de mobilisation, de sensibilisation et de vulgarisation de la législation sur les violences basées sur le genre au Bénin, la Conaf Cosi-Bénin a mis à la disposition des femmes une ligne verte d’écoute, de conseils et d’orientation des victimes de violences à caractère sexuel. De plus, dans le sens de l’amélioration de l’arsenal juridique existant au Bénin, il nous parait important qu’une réflexion soit initiée d’urgence sur l’impact indirect de la Loi 2017-05 du 29 Août 2017 fixant les conditions et la procédure d’embauche, de placement de la main d’œuvre, de résiliation du contrat de travail en République du Bénin. Bien que ce texte soit salué par le patronat, la Conaf Cosi Bénin convie les parties prenantes au dialogue social dans notre pays à analyser les effets néfastes de ce pouvoir exorbitant que cette loi confère aux patrons d’entreprises, par rapport aux femmes travailleurs désormais soumises au bon vouloir de ces derniers pour obtenir ou conserver un contrat de travail », a déclaré Ayicha Amoussa. Pour finir, elle au nom de la Conaf Cosi-Bénin, a appelé les uns et les autres à une prise de conscience qui à l’écouter, ne se sera pas en dehors du respect de la femme.



Janvier GBEDO (Coll.)
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