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La Nation N° 5878 du 4/12/2013

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Lutte contre la criminalité transfrontalière en Afrique : mobilisation pour une coopération juridique et judiciaire africaine
Publié le mercredi 4 decembre 2013   |  La Nation


Ousmane
© Autre presse par DR
Ousmane Batoko, le premier vice-président du CSM


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Le palais des Congrès de Cotonou abrite depuis hier mardi 3 décembre, les travaux du colloque international organisé dans le cadre des 13es assises statutaires de l’Association africaine des hautes juridictions francophones (AA-HJF). Pendant deux jours, les participants composés principalement d’acteurs du secteur judiciaire des pays membres de l’Association, réfléchiront sur les voies et moyens en vue d’engager une riposte juridique et judiciaire organisée contre la criminalité transfrontalière qui fait rage dans nombre de pays africains.

Par Thibaud C. NAGNONHOU


«La justice africaine face à la montée de la criminalité transfrontalière». C’est le thème central du colloque international organisé par l’Association africaine des hautes juridictions francophones (AA-HJF) dans le cadre de ses 13es assises statutaires. Colloque dont les travaux ont été lancés hier mardi 3 décembre, par le ministre d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, François Abiola, au nom du président de la République. Ils ont réuni des délégations des juridictions et des magistrats des pays de l’Afrique francophone et autres experts internationaux avertis des questions de lutte contre la criminalité transfrontalière.

Dans son mot de bienvenue, le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko, président du Conseil d’administration de l’AA-HJF, a mis l’accent sur la nécessité pour les acteurs judiciaires des pays africains et autres experts européens, de mutualiser leurs expériences et leurs pratiques pour mettre en déroute des acteurs de la criminalité transfrontalière.

Laquelle se manifeste sous diverses formes telles que les vols à main armée, les trafics de véhicules volés, les contrebandes de cigarettes ou d’alcool, les trafics de drogue, les trafics illicites des armes, les traites humaines, les trafics illicites de diamants, la corruption, la délinquance financière et plus récemment la cybercriminalité, la piraterie maritime et le terrorisme.

Pour le président Ousmane Batoko, l’urgence d’une coopération juridique et judiciaire contre le phénomène en ce qu’il constitue des dangers et menace pour la paix, l’harmonie sociale, la stabilité politique, la bonne gouvernance et le développement économique.

«Cette criminalité apparaît aux yeux des opérateurs économiques, comme un signe patent d’instabilité sociale, augmente le coût de l’activité économique et amenuise le capital de confiance dont ont besoin les investisseurs nationaux et étrangers pour apporter leur part contributive au développement socioéconomique des pays africains», analyse le président de la Cour suprême.

L’objectif du colloque est de faire jouer à la justice africaine, pilier de l’Etat de droit et garante des libertés tant individuelles que collectives, son rôle et toute sa partition dans la réplique organisée que les pays africains et la communauté internationale doivent opposer à la criminalité transfrontalière.

Bien fondé du colloque

Pendant les deux jours de travaux, les participants mettront en relief la nature et les différentes formes de la criminalité transfrontalière, identifieront l’arsenal des instruments juridiques tant nationaux qu’internationaux dont dispose le continent pour y faire face. Ils interrogeront les systèmes judiciaires africains dans leur capacité institutionnelle, structurelle et organisationnelle à lutter efficacement, dans une synergie de coopération internationale contre ce phénomène.

Les participants auront enfin à adopter toutes résolutions, formuler toutes propositions ou recommandations à l’endroit du pouvoir judiciaire lui-même, les exécutifs nationaux, des parlementaires et des organisations internationales afin de doter la justice africaine des moyens institutionnels, humains, techniques et financiers à même de lui permettre de relever le défi de la lutte contre la criminalité transfrontalière dans l’intérêt de l’Etat de droit et de la démocratie.

C’est donc au regard de la pertinence des objectifs de ce colloque que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) n’a ménagé aucun effort pour apporter son appui financier et matériel à la tenue des assises, a indiqué le représentant du secrétaire général de l’OIF, Mohamed Konaté.

Il a réitéré le soutien de son organisation pour appuyer les efforts de formation et d’information pour combattre la criminalité transfrontière.
Ouvrant les travaux au nom du chef de l’Etat, le ministre d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, François Abiola, a remercié l’AA-HJF pour le choix porté sur le Bénin pour abriter ce colloque mais surtout pour le thème retenu pour les assises. Il se réjouit du choix de cette thématique en ce sens que la criminalité transfrontalière n’épargne aucun pays au monde surtout en Afrique.

Elle frappe dans toutes les régions du continent. Il est donc de bon ton que les acteurs judiciaires se mobilisent pour apporter leur grain de sel au soutien des actions politiques pour permettre à l’Afrique de venir à bout de ce fléau qui sape les bases des pays africains et menace la paix et le développement, a souligné François Abiola....

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