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Affaire Talon : chronique d’une honte d’Etat
Publié le jeudi 5 decembre 2013   |  24 heures au Bénin




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Tout ça pour ça, s’exclament les uns et les autres après la décision de Paris dans l’affaire dite tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat. Tous les moyens déployés par le gouvernement béninois pour obtenir l’extradition de Patrice Talon et d’Olivier Boko sont aujourd’hui nuls et de nul effet. Des avocats, payés aux frais du contribuable béninois, ont été mobilisés pour la cause. Ils ont donné des conférences de presse pour tenter de faire avaler la pilule à l’opinion publique. Ils ont même effectué des voyages sur Paris et
dans d’autres pays pour réunir les pièces à conviction.


De leur côté, l’ancien procureur de la République, Justin Gbénamèto et l’actuel Directeur général de la Police nationale, Louis-Philippe Houndégnon ont fait assez de sorties médiatiques pour défendre l’indéfendable à l’époque. Par la suite, ils ont été envoyés en mission à Bruxelles pour d’autres investigations.
C’est le trésor public béninois qui a pris en charge toutes ces missions. Pour leur apporter de l’eau au moulin, le Chef de l’Etat a juré avoir été victime de tentative d’empoisonnement sur tous les toits. Au Bénin comme à l’extérieur, il soutenait que Talon voulait tenter à sa vie. Au Palais de la République, le Chef de l’Etat recevait des députés et autres personnalités de la mouvance, têtes couronnées, sages et notables. Ces derniers, dans les conditions que personne n’ignore, lui présentaient leur compassion à travers des prières, chants et danses. Des marches de soutiens tous azimuts ont été organisées sur toute l’étendue du territoire national pour dénoncer le complot dont le Président Yayi Boni aurait été victime.


Des dizaines de bœufs et de moutons ont été tués pour la circonstance. Tout un arsenal politico-juridique était mis en place pour ternir l’image de l’homme d’affaires, Patrice Talon et de ses co-accusés. Plus d’un an après, c’est le refus d’extrader Patrice Talon et Olivier Boko dans le cercle infernal de Yayi Boni qui a tout sanctionné. Pour plusieurs observateurs de la vie politique nationale, le gouvernement a honni tout le peuple béninois à travers ce montage de mauvais goût. De quelle manière le Bénin sera vu à l’extérieur ? Très mal dans la sous-région.
Au niveau de la communauté internationale, c’est un coup pour la diplomatie béninoise. En somme, les autorités actuelles ont jeté du discrédit sur la démocratie béninoise qui était honorée en Afrique et dans le monde. Quelle honte pour le gouvernement !

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