Les pays les Moins Avancés sont à la Conférence Ministérielle de Bali en Indonésie avec des préoccupations particulières. Seul un accord sur l’essentiel de leur agenda pourra leur redonner l’espoir de faire confiance à l’Organisation Mondiale du commerce.
A l’exception de la question du coton, les Pays les Moins Avancés (PMA) ont des préoccupations particulières soumises à la Conférence ministérielle de l’Omc qui se déroule actuellement à Bali en Indonésie. Au nombre des questions particulières aux Pma, contenues dans un paquet et soumises à l’Omc à travers un document du vendredi 31 mai 2013, on peut retenir : l’accès aux marchés en franchise de droits et sans contingent, les règles d’origine, le coton et l’opérationnalisation de la dérogation en matière des services. En ce qui concerne l’accès aux marchés en franchise de droits et sans contingent, à part quelques Pma qui craignent une érosion de façon consistante des préférences dont ils bénéficient actuellement sur le marché américain, ce qui pourrait les exposer à une concurrence féroce des Pma asiatiques producteurs et exportateurs de textiles vers le même marché, la majorité est en phase et attend une décision.
Au sujet des règles d’origine, les Pma espèrent une réponse favorable leur permettant de recourir au cumul avec d’autres pays pour respecter les prescriptions en matière de règles d’origine. Par rapport à l’opérationnalisation de la dérogation en matière des services, les Pays moins avancés souhaitent que la décision à prendre permette aux pays développés et aux pays en développement membres en mesure de le faire, d’accorder un traitement préférentiel aux services et fournisseurs de services des Pma, en allant au-delà de la notion de traitement dit de la Nation la Plus Favorisée « Npf ». Les Pma veulent ainsi mettre en place un mécanisme permettant, entre autres, de répertorier les modes et secteurs de services présentant un intérêt avéré ou potentiel pour leurs exportations. Ensuite, évaluer leurs possibilités actuelles et potentialités futures en matière de fourniture desdits services, identifier les barrières commerciales affectant leurs exportations de services et réfléchir aux options concrètes pouvant faciliter l’élimination de ces obstacles en vue de l’opérationnalisation de la dérogation en matière des services. Les poings fermés, les Pma attendent de voir la décision qui sera prise dans la mesure où rien n’est gagné d’avance et plusieurs intérêts achoppent sur des détails particuliers. Mais comme il ne s’agit plus de venir rouvrir les négociations à Bali, l’étape ultime devrait être un accord sur les grandes questions de l’agriculture, de la facilitation des échanges et les questions relatives au développement pour faire avancer l’Organisation. Les regards sont tournés vers les ministres pour délivrer les membres de l’Omc de même que l’Organisation.
