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Le Matinal N° 4241 du 4/12/2013

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Affaire talon : les leçons d’une chasse à l’homme infructueuse
Publié le jeudi 5 decembre 2013   |  Le Matinal




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Il y avait tout pour faire peur dans l’affaire tentative d’empoisonnement mais curieusement les Béninois avaient gardé le courage. On disait tout, mais ils ne s’émouvaient pas, outre mesure. Battage médiatique à forte dose, marches accumulées, campagnes ministérielles, agissements de députés inféodés, discours, montage, mais curieusement rien ne les avait ébranlés. Il a semblé au finish après toute la lecture de ce film que c’est eux qui avaient raison.


Ces visionnaires de béninois, ces érudits ont vu que c’était une coquille vide, une histoire inventée pour laquelle il ne faudra pas perdre son temps. Celui qui a dit que le Bénin est un pays d’intelligents n’a pas menti. Oui, ils l’ont pressenti. Le peuple a été visionnaire. Il a su très tôt que c’était une chasse à l’homme où la supposée victime manquait même d’argument pour justifier les agissements de son agresseur. Le peuple a compris que c’était un film dans lequel les personnages commis pour jouer les rôles étaient très mal inspirés, manquaient d’arguments, étaient obligés d’inventer des scénarii, de fouiller devant caméras des sms privés, de chercher des caleçons à la frontière bref de s’offrir en spectacle en lieux et place de la science. Ce dossier sérieux qui devrait inspirer stupeur, attention est banalisé par ceux-là même qui devraient convaincre à y croire. Dans tous les arguments avancés pour justifier le fait, on a essayé, en vain, de se donner raison. Même les juges béninois, personnes hautement avisées ont cherché, fouillé, bêché, ils n’ont rien vu et ont même demandé de libérer les détenus supposés impliqués dans cette affaire. On a quitté la sphère nationale on a demandé aux érudits et méticuleux juges de la France de s’occuper de ce cas particulier. Mais après toutes les fouilles aussi scientifiques que factuelles, ils viennent de démontrer que c’était du vide. Nous sommes en face de l’exemple d’une victime atypique qui clame la réparation du dommage qu’il a subi mais qui manque curieusement d’arguments pour justifier ou de donner ne serait-ce qu’un début de preuve convaincant sur le dommage et les agissements de l’auteur du dommage. Si victime il y en a, est-on obligé de fouiller si tant pour trouver les preuves ? Si nous ne sommes pas dans une hypothèse pareille ici, nous n’en sommes pas bien loin car à faire le film de ce feuilleton qui a commencé un certain 17 octobre 2012, on en rit pratiquement ; puisque dans le fonds et dans la forme, on réalise qu’on a fait souffrir des gens non pas parce qu’ils ont fait quelque chose mais vraiment parce qu’on veut se venger. On est obligé d’en rire parce que la cruauté, la barbarie du montage ne fait plus souffrir. A un niveau de souffrance, on se lâche et on rit à gorge déployée parce qu’on n’en peut plus. Le rubiconds de l’irrationnel est franchi avec cette affaire et on est obligé à bout de se lâcher pour se donner des airs. Cela ne fait plus de doute, on a voulu se venger. On ne peut plus se taire désormais, Yayi Boni a voulu se venger. Allons crier sur tous les toits, allons proclamer la nouvelle à qui veut l’entendre. Le Chef de l’Etat Yayi Boni a voulu se venger de son allié incontournable d’hier. Celui-là même qui a été obligé selon ses déclarations, de fuir par la brousse, de se réfugier en territoire étranger, d’être persécuté, celui là même qu’on ne présente plus puisque sans être un artiste, il a été rendu célèbre par son bourreau qui était prêt à emprunter tous les sentiers de l’irrationnel pour l’éliminer, pour se venger. Le verbe se venger est revenu une fois encore instinctivement parce que tout ce qui est fait est de l’ordre de l’instinct, de l’ordre de la vengeance.

Une justice française cohérente

Elle n‘a pas bougé dans son raisonnement. Le juge français a été extraordinairement cohérent et très à l’aise dans ses différents développements. A comparer les deux décisions qu’elle a rendues, on réalise que la science a parlé. La rigueur juridique s’est exprimée avec un point d’orgue sur le symbole du juge pénaliste, les faits et rien que les faits. La décision d’hier fait parler le niveau d’organisation de ces démocraties qui ont longtemps tourné dos aux prises d’otages de la justice, aux coups fourrés des dirigeants sur l’appareil judiciaire pour la contenir. Le juge a dit le droit et rien que le droit dans cette affaire. La justice est une science et il n’y a pas de hasard.


Hospice Alladayè

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