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Reprise du transport en commun à Parakou: Les conducteurs de taxis contraints de revoir leurs tarifs

Publié le vendredi 5 juin 2020  |  La Nation
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© aCotonou.com par DR
MTN yello bus
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Par Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori,
La reprise des activités des compagnies de transport en commun depuis mardi 2 juin dernier, a créé des soucis aux conducteurs de taxis du parc Cncb d’Albarika, à Parakou. Pour faire face à la concurrence, ils ont dû rapidement revoir leur grille tarifaire à la baisse.
Les conducteurs de taxis de la gare routière centrale de Parakou ne savent plus, depuis mardi 2 juin dernier, à quel saint se vouer. C’est après avoir imposé leurs conditions aux passagers, alors qu’ils étaient les seuls à assurer le trafic au temps fort du cordon sanitaire instauré par le gouvernement. Pour ne pas subir une baisse de leurs chiffres d’affaires, face à la reprise des activités des compagnies de transport en commun, ils se sont retrouvés dans l’obligation de revoir leur grille tarifaire à la baisse.
En effet, par rapport aux coûts appliqués à bord des bus, les conducteurs de taxis à Parakou craignent d’être désœuvrés ou de garer leurs véhicules. Ce qui a fait réfléchir les responsables de leurs syndicats qui se sont vite retrouvés. L’occasion a permis de convenir de ce qu’il y a lieu de faire, afin qu’ils ne perdent pas leur clientèle. Au cours de la séance, un réajustement a été effectué au niveau de leur grille tarifaire.
Ainsi, pour un voyage Parakou-Cotonou par exemple, le passager aura désormais à débourser 12 000 F Cfa au lieu de 15 000 précédemment, s’il emprunte un véhicule de 5 places. Pour un 9 places, il n’aura plus à payer 12 000, mais 10 000. Auparavant, avec les 5 places, Parakou-Malanville était à 10 000. Mais il est passé à 8 000. S’agissant des 9 places, il faut débourser 6 000 au lieu de 8 000. En clair, les taxis ont revu leurs tarifs à la baisse.
C’est à la grande satisfaction des passagers qui réalisent qu’au moment où le gouvernement avait instauré le cordon sanitaire autour de certaines localités, que les conducteurs de taxi avaient la possibilité de les faire voyager à moindre coût.
« Nous avons tenu compte de tout. Face à la situation, il faut que les chauffeurs aient aussi ce qu’il leur faut pour au moins survivre », a indiqué Issa Gounou Chabi, secrétaire administratif de l’Union nationale des conducteurs du Bénin (Unacob) du Borgou. « C’est un peu difficile. Il y a certains passagers qui comprennent, mais d’autres non. Il nous faut des tarifs nous permettant d’avoir de quoi couvrir les dépenses engagées sur nos véhicules au cours du voyage », soutient le conducteur Bio Issifou. « Sinon, nous risquons de rouler à perte », poursuit-il. La nouvelle tarification est déjà entrée en vigueur.
Mais est-ce qu’elle les arrange? Comme charges, les conducteurs de taxi doivent, à chaque voyage, payer des commissions et prendre le ticket de l’Unacob, s’approvisionner en carburant et régler les frais de péage. Il leur faut au moins 30 000 F Cfa. A raison de 12 000 F pour chacun des 3 passagers à bord d’un véhicule cinq places en partance de Parakou pour Cotonou, il y a bien lieu de se demander s’ils vont rentrer dans leurs fonds.
Qu’il s’agisse des bus ou des taxis, les tarifs ont presque doublé. Obligés qu’ils sont de compenser le manque à gagner dû à la limitation du nombre de places à leur bord, ce sont les passagers qui en paient le prix fort.

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