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Atteinte des objectifs de développement à la base au Bénin : La responsabilité des partis engagée

Publié le mardi 9 juin 2020  |  Fraternité
Bruno
© aCotonou.com par dr
Bruno Amoussou, les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi
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Seuls, ils ne répondront plus de leur mauvaise gestion et de leur incapacité à rassembler autour de leur vision la majorité du conseil communal ou municipal. Dans un contexte où ils ont été pour la plupart désignés par leur parti politique, les maires de la 4ème mandature de la décentralisation peuvent se targuer d’avoir pleinement bénéficié du parapluie des instances de décision de la formation politique à laquelle ils appartiennent. Malheureusement, cela n’équivaut pas toujours à une pleine confiance du conseil communal ou des populations à la base et dans de pareilles situations, un échec à l’arrivée du maire désigné serait aussi imputable aux instances du parti.
Sinon, sans vouloir se voiler la face, dans certaines localités, les choix des partis ont fait l’objet de polémiques. Cela suppose ressentiments et insatisfactions. Pour exemple, à Lalo, à Malanville, à Cotonou, Bohicon, Parakou, Houéyogbé et Djougou, les grincements de dents n’ont pas manqué soit parce qu’il y avait des réserves sur le maire désigné ou sur le schéma du bureau proposé. Ainsi, sans l’arbitrage de l’Up, il n’était pas évident qu’une porte de sortie soit facilement trouvée à Cotonou où de multiples ambitions sont subitement nées face à celles de Luc Atrokpo. Pareils pour le maire Fcbe de Parakou, Yaya Aboubacar ou celui Br de Bohicon Rufino d’Almeida. A Djougou, ce sont les têtes couronnées qui n’ont pas gobé la proposition du premier adjoint par le bureau politique du Br tandis qu’à Malanville, c’est l’Up qui râle sur le profil du maire Br désigné. Au vu de tout ceci, la réussite de cette mandature de la décentralisation est un couteau à double tranchant. Car, si en dépit des contestations, le résultat est au bout, ce serait le pragmatisme et bon flair des instances de décision des partis qui seront applaudis. Mais, au cas contraire, en première ligne des personnes qui recevront les pierres des populations sur leurs têtes, il y a surtout Bruno Amoussou de l’Up, Abdoulaye Bio Tchané du Br et le duo
Hounkpè-Yarou des Fcbe.

Par conséquent, dans le processus d’une décentralisation qui porte véritablement de bons fruits ou les choix même contestés des maires sont à l’arrivée les bons, la mission des partis politiques ne devrait aucunement s’en arrêter à la désignation des maires. A l’évidence et compte tenu du climat délétère qui a sanctionné les désignations par endroits, le travail de rassemblement et de participation des conseillers de la majorité absolue doit être poursuivi par le parti. De plus, un suivi régulier des instances du parti s’avère nécessaire quant à l’optimisation de la gestion du maire désigné. D’ailleurs, la confiance n’exclut pas le contrôle. Du moins, si le législateur a voulu une aussi grande implication des formations politiques dans la gouvernance décentralisée, ce n’est sûrement pas pour qu’après la désignation du maire parfois en dépit des réserves et des objections, ils aillent croiser les bras. Enfin, avec le nouveau code électoral, la responsabilité quant à la bonne gestion des communes n’est plus une affaire d’individu mais est à un double niveau. Alors, conscient des différentes responsabilités en jeu, il ne reste qu’à chaque partie d’être à la hauteur des attentes et de convaincre les sceptiques. Après tout, la finalité, c’est le développement et non les individus et tous les partis responsables doivent l’avoir en tête.

Angelo DOSSOUMOU

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