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05 Juin 2010-05 juin 2020: Dix ans déjà que Aziza nous a quittés

Publié le mardi 9 juin 2020  |  Matin libre
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© aCotonou.com par dr
Docteur Egbakotan Assongba Egbakoku alias AZIZA est le fondateur de l’Académie Egbakokugraphie
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(2020 était pourtant l’année de son grand rêve…)

Vendredi 05 juin 2020. Cela fait exactement dix (10) ans que nous a quittés Romain ASSONGBA dit Aziza. Journaliste, Artiste, Cinéaste, Enseignant-Chercheur, Panafricaniste, Docteur Egbakotan Assongba Egbakoku alias AZIZA est le fondateur de l’Académie Egbakokugraphie. Dix ans plus tôt, il part avant son grand rêve pour le continent africain.

Digne fils d’Egbessi dans la commune de Glazoué, Docteur Egbakotan Assongba Egbakoku alias AZIZA était un homme dense. Ecrivain, journaliste, cinéaste, poète, conservateur…il a passé toute sa vie à exprimer son respect pour la terre natale, pour l’Afrique qu’il rêve unie. Oui, il a bataillé pour une Afrique libre, conscient comme il le disait à qui veut l’entendre que : « le prix que l’Afrique doit payer pour son indépendance totale est immense ». Auteur de plusieurs œuvres reconnues par l’Etat qui lui a accordé en 2002 une décoration dans l’Ordre National du Bénin en reconnaissance des loyaux services rendus à son pays, Romain Assongba est le précurseur du feuilleton couleur locale au Bénin Aziza. Ce film a été vendu en Afrique comme du pain étant donné que les Africains avaient soif de leurs images, des réalités de chez eux. « Toutes les rues du Bénin étaient vides quand passait mon feuilleton », se plaisait-il à dire.
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Afrique unie, son rêve le plus absolu

La République d’Afrique? Que devient dix ans après, ce projet bien mûri par Aziza qui rêvait d’une Afrique Unie à partir du 20 février 2020 ? La mort est venue l’arracher dix (10) ans avant ce rêve. Mais puisque l’artiste ne meurt jamais, les Panafricanistes ont en tout cas, de quoi s’inspirer pour formaliser les deux projets majeurs de l’illustre disparu : la Carte politique de la Nouvelle Afrique et la République d’Afrique. Une Afrique qui aura désormais pour capitale « Bangui », un drapeau « Noir-vert-blanc » et une belle devise : Une Afrique, une Nation, un Pays ». Oui Aziza a fermement cru en son rêve et a consacré toute sa vie à méditer à cela. Son vaste projet de la Constitution de la République d’Afrique initié par la Fondation Africaine de la République d’Afrique (FARA), une constitution inspirée de l’anthropologie politique africaine appliquée à l’anthropologie culturelle d’Afrique est une réponse à ceux qui, depuis des lustres, chosifient les Africains. Aziza dit niet : « à la chosification, le pillage, la clochardisation et l’humiliation dont l’Afrique est l’objet dans les relations internationales »

Ses œuvres parleront toujours

Il le disait et tout porte à croire aujourd’hui qu’il était vraiment le premier prophète de Dieu. Ses paroles se réalisent pour l’Afrique et dans le monde entier. En dehors de l’Unité Afrique que plusieurs Chefs d’Etat mijotent, il avait souhaité que l’Afrique ait sa propre monnaie suggérant la création d’une Banque de la République d’Afrique. Docteur Egbakotan Assongba Egbakoku alias AZIZA s’il était vivant, allait dire merci au président Patrice Talon pour l’une de ses exigences : « le rapatriement et sans conditions de toutes les œuvres d’Arts d’Afrique qui enrichissent depuis 1885, les musées à l’étranger… ». Tant de prophéties de cet homme qui sans facebook, whatsApp…a fait connaître ses œuvres, ses pensées à travers le monde entier. Au Bénin, ses voitures étaient des supports de communication importants. Philosophe, il était vraiment un grand prophète. « J’ai découvert à la sortie d’un long couloir obscur une énigme, un personnage distant, critique, généreux et d’une froideur brûlante, au masque fragile porté par une intelligence forte et grande », affirme le réalisateur Bandélé Batcho pour qui, Docteur Egbakotan Assongba Egbakoku fait penser à l’Afrique dans ses rêves déçus bien que toujours en avance d’une idée. « Il n’est jamais trop tard de rire en Afrique », croyait fermement Romain Assongba. L’espoir est donc encore permis pour l’Afrique qui pourra tutoyer un jour les grandes Nations du monde. Et c’est à Jérôme Carlos, Promoteur de la Radio Capp Fm dans une chronique de dire : « Rendons à Egbakotan Egbakoku Aziza, l’hommage dû au grand artiste créateur qu’il fut, à l’homme de conviction qui a su toujours défendre sa communicatrice passion panafricaniste.



Source : La Nouvelle Gazette
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