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Le Matinal N° 4243 du 6/12/2013

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Affaires tentative d’empoisonnement et de Coup d’Etat : Les ministres Djènontin et Koutchè contre Yayi
Publié le vendredi 6 decembre 2013   |  Le Matinal


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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Malgré la limpidité du verdict de la Cour d’Appel de Paris qui s’oppose à l’extradition de Patrice Talon et de Olivier Bocco telle que demandée par l’Etat béninois, il se trouve des autorités politiques qui ne voient pas au-delà de leur nombril, la portée de cet arrêt de la juridiction parisienne. C’est le cas des ministres Valentin Djènontin-Agossou, Garde des sceaux et Komi Koutchè en charge de la Communication. Ces deux membres du gouvernement se sont exercés à démontrer leur animosité vis-à-vis de leur Chef, Yayi Boni, au profit de Patrice Talon.

A écouter les propos tenus par chacun des deux ministres de Yayi Boni, tout porte à croire que ces collaborateurs du Chef de l’Etat sont contre ses intérêts dans cette affaire qui l’oppose à son ami d’hier Patrice Talon. Tenez ! Djènontin-Agossou au soir du verdict de Paris n’avait pas mieux trouvé à dire que de venir maladroitement,sur les antennes traiter Angelo Houssou de juge corrompu, qui se reproche des choses. Sinon pour lui, le juge n’allait pas fuir de son pays pour les Etats-Unis.

Alors que tout le monde sait que le juge d’instruction faisait l’objet de graves menaces, de persécutions et surtout d’intimidations de toutes sortes de la part des barbouzes du pouvoir en place. Le ministre Djènontin vient pérorer à un moment où l’Union nationale des magistrats du Bénin(Unamab) est en débrayage, en mouvement de grève. L’une des revendications est d’ailleurs la cessation de la filature d’Etat dont faisait l’objet le jeune juge Angelo Houssou qui a dit non à toutes les nombreuses propositions et sollicitations du pouvoir en place afin d’aller dans le sens voulu par le prince dans sa décision.

Si le Garde des sceaux voulait vraiment se comporter en un ministre responsable de la République, épris de paix, et surtout soucieux d’un climat d’apaisement dans la maison justice sans qui, il n’y a point de développement, il aurait dû tout faire pour être modéré dans ses propos en s’abstenant de jeter cette vilaine pierre dans le jardin des magistrats très courroucés actuellement.

Le ministre Djènontin aime-t-il vraiment le Chef de l’Etat qui se sent victime dans cette affaire de tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat manqué ? Tout porte à croire que ce Garde des sceaux est en mission commandée contre les intérêts de Yayi Boni qui avait plutôt besoin, juste après le verdict de Paris, de propos rassurants et surtout apaisants pour l’émotion qui l’étreint en ce moment de grande déculottée qu’il a subie depuis Paris. Mais, cela n’intéressait pas son ministre qui a préféré jeter l’huile sur le feu. Il a préféré jouer à l’incendiaire au moment où le gouvernement se devait d’adopter une attitude responsable devant les légitimes revendications des magistrats sous la bannière de l’Unamab que préside le jeune et courageux juge Michel Adjaka.

Les « vuvuzéla » de mauvais goût

Il n’en fallait pas plus pour que l’autre « vuvuzéla » au département de la Communication du gouvernement jette le doute dans l’opinion publique affirmant honteusement que les charges qui pèsent sur l’homme d’affaires Patrice Talon et son collaborateur Olivier Bocco demeurent entières et qu’un jour ou l’autre, ils viendront en répondre. Tout ceci malgré l’arrêt de la Cour d’Appel de Paris qui leur conseille à tout le moins, de revoir leur stratégie d’acharnement contre Talon. Il n’en fallait pas plus pour que certains compatriotes sortent de leur gong pour se demander en effet, le nombre d’arrêts de non-lieu qu’il faut rendre finalement avant que le gouvernement ne fasse profil bas. C’est surtout l’heure de ramener la balle à terre et chercher plutôt à concilier les différentes positions pour le développement du Bénin.

Mais à y voir de près, on peut assimiler les déclarations va-t-en guerre des deux ministres comme les propos de deux messieurs soucieux de la préservation de leurs biftecks, de leurs strapontins. Il faut tout faire pour plaire au Chef. Et pourtant, ils savent bien qu’il est atteint dès l’annonce du verdict de Paris. Ces deux collaborateurs ont choisi à dessein l’occasion pour porter l’estocade à leur Chef, Yayi Boni pour l’achever, lui qui est déjà presque agonisant avec ce verdict très moins attendu sur la demande d’extradition des sieurs Patrice Talon et Olivier Bocco. Si ce sinistre… pardon ce ministre pouvait comprendre que l’actuel poste qu’il occupe n’est pas un terrain de distribution de microcrédits où on a l’occasion de faufiler entre les robes ou jupes des femmes, il prendrait mieux conscience qu’il est à une mission difficile voire très difficile au département de la Communication, surtout dans le gouvernement le plus impopulaire que le Bénin ait jamais connu.

Il en est de même de son collègue de la justice qui gagnerait à aller se concentrer sur le point de sa gestion à la Comptabilité de l’Hôpital de Mènontin où il a fait ses premières années après ses pérégrinations champêtres dans son Covè natal. Vraiment Koutchè et Djènontin auraient mieux fait d’aller dans le sens de la paix que de chercher à remuer le couteau dans la plie. Par amour pour leur idole Yayi et pour le peuple qui n’a d’ailleurs pas demandé autant de zèle, ils doivent cesser ça.

Les jours à venir nous édifieront davantage sur les réelles motivations de ces deux ministres qui donnent bien l’impression d’être en mission pour quelqu’un aux côtés du Chef de l’Etat.

Emérico Adjovi

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