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La Nation N° 5880 du 6/12/2013

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Refus d’extradition de Patrice Talon et Olivier Boko par la justice française : Les avocats de Boni Yayi s’en remettent à la Cour suprême
Publié le vendredi 6 decembre 2013   |  La Nation


Conférence
© aCotonou.com par DR
Conférence de presse des avocats du Président Boni Yayi dans le cadre de l’affaire de tentative d’empoisonnement
Lundi 27 Mai 2013, Palais des Congrès de Cotonou : Les avocats du Président Boni Yayi se prononcent sur l’état d’avancement du dossier relatif aux tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat contre le Chef de l’Etat Photo : Maître Rafiou Paraïzo


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En réaction à la décision de la Cour d’appel de Paris portant refus d’extradition des sieurs Patrice Talon et Olivier Boko, les avocats du chef de l’Etat ont échangé avec les médias hier jeudi 5 décembre à Cotonou.

Par Josué F. MEHOUENOU

Les avocats assurant la défense du président Boni Yayi dans les affaires de tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat qui l’opposent à Patrice Talon et Olivier Boko, estiment qu’il y a «mal donne» au regard du refus de la justice française d’extrader les deux mis en cause vers le Bénin, pour être écoutés sur les faits qui leur sont reprochés.
Face aux médias hier, Me Sadikou Ayo Alao, et ses collègues Rafiou Paraïso, Jean de Dieu Houssou, Gilbert Atindéhou et Evelyne da Silva-Ahouanto, après avoir exprimé leur «fierté» de défendre le chef de l’Etat, se sont opposés au fait qu’on veille «transformer l’accusé en victime», dans une affaire où les éléments de l’instruction, ainsi que certains aveux confirment les faits. Mais que doit-on retenir de la demande d’extradition formulée par la justice béninoise et rejetée par celle française ?
A cette question, Me Rafiou Paraïso explique que l’ordonnance du juge d’instruction, en date du 17 mai dernier avait annulé les mandats d’arrêts contre les deux personnes mises en cause.
Mais l’arrêt de la Chambre d’accusation de Cour d'appel de Cotonou qui «a infirmé partiellement» la précédente décision, n’avait pas précisé si les mandats continuaient de produire leurs effets. Pour lui, «le pourvoi en cassation formé par le Procureur général ne suspend pas l’exécution de l’arrêt de la Cour.
Ce sont donc là, quelques-uns des motifs sur lesquels auraient statué les juges français pour s’opposer à la requête du Bénin.

Des interrogations sur le verdict de Paris et la suite du dossier

Les avocats du président Boni Yayi continuent de se poser des questions sur la décision de la justice française. Ils ne comprennent pas que Paris se méprenne du Code de procédure pénale en vigueur au Bénin, notamment en son article 581.
Puis, s’étonnent alors «de la décision rendue», tout en estimant que la justice française avait l’obligation de «s’enquérir de l’ensemble du droit positif béninois».
Et au sujet de l’incompétence de la justice béninoise dans ces affaires, ils ont évoqué une triple compétence portant sur le lieu où les faits sont commis, le lieu où les mis en cause sont arrêtés et le lieu où l'infraction a été exécutée.
«L’exécution de l’infraction sera consommée au Bénin», revendiquent-ils pour ensuite faire remarquer que «les juridictions béninoises sont entièrement compétentes pour connaître de ces deux affaires».
«La décision des juges français n'entache en rien l'entièreté du dossier. Le problème de fond n’est pas encore réglé et les juridictions béninoises restent toujours saisies», insiste Me Sadikou Alao pour qui, «nous n’avons pas encore assisté au dernier feuilleton, mais ce n’est que le début».
A en croire Me Sadikou Alao, ceux qui crient actuellement victoire ont tort, puisque la Cour suprême «va se prononcer sur les pourvois en cassation».
A ce niveau, l’avocat semble certain de ce que «les décisions antérieures seront infirmées par la Cour suprême», pour ensuite entraîner un nouveau procès. Cette nouvelle procédure, précise-t-il, amènera la justice béninoise à rendre un nouveau verdict et dans ce cas, de nouveaux mandats d’arrêts seront lancés contre les mis en cause qui, s’ils étaient reconnus coupables, devront purger leurs peines.
Cette conférence de presse a également donné l’occasion aux avocats du chef de l’Etat, de se prononcer sur certaines allégations faisant état de ce que le Bénin ne présente pas une garantie face à certaines peines notamment la peine de mort. Ils ont balayé du revers de la main de tels propos et ont clamé haut et fort, que le Bénin a ratifié les Conventions internationales interdisant lesdites peines.

Au sujet du juge Angelo Houssou

Le cas du magistrat Angelo Houssou a été sommairement abordé par ces avocats qui n’ont pas souhaité se prononcer sur une affaire pendante devant des juridictions, puisqu’il y a actuellement une plainte contre ce magistrat et l’affaire serait en instruction. Néanmoins, ils se sont essayés à un exercice de comparaison, pour faire constater que les avocats de la partie adverse ont aussi formulé des requêtes contre certains magistrats sans que ceux-ci n’aient décidé de prendre la tangente comme leur pair.
Pis, son départ aux Etats-Unis après une précédente tentative infructueuse et le fait que l’homme d’affaires Patrice Talon aurait commis des avocats dans ce pays pour plaider son cas devant le Congrès américain, sont perçus par eux comme une sorte de connivence.

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