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La Nation N° 5880 du 6/12/2013

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Audience de l’Union fait la Nation à la HAAC : L’accès équitable aux médias publics au centre des préoccupations
Publié le vendredi 6 decembre 2013   |  La Nation


Théophile
© aCotonou.com par TOP
Théophile Nata, Président de la Haute Autorité de l`Audiovisuel et de la Communication


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Des responsables de l’alliance politique Union fait la Nation (UN) ont été reçus en audience hier jeudi 5 novembre par le président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). La principale préoccupation à l’ordre du jour de cette rencontre était l’accès équitable des forces politiques aux médias du service public.

Par Josué F. MEHOUENOU

La délégation conduite par le coordonnateur du bureau transitoire de l’Union fait la Nation (UN), Lazare Sèhouéto et composée de trois autres responsables de l’alliance, Théophile Montcho, Yaya Pognon et Augustin Gbaguidi, est allée porter à la connaissance du président et des conseillers de la HAAC, que la déontologie journalistique n’est pas respectée sur les ondes et écrans des médias publics.
«L’absence du contradictoire, la ligne unidirectionnelle de l’information à l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB)… et le refus des responsables de l’office de laisser l’Opposition politique exercer les prérogatives qui sont les siennes», selon leurs termes, ont été soulevés au cours de cette audience à laquelle les conseillers Edouard Loko, Kimba Ba Séguéré, Moïse Bossou et Célestin Akpovo ont aussi assisté.
«Après quelques échanges de courriers, nous avons jugé nécessaire de vous rencontrer pour vous dire nos préoccupations», a clarifié Lazare Sèhouéto.
«Les inquiétudes de l’Opposition se situent au niveau de ce que la HAAC fait de ses prérogatives», souligne-t-il.
Se fondant sur la loi portant statut de l’Opposition, la Constitution béninoise, la loi organique de la HAAC et certaines des décisions rendues par cette institution, il en est venu à la conclusion qu’étant la seule à déterminer les conditions d’accès aux médias publics, qu’elle «a laissé ses prérogatives à l’ORTB».
Il s’est aussi offusqué de ce que des décisions rendues par l’institution elle-même, soient violées sous son nez, sans qu’elle ne réagisse. En somme, dira Lazare Sèhouéto, «la HAAC participe au démantèlement de la démocratie au Bénin».
Face à ce réquisitoire, ce sont les conseillers qui, les premiers, se feront entendre. Célestin Akpovo reconnaît que «le diagnostic fait est partagé» et l’illustre par un rapport sur les temps d’antenne à l’ORTB.
Il fera alors des propositions pour «l’équilibre de l’information» sur les médias indexés. Mais avant toute chose, suggère-t-il, «il faut doter la HAAC de mécanismes et de moyens juridiques». Pour sa part, le vice-président de l’institution, Edouard Loko dira tout simplement que «la HAAC n’a pas les moyens d’assumer cette mission», que l’UN, à travers sa démarche, venait de jeter une pierre dans le jardin de l’institution et qu’en plus, ses responsables «ont raison». «Nous avons échoué.
Nous ne sommes pas fiers», reconnaît aussi Edouard Loko. Mais ces réactions sont loin d’être soutenues par d’autres conseillers comme Moïse Bossou qui «ne partage pas la position» de ses collègues. «Ce n’est pas à l’UN de nous suggérer l’abrogation de notre propre décision que nous ne pouvons pas respecter», s’offusque-t-il.
Le président de la HAAC qui lui aussi, n’est pas partant pour des «solutions nihilistes», propose qu’il y ait une «Opposition forte». Il sera aussi demandé aux responsables de l’Union fait la Nation de faire des propositions à l’institution et de la saisir, quand il y a dysfonctionnement. Un exercice que Théophile Montcho juge inapproprié, puisque l’UN l’aurait fait maintes fois sans vraiment obtenir gain de cause. Même si à un moment donné, la tension a semblé monter dans les interventions, au regard de la sensibilité du sujet à l’ordre du jour et de la position des uns et des autres, cette audience s’est pourvuivie et s’est achevée dans une ambiance bon enfant, sur fond de propositions de part et d’autre, pour corriger les failles et offrir aux forces politiques de l’Opposition, des temps d’antenne conformément aux textes en vigueur, afin qu’elle apporte la contradiction à temps et se fasse entendre.

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