Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Editorial
Article
Editorial

Éditorial de Paul Amoussou: La nouvelle tutelle communale

Publié le lundi 22 juin 2020  |  La Nation
Logo
© aCotonou.com par DR
Logo des partis politiques du Bénin
Comment


Par Paul AMOUSSOU,

Les pouvoirs des partis politiques sont davantage renforcés avec les réformes récemment initiées. D’abord, par l’incitation à opérer de grands rassemblements, disposition nouvelle dont la sentinelle reste le quorum de validité de 10 % que toute formation politique participant aux législatives et aux communales doit réunir pour être pris en compte dans le partage des sièges. Cette règle de ‘’mort subite’’ est dure, mais elle offre l’avantage de mettre un peu de rigueur dans le jeu politique béninois qui en a bien besoin, il faut en convenir.


De la nécessité d’une rigueur, l’indiscipline observée au sein des conseils communaux par suite des dernières communales, en a montré l’utilité à plusieurs égards. Cette agitation notée chez certains élus locaux à remettre en cause la ligne tracée par les dirigeants des partis a amené le Parlement béninois à prendre ses responsabilités, à légiférer pour mettre un terme à la pagaille. Ce fut à travers la loi complétive interprétative prise pour parer au désordre que certains nouveaux élus communaux allaient instaurer en exploitant les failles des textes. La loi dite complétive a ceci de nouveau qu’elle a mis les partis devant leurs responsabilités, sans détour, sans artifice superflu. Toutes choses qui mettent encore plus en relief le leadership des partis politiques dans la gestion de la cité, qu’elle soit nationale ou locale.
Il faut saluer, c’est heureux, le fait que ces formations politiques aient compris l’enjeu au point d’organiser des conclaves et séminaires au profit de leurs élus, afin d’indiquer le cap que doivent garder les élus communaux pour le développement local. Mais les partis ne sauraient se substituer aux administrateurs que sont les maires, ni s’ériger en gendarmes derrières ceux-ci. Cette fonction étant dévolue aux préfets, il leur revient, en l’assurant, de veiller à la bonne administration des collectivités locales. Ils ne le savent que trop d’ailleurs, eux qui ont subi, noté les travers dont se sont rendus coupables certains dirigeants communaux.


Cependant, la tutelle exercée par les préfets doit s’inscrire désormais dans la dynamique d’efficience de l’agence gouvernementale qui entend désormais accompagner les communes pour des résultats probants. Autrement dit, une tutelle plus regardante, et non pas celle qui s’accommode des pratiques non vertueuses au motif de l’ignorance dont certains dirigeants locaux sont frappés en ce qui concerne l’orthodoxie à observer dans la gestion des affaires publiques. La mansuétude n’a plus sa raison d’être avec cette nouvelle mandature qui doit répondre à l’impératif du développement local, dans la même veine que l’approche retenue sur le plan national. L’une ne pouvant fonctionner sans l’autre, tels des vases communicants, les exécutifs communaux doivent répondre à l’impérieuse nécessité d’une gestion efficiente prisée par l’actuel pouvoir central.
Commentaires