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Accidents et destruction d’infrastructures routières : le retour funeste des poids lourds

Publié le mercredi 24 juin 2020  |  Fraternité
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© aCotonou.com par dr
Accident routière dans la ville de Cotonou
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Images insoutenables. Usagers inconsolables. A Cotonou, les poids lourds signalent leur retour dans les scènes funestes, faites de douleur et de bain de sang. Le triste spectacle offert à la ville capitale ce mardi matin, au Carrefour Toyota, l’un des nœuds les plus encombrés de la ville en est une : avancer à une allure folle, perdre le contrôle du véhicule, foncer sur la masse de motocyclistes pour arracher la vie à quelques-uns.
Il y a moins d’un mois, ce fut pareil à Mènontin. Heureusement, le bilan ne fut pas macabre. La semaine écoulée, c’est un poids lourd chargé de sacs de charbon qui s’est renversé sur le pont de Godomey, obstruant la circulation pendant de longues heures. Et le comble, c’était hier à Vèdoko, avec les images dont les échos appellent à de nouvelles restrictions de la circulation de ces moteurs du 3e âge qui vrombissent dans la cité, en perte d’équilibre et de freins.

Limiter la durée d’exploitation des véhicules
Il est souvent ramené dans le débat pour consoler les citoyens, la règlementation des heures de circulation, pour consoler les peines des usagers. Mais cette mesure, dont il urge d’évaluer l’efficacité devrait être renforcée par une autre plus préventive, celle de s’assurer que ces poids lourds qui circulent ne sont pas en réalité des carcasses bonnes pour la casse. Il faut donc faire le ménage de ceux qui techniquement ne devraient plus circuler dans la ville et qui mettent en danger la vie des usagers.
Ensuite, il urge de limiter l’âge des véhicules d’occasion importés. Ainsi, les camions de 05 à 10 tonnes et ceux de plus de 10 tonnes qui croupissent dans les rues pourront être vidés de la circulation. Le vieillissement du parc automobile gros porteur est un facteur important de multiplication des cas d’accidents de la route, en dehors de l’excès de vitesse. Des pays de la sous-région, dont la Côte d’Ivoire en sont arrivés à cette limitation de l’âge d’importation et d’exploitation. Pourquoi pas une actualisation de ces normes au Bénin ? L’article 11 du décret N°2000.671 du 29 décembre 2000 portant réglementation de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des matériels et biens d’équipement d’occasion dispose que « tout véhicule automobile d’occasion ne peut être importé en République du Bénin que si sa durée d’utilisation n’excède pas dix (10) ans pour les véhicules de tourisme et treize (13) ans pour les véhicules utilitaires ». Deux décennies après, il faut faire quelque chose dans le sens de la restriction et de l’application de ces mesures.

Protéger les vies humaines et les routes
Et quand on voit les dégâts souvent causés par ces poids lourds sur les infrastructures routières, souvent sans réparation, il vaut mieux y penser. Les routes asphaltées pourraient être bientôt leurs prochaines victimes. Le 11 janvier 2020, le Chef de l’Etat Patrice Talon s’est déjà intéressé à leur stationnement anarchique. C’est le moment d’aller plus loin.

La rédaction
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