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Edmond Agoua au sujet des mesures d’atténuation des effets du Covid-19: « Il faut reconnaître que notre pays a pris ses responsabilités »

Publié le vendredi 26 juin 2020  |  La Nation
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© aCotonou.com par dr
Edmond Agoua, membre du bureau politique du parti Union progressiste (Up) et coordonnateur dudit parti dans le département des Collines
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Par Ariel GBAGUIDI,

Le mercredi 10 juin dernier, le gouvernement béninois a pris des mesures visant à atténuer les effets néfastes de la pandémie du Covid-19 sur les entreprises et les populations vulnérables. A travers ces lignes, le député Edmond Agoua, membre du bureau politique du parti Union progressiste (Up) et coordonnateur dudit parti dans le département des Collines, salue l’acte posé par le président Patrice Talon et son équipe. En outre, il démontre comment le coronavirus a pu plomber l’économie nationale.


La Nation : Quelles appréciations faites-vous des mesures prises par le gouvernement pour atténuer les effets néfastes du Covid-19 sur les entreprises et les populations vulnérables ?

Edmond Agoua : Nous suivons de près tout ce qui se passe dans le monde, en tout cas par rapport à cette maladie qui attaque et tue si l’on ne prend pas garde. Tous les pays du monde sont touchés par cette pandémie. Ici au Bénin, et comme d’habitude, le chef de l’Etat, Patrice Talon, a agi de façon méthodique.
Le gouvernement de notre pays a décidé de mettre à disposition plus de 74 milliards pour atténuer les effets du Covid-19. C’est beaucoup d’argent au profit de ceux qui ont perdu quelque chose dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Et il y a de quoi, parce que pour limiter les dégâts, le Bénin a pris des mesures barrières y compris la limitation des déplacements, il y a de cela deux à trois mois. Ces mesures ont obligé les Béninois à rester chez eux dans leur majorité. Quand vous êtes à la maison, vous devez vous habiller, vous devez manger, vous devez vous soigner en cas de fatigue ou de maladie. Quand vous êtes à la maison, cela veut dire que vous ne travaillez pas. Quand on ne travaille pas, on ne gagne pas d’argent et quand vous n’avez pas d’argent, cela veut dire que vous ne pouvez pas subvenir à tous vos besoins.
C’est au vu de tout cela et après analyses que le gouvernement a décidé de mettre ces fonds à la disposition de tous ceux qui ont subi les dégâts liés au Covid-19.
74,2 milliards francs, ce n’est pas rien ! Si nous devons tenir compte de tout ce que les chefs d’entreprises ont perdu dans cette affaire, sans rien exclure, je dirai que ce n’est pas suffisant. Mais compte tenu du nombre de personnes qui doivent bénéficier de cette aide de l’Etat, je pense que c’est suffisant. Le gouvernement ne s’attendait pas à cette surprise en 2020. Au parlement, nous avons déjà voté le budget général de l’Etat avant que cette situation de crise sanitaire mondiale ne se présente à nous. Et il faut chercher les moyens pour lutter contre.
Je suis sûr que dans la distribution de ces fonds, beaucoup de chefs d’entreprises vont se retrouver. Ils vont compenser une bonne partie de ce qu’ils auraient perdu au moment où ils ont dû arrêter leurs activités sans préavis, et sans programme.
Donc, je voudrais féliciter l’Etat béninois pour avoir pensé au peuple, surtout à ceux qui sont des entrepreneurs et qui ne sont pas des paresseux mais qui ont perdu du temps et des moyens.
Les pauvres et extrêmes pauvres sont également pris en compte
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Justement ! Parce que mis à part ceux qui sont des chefs d’entreprises, des artisans, ceux qui exercent de petits métiers de services de l’informel, il y a aussi les personnes vulnérables que sont les pauvres et extrêmes pauvres qui, toujours à cause de cette pandémie, ont vu leurs ressources diminuées. Mais ils doivent continuer par payer des frais, comme ceux des factures d’eau et d’électricité et plusieurs autres factures. Donc, le gouvernement a pris l’engagement de prendre en charge ces factures d’eau et d’électricité sur plusieurs mois. C’est très important ! Et c’est ce que je disais, il n’y a pas que 74,2 milliards à dépenser. Il y a aussi les autres fonds injectés dans la lutte préventive, le dépistage et la prise en charge des cas confirmés. Tout cela viendra s’ajouter à ce que l’Etat avait prévu de dépenser cette année dans la loi de finances.
Prendre en charge rien que les factures d’eau et d’électricité sur six mois, vous voyez un peu ce que cela coûte à l’Etat béninois! Donc, il faut reconnaître que notre gouvernement a pris ses responsabilités face à la situation parce qu’il y a des pays qui n’ont pas encore agi de la sorte, jusque-là, et ont délaissé leur population.
Vous savez, quand au moins deux personnes se retrouvent quelque part, il faut déjà penser à la propagation du virus. Cela veut dire que non seulement nous devons nous protéger à partir des mesures barrières indiquées mais aussi éviter de nous retrouver ensemble en un seul endroit et serrés. Il faut un minimum d’un mètre entre deux personnes.
Si un soudeur devrait dire à son apprenti de lui tenir un fer pour qu’il fasse sa soudure, les deux ne seront jamais à un mètre l’un de l’autre. Donc, c’est difficile de respecter. Mais l’on doit forcément le faire. Pour cela, il faut perdre un peu de soi. Il faut faire des concessions, il faut arrêter de travailler parfois. Il faut éviter de faire un certain nombre de mouvements. Et c’est justement cela qui fait baisser l’économie. Et quand l’économie reçoit un coup, ce sont les populations qui reçoivent de coups. C’est pour combler ce vide que le gouvernement a pris cette disposition.
Nous sommes député à l’Assemblée nationale, nous sommes de la mouvance présidentielle et nous appuyons et félicitons l’Etat béninois pour avoir pris cette mesure.

Vous l’avez remarqué, il y a un relâchement dans les rangs des populations, et une hausse des cas confirmés et des décès. Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des populations ?

Certains ont pensé que la maladie avait déjà reculé et ils ont commencé par vaquer à leurs occupations comme si de rien n’était. C’était une erreur. C’est en cela que je félicite le gouvernement parce que très rapidement, il y a eu un rappel à l’ordre et une sensibilisation permanente est faite en ce qui concerne l’observance des gestes barrières. Nous saluons cela. Je voudrais finir en appelant les populations à la vigilance et au respect des gestes barrières. L’heure n’est pas au relâchement. Au contraire, c’est maintenant, plus que jamais, qu’il faut se protéger contre cet ennemi invisible.
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