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Droits dans leurs bottes Opposition : ils ont gardé la ligne…

Publié le vendredi 26 juin 2020  |  Matin libre
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© aCotonou.com par dr
Les opposants béninois
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Ils ne font pas de l’opposition chauve-souris au pouvoir de Patrice Talon. En d’autres termes, ils ne se cachent pas derrière leur petit doigt, dans une hypocrisie souriante, pour adouber le chantre de la Rupture alors que blessés dans leur âme par sa gouvernance. Bientôt cinq ans que ça dure. Certes, fortunes diverses pour eux, mais droits dans leurs bottes, ces acteurs politiques ont gardé la ligne… Dans cette parution, Matin Libre a bien voulu faire un focus sur cet échantillonnage, au nombre de ceux qui sont restés au pays, et qui malgré tout n’ont pas eu soif d’aller à la rivière.

Yayi Boni

Les relations entre Patrice Talon, son ancien bras financier, n’étaient plus des plus cordiales depuis la présidentielle de 2011 qui a permis à Yayi Boni de rempiler pour son second mandat constitionel. Cinq ans plus tard, Patrice Talon prit le pouvoir après son exil en terre française et suite au pardon à lui accordé par son ancien champion sous la médiation de certaines figures politiques du continent. Yayi Boni qui d’ailleurs fait campagne contre l’arrivée de Patrice Talon au pouvoir ne fléchira pas après plus de quatre ans de gouvernance Talon, l’homme de Tchaourou (village d’origine), malgré les ennuis judiciaires de nombre de ses anciens collaborateurs et ceux que lui-même subit sous le pouvoir de la Rupture, il n’a guère cédé. Le message est clair chez lui, il ne s’associera pas à cette gouvernance décrié par le peuple.

Nicéphore Dieudonné Soglo

Ancien chef de l’État, lui, il avait ouvertement pris position pour que Patrice Talon soit porté dans le fauteuil du Palais de la Marina. Il a sillonné d’ailleurs monts et vallées dans le centre du pays pour le sacre. Mais très tôt, avec le délogement de son fils Lehady (qui avait soutenu Lionel Zinsou, le challenger de Patrice Talon à la présidentielle de 2016) du fauteuil de maire de la ville de Cotonou et son exil en terre française, les relations entre le président Talon et la famille Soglo se sont davantage détériorées. Comme un regret, Nicéphore Soglo avoua publiquement qu’en 2016, c’est parce que pour lui, il fallait choisir entre << la peste et le choléra>>. Plusieurs fois le patriarche s’est rendu au domicile de Patrice Talon puis à la présidence pour échanger en tête-à-tête avec ce dernier. Mais les choses ne reviendront pas à la normale. Sans doute pour Nicéphore Soglo, il n’est pas question de tronquer les fondamentaux de la démocratie mis à mal par la Rupture, et qu’il continue de dénoncer, contre un quelconque intérêt. Plus de trois ans d’ailleurs qu’il a adopté cette position et refuse de se soumettre au pouvoir de celui qu’il dit avoir aidé, dans les années 90, à faire ses premiers pas dans le coton et en devenir roi.

Candide Azannai

Harangueur de foule, il fut un grand électeur en 2016 pour Patrice Talon. Mais la cohabitation n’aura duré moins de deux ans. L’ancien ministre délégué de la Défense, prendra très tôt ses distances. Quelques mois de silence, et le voilà désormais très critiques vis-à-vis du régime. Malgré certaines appréhensions dans l’opinion, le président du parti Restaurer l’Espoir garde sa ligne.

Guy Mitokpè

Il est à l’image de son mentor philosophe, Candide Azannaï. Contrairement à d’autres jeunes qui auraient déjà rompu les amarres, Guy Mitokpè bien que s’être retrouvé au chômage après avoir goûté aux délices d’une législature au Parlement, est resté fidèle à la ligne de son parti, Restaurer l’Espoir. Même si sa verve et son activisme qu’on lui connaissait sous Yayi Boni ont considérablement chuté depuis 2019, il n’a pas encore dit qu’il est retourné à la Rupture qu’il a également contribué à installer.

Comlan Basile Ahossi

Trois législatures à son compteur avant qu’il ne voit son rêve brisé en 2019 à la faveur des législatives auxquelles aucun parti de l’opposition n’a pu participer. Ce parlementaire, officier supérieur des douanes à la retraite est connu pour ses prises de position et sa conviction. Très critique sous Yayi Boni, alors qu’il devrait être nommé ministre, il déclina l’offre contre toute attente. Il n’avait pas voulu tronquer sa loyauté envers son creuset politique, l’Union fait la nation, et contre un strapontin. Depuis 2016, face au pouvoir Talon, Comlan Basile Ahossi est resté droit dans ses bottes. Il a pris le lead de plusieurs initiatives de défense des acquis démocratiques, même en tant que porte-parole.

Donklam Abalo

Ancien directeur de la radio Soleil fm de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon, Donklam Abalo a démissionné de son poste pour se lancer officiellement en politique à la création du parti Union sociale libérale (Usl), sous l’onction du même patron condamné à 20 ans d’emprisonnement. Le désormais ancien professionnels des médias va donc s’engager pour la restauration de la démocratie, mais en même temps défendre les causes de l’exilé Sébastien Ajavon, arrivée troisième à la présidentielle de 2016 et faiseur de roi. Malgré ses amitiés au sein de la Rupture, il n’y a pas sauté pieds joints comme l’ont fait certains jeunes quand l’homme d’affaires a commencé à avoir des déboires avec le pouvoir Talon et la justice.

Ganiou Soglo

Par le passé, et sous Yayi Boni, il prenait le contre-pied de ses parents en se rangeant du côté du pouvoir. Sous le président Yayi Boni, où il a été ministre, cela était une réalité. Mais depuis 2016 que Ganiou Soglo, soutien du candidat Sébastien Ajavon, a perdu et ce dernier exilé, il est resté critique vis-à-vis du pouvoir Talon.

Eric Houndété
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Connu pour sa verve et ses piques sous l’ancien président Yayi Boni, depuis 2016, Eric Houndété qui a soutenu la candidature de Lionel Zinsou contre Patrice Talon s’est mué dans un silence. Cependant il participe à beaucoup d’actions dans l’opposition. A l’instar de Basile Ahossi, Guy Mitokpè, Candide Azannai, Donklam Abalo…, l’ancien parlementaire et premier-vice-président de l’Assemblée natonale fait partie du noyau dur de la ‘’Résistance’’ pour la restauration des acquis démocratiques.

Nouréinou Atchadé

Reconnaissant envers son ancien président d’honneur de parti, Yayi Boni, Noureinou Atchadé lui est resté loyal pendant que la plupart de ses camarades du parti Fcbe ont rallié très tôt la Rupture de Patrice Talon. Très sollicité et disponible pour les médias, Nouréinou Atchadé mène aussi le combat depuis plus de 4 ans contre la gouvernance Talon.



Eugène Azatassou

Professeur d’université et ancien cacique du régime de Yayi, Eugène Azatassou, son engagement contre le pouvoir Talon n’est pas à marchander. Sur des plateaux de télé,, dans des studios des studios de radio, dans la rue, l’ancien coordonnateur national des Fcbe ne s’en lasse point.



Kamar Wassangari

Il aurait pu faire comme d’autres jeunes de sa trempe qui ont fait un saut de 180 degré pour aller boire l’eau à la rivière. Jeune engagé, le conseiller juridique du parti Fcbe a participé également à plusieurs actions de dénonciation de la gouvernance Talon aux côtés de Yayi Boni et de beaucoup d’autres acteurs se réclamant de l’opposition.



Maxime Houédjissin

Plusieurs fois députe et ancien questeur, c’était un cadre de la Renaissance du Bénin. Maixime Houedjissin qui a fini par claquer la porte et a rejoint Yayi Boni. L’ancien chef de l’Etat lui a finalement nommé à la tête d’une Agence pour la construction de la cité historique d’Abomey. Mais pour la cause, Maixim Houedjissin s’est retrouvé avec ses anciens patrons Nicéphore Soglo et Yayi Boni dans La Résistance contre la gouvernance Talon. Jusqu’à présent, il n’a pas changé de discours.



Jean Alexandre Hountondji

Ancien cacique du régime Yayi, il va lui désobéir en optant pour le candidat Patrice Talon au second tour dans une coalition dite la Rupture. Mais la cohabitation au sein de la Rupture ne sera pas longue. Le Dr Jean Alexandre Hountondji rejoint vite l’opposition et ne se fait pas prier pour critiquer la gouvernance Talon.



Joseph Tamègnon

Ancien directeur général de la Sogema, Joseph Tamègnon n’est pas non plus tendre vis-à-vis du pouvoir Talon. Il se retrouve, pour la cause, aux côtés de Nicéphore Soglo et Yayi Boni, deux anciens chef de l’Etat.

Geraldo Gomez, Membre de l’Usl, Alassane Tigri, Naomie Azaria, Abiba Dafia.



Worou BORO
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