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Violences sexistes sur les enfants : La Cedeao interpelle les consciences

Publié le jeudi 2 juillet 2020  |  La Nation
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© Autre presse par Présidence du Niger
Ouverture à Niamey du Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la Guinée Bissau, sous la présidence de SEM Issoufou Mahamadou
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Par Maryse ASSOGBADJO,

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’offusque des violences faites aux enfants sur le continent. Elle exhorte chaque Etat et les acteurs à tous les niveaux à prendre conscience de la gravité du phénomène et à jouer leur partition en vue d’arrêter la saignée.


La Commission de la Cedeao est sensible aux violences sexistes dont sont victimes les enfants. Dans une déclaration publiée le 22 juin dernier, l’institution s’attarde sur les cas de maltraitance des enfants avec leurs lots de conséquences nuisibles à leur santé.
« Les bulletins d’information quasi quotidiens faisant état de violences contre les enfants y compris des bambins, et souvent de viols jusqu’à ce que mort s’ensuit sont très troublants et totalement inacceptables », relève-t-elle.
Ces pratiques sont contraires à l’arsenal juridique international. « Cette tendance croissante va à l’encontre des textes juridiques internationaux et régionaux, notamment la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant, la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples, la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, le protocole de la Cedeao relatif à la Démocratie et la bonne gouvernance ainsi que la Politique de la Cedeao relative à l’enfant (2019-2030)», dénonce la Cedeao.
Elle fait également remarquer que les violences sexistes sur les enfants sont contraires aux normes et aux systèmes de valeurs fondamentales africaines, pour lesquels la responsabilité du développement et de bien-être de chaque enfant incombe en premier lieu à sa famille et sa communauté ».
L’institution recommande aux Etats membres de prendre des mesures immédiates afin de veiller au bon fonctionnement permanent des mécanismes d’alerte mis en place en faveur des enfants, notamment les lignes téléphoniques d’assistance ou d’urgence devant permettre de signaler les violences contre les enfants, de fournir des services de conseils ou de proposer des mesures de réponse.
Le Bénin a fait beaucoup de progrès en la matière. La mise en service de la Ligne d’assistance aux enfants victimes de violences (Lae), via le numéro vert 138 se révèle depuis le 18 mars, un dispositif incontournable au service de la protection de l’enfant. Le bilan présenté par le Bénin au bout de quatre-vingt-dix jours de mise en oeuvre de cet outil est symptomatique des nombreux cas de maltraitance des mineurs. Le Bénin est disposé à œuvrer dans une synergie d’actions avec tous les acteurs en vue de redonner le sourire à toutes les victimes de maltraitance infantile.
Pour sa part, l’institution régionale exhorte les chefs religieux, les chefs traditionnels et les leaders d’opinion à appuyer les efforts déployés par les Etats en sensibilisant et en mobilisant les populations contre toute forme de violence sexiste.
Elle prévoit une réunion virtuelle à court terme avec les institutions compétentes, les partenaires internationaux et les acteurs non étatiques en vue d’arrêter un Plan commun basé sur les violences sexistes, avec un accent particulier sur les abus sur les enfants. L’objectif de cette rencontre est de « pousser toute la région de la Cedeao à agir immédiatement pour freiner cette tendance et veiller à ce que chaque enfant soit protégé maintenant et après la période de Covid-19 ».
L’institution sous-régionale invite les acteurs à tous les niveaux, notamment ceux de la société civile et du secteur privé à soutenir les Etats membres et à leur fournir les ressources techniques et financières devant leur permettre d’endiguer la vague montante des violations des droits de l’enfant dans la région ouest-africaine.
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