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Présidentielle 2021, parrainage, Covid-19, fermetures d’ambassade et autres: Les mises au point du ministre Orounla

Publié le lundi 13 juillet 2020  |  L`événement Précis
4ème
© Présidence par DR
4ème gouvernement du Président Patrice TALON
Mercredi 11 septembre 2019. Bénin. Les ministres, membres du 4ème gouvernement du Président Patrice TALON Photo : Alain Sourou OROUNLA - Ministre de la Communication et de la Poste
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Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Alain Orounla était l’invité de l’émission « Zone Franche » de Canal 3 ce dimanche. Il a abordé plusieurs sujets de l’actualité. En décidant d’organiser de manière très sobre la célébration des 60 ans d’indépendance du Bénin, le gouvernement n’avait qu’un seul souci : ne pas se servir de terreau à une éventuelle augmentation des cas d’infection au covid 19 à l’occasion des regroupements multiples qui pourraient survenir. Pour Alain Orounla, la vie et la santé des béninois passent avant toute chose pour le chef de l’Etat. Il en a profité pour balayer du revers de main, l’allégation selon laquelle, la flambée des cas de coronavirus observée ces derniers temps au Bénin serait due à la tenue des communales 2020. Il y a plusieurs autres facteurs qui y ont favorisés à le croire, notamment la saison pluvieuse actuelle et le grand froid qui s’observe. Il a aussi fait savoir que le dépistage systématique adopté explique et met à nu les cas cachés, non sans occulter la baisse de vigilance des populations. Le porte-parole du gouvernement s’étonne également du fait que bien de populations ne croient pas toujours à l’effectivité du virus, tout ceci pouvant expliquer la flambée actuelle. Il se réjouit par ailleurs de la mise en œuvre effective depuis peu des mesures sociales prises par le gouvernement pour atténuer les effets du covid 19 sur les activités de plusieurs catégories sociales identifiées. Chaque artisan enregistré empoche 150.000Cfa dans le lot, soit un peu plus de 63 milliards décaissés en leur faveur. « Tous les artisans sont concernés avec une préférence à ceux qui sont dans le formel» a aussi précisé Alain Orounla.
Entre autres sujets, l’invité de Canal 3 a aussi réagi sur la fermeture récente de plusieurs ambassades du Bénin à l’étranger. A le croire, elles ne sont pas définitivement fermées. «Ce sont des résidences et juridictions qui sont réorganisées» a-t-il annoncé. Fermer pour lui, signifie que les relations sont rompues avec l’Etat, ce qui n’est pas le cas. « Il s’agit d’un redéploiement qui tient compte des ressources du pays» a ajouté le ministre de la communication. A propos de la récente décision de la Haac mettant fin aux activités des médias en ligne qui ne disposent pas d’une autorisation officielle, Alain Orounla a fait savoir que le gouvernement n’est pas lié à cette décision, pour le fait que « nous sommes dans un régime de séparation des pouvoirs». Quant à la place des médias dans la rupture, voici ce qu’il en dit: « Le gouvernement a une grande considération des médias. Ce qui fait le hic, ce sont les calomnies gratuites, les attaques, les diffamation s et les intoxications.» Mais il rassure jouer l’avocat de la presse béninoise dans l’ombre.
A la question relative aux présidentielles 2021, que d’aucuns jugent déjà fermées à certains, le porte-parole du gouvernement n’est pas du même avis. Selon lui, elles ne sont pas fermées à des personnes, « mais tout se passera dans le respect du code électoral en vigueur». Pour Alain Orounla, « le code électoral a réformé le système partisan», appelant les uns et les autres à ne pas en faire une «lecture rigide et réductrice». Pour lui, « Tout est ouvert et tout est possible. Ce que le code électoral combat, c’est la pléthore des candidats. Il revient à chaque parti de savoir s’il faut designer un nombre pléthorique de candidats». Contrairement à ce qui se dit, l’invité de Canal 3 fera savoir aussi que le Président Talon ne s’insère pas dans le fonctionnement des partis politiques». Par rapport à l’éventualité de sa candidature à la présidentielle 2021, il lâchera ceci: « La loi lui donne la possibilité d’être candidat ou non. Il le fera savoir en son temps.»

Voici l’intégralité de l’émission zone franche de ce dimanche 12 Juillet 2020 sur Canal 3 Bénin

I- Le choix d’une célébration sobre du 1er août 2020

Journaliste : Puisque c’est l’actualité, il me plait bien de parler du 1er août puisque c’est l’actualité, pour la prochaine fois et la 5e fois, pratiquement, on aura en tout cas, un 1er août dans la sobriété. C’est vrai qu’on a un bon prétexte pour cette fois-ci

Alain Orounla : « vous avez raison, parce qu’on observe depuis 2016, c’est-à-dire depuis l’accession du Président Patrice Talon au pouvoir, une rationalisation dans les dépenses dans tous les secteurs, et le secteur des manifestations officielles n’échappe pas à la règle. Puisque on a opérer une rupture là également avec les cérémonies fastueuses extravagantes et couteuses voir même ruineuses. Donc dès 2016 le gouvernement du Président Patrice Talon a choisi célébrer les évènements importants de notre pays dans la solennité mais dans la sobriété. Et la sobriété s’est imposée, pour 2020, qui marque quand-même le soixante aire de notre pays à la souveraineté nationale et internationale. La cérémonie avait été préparée pour marquer avec des choses très importantes le 60e anniversaire de notre indépendance, mais c’était sans compter sur l’imprévu COVID 19 »

Qu’est ce qui était prévu pour marquer de façon particulière cette célébration ?
« Des travaux ont été entrepris notamment pour arranger le boulevard de la marina. Notamment, nous y avons investi beaucoup d’argents et d’énergies dans l’embellissement de ce boulevard dans le but d’y installer un podium géant, celui qui est utilisé pour le 14 juillet en France. Donc c’est vous dire que le gouvernement s’était préparé à organiser une fête en grand. »

Donc le gouvernement du Président Patrice Talon s’était apprêté à faire la Rupture avec l’austérité et la sobriété qui ont caractérisé cette célébration depuis son avènement au pouvoir en ?
« Parce que ce n’est pas une fête de l’indépendance comme les autres. C’est une fête qui marque les soixante aires, c’est important. Soixante ans d’indépendance, ce n’est pas pareil que 59 ans ou 58 ans. C’est un caractère de décade qui est important et qu’on souhaitait marquer dans le prolongement de la sobriété, mais dans une solennité plus éclatante. Face à l’invité surprise, le gouvernement ne pouvait pas décaler car nous devons répondre à ce rendez-vous historique, commémorer ce soixante aires tout en ayant à l’esprit la responsabilité de la santé des béninois pour lesquels nous avons arrêté un certain nombre de mesures de préservation contre la pandémie du covid 19. Et donc dans le respect de cette mesure et des gestes barrières, nous allons célébrer avec une plus grande sobriété cet anniversaire. »

Comment un gouvernement qui a pu organiser les élections communales, qui a laissé les marchés et les restaurants et les bars ouverts, pense qu’il n’est pas possible de tenir un défilé militaire qui n’implique pas toutes les populations ?
« je voudrais vous rappeler que dans le même esprit, nous avons organisé les élections sans dégât en prenant le maximum de précaution puisque tout a été mis en œuvre pour que les gestes barrières fondamentaux soient observés. Je crois et je suis même certain que c’est à l’occasion de l’organisation de ces élections communales que nous ne pouvions pas rater pour des impératifs constitutionnels et républicains que l’on a pu observer au mieux les gestes barrières. Le gouvernement a pris toutes les précautions y compris celles de la surveillance par les forces de défense et de sécurité aux abords des sites de vote afin que nul ne prenne la responsabilité ou n’expose l’autre à la contamination »
« Un défilé est fait pour être vu, un défilé de cette envergure est fait pour être vu, il est organisé pour qu’il y ait des manifestations, de la liesse populaire et on ne peut interdire que les gens viennent voir le défilé c’est pour eux que ça se fait. Le gouvernement ne peut pas prendre le risque d’organiser des attroupements alors que c’est lui qui a la responsabilité d’interdire les regroupements. Ce ne serait pas en cohérence avec les mesures qui se sont imposées à nous et que nous appliquons en toute responsabilité. Le gouvernement ne veut prendre aucun risque. De façon concrète il y aura le dépôt de gerbe, la cérémonie solennelle pour saluer la mémoire de nos illustres disparus et pour saluer nos forces de défense et de sécurité. Donc la République sera honorée seulement que les populations seront privées du spectacle qu’appelle un défilé »

Au-delà du caractère symbolique de ce premier août, c’est le tout dernier pour le Président Patrice Talon. Lui a-t-il été facile la prise de cette décision ?
« Dans les circonstances que vous pouvez imaginer, si pendant de nombreuses semaines, de nombreux, mois, le gouvernement sous l’impulsion du Président de la République a pris les dispositions pour célébrer avec solennité comme je vous l’ai rappelé cette fête, c’est certainement pas du gaité de cœur on a vu cette pandémie venir parasiter la chose. Mais l’état d’esprit n’est pas à l’émotion, il fallait être réaliste car la santé et la vie des béninois sont au-dessus des ambitions ou des volontés de marquer cet évènement »

Ça fait 60 ans d’indépendance, Me Orounla comment appréciez-vous le chemin parcouru par le Bénin ?

« L’ensemble des béninois et d’ailleurs des analystes, ont toujours admis que notre pays comme beaucoup d’autres pays d’Afrique, ont pris du retard. Le bilan des 60 ans n’a jamais été élogieux mais nous devons admettre que ces 4 dernières années, notre pays a accompli des bons substantiels dans de nombreux domaines, nous avons fait pendant ce dernier quinquennat beaucoup plus d’effort que par le passé et que cela permet à notre pays de commencer par engranger un bilan qui peut être satisfaisant »
« Le deuxième motif pour lequel nous devons célébrer ses 60 ans d’indépendance, c’est que nous avons fait plus de progrès que par le passé. C’est une observation qui est admise par le plus grand nombres. Les gouvernements précédents n’ont pas manqué des travailler, ils ont de travaillé à leur rythme. Mais ces cinq dernières années, le rythme a été un peu plus accéléré au cours de ces cinq dernières années. Les résultats que nous avons aujourd’hui permettent de constater que des chantiers ont été courageusement abordés sous le leadership du Président de la République. Bref des ambitions ont été matérialisées et nous permettent de dire que si nous avions choisi aller à ce rythme dès les premières heures de notre indépendance, le Bénin serait un peu plus haut qu’il ne l’est aujourd’hui. »

II- l’augmentation du nombre de cas de Covid19

Me Alain Orounla pourquoi à votre avis la courbe du coronavirus a commencé par monter juste au lendemain des élections communales ?
« je contexte au nom du gouvernement, toute corrélation entre l’organisation des élections communales qui ont été organisées avec le maximum de précaution et l’augmentation des cas de COVID19. Les scientifiques ce sont tous accordés pour dire que cette augmentation que nous connaissons et dans tous les pays d’ailleurs, peut être liées à la saison des pluies, donc à la fraicheur. »
« Nous reconnaissons que la saison des pluies est un facteur de propagation, il y eu aussi un relâchement de la part de certains de nos compatriotes dans l’observance des gestes barrières ce qui pourrait expliquer la chose. Il faut aussi ajouter que nous avons changé de phase, car nous faisons à présent les dépistages systémiques qui révèlent des cas qui étaient cachés. Il faut expliquer à nos compatriotes que ce mal existe car certains estiment qu’il n’est pas plus dangereux que le paludisme. »

Monsieur le Ministre, depuis quelques jours, certains de nos compatriotes ont commencé par recevoir des petits sms, est-ce à dire que les mesures sociales promises par le gouvernement ont démarré ?
« fidèle à sa réputation, le gouvernement du Président Patrice Talon tient parole. C’est-à-dire que les mesures aussitôt annoncées, sont mises en œuvre. Les différents transferts sont faits et ce sont des sommes importantes qui correspondent à l’exécution des mesures sur lesquelles nous avons eu l’occasion de communiquer abondement »

Me Alain Orounla est ce qu’on a pris vraiment tout le monde en compte dans les mesures sociales ?
« Tout le monde a été pris en compte ne serait- ce à travers la subvention sur l’électricité et l’eau. Pour ce qui est des entreprises, il va de soi que la répartition commence par les entreprises qui ont une existence légale. C’est ces entreprises qui contribuent à l’effort national. Les sous qui sont décaissés ne viennent pas du néant. Ils viennent des impôts qui sont prélevés donc c’est tout à fait normal que les efforts d’atténuation aillent d’abord vers ces entreprises formelles »

III- Fermeture de certaines ambassades du Bénin

Le Bénin a fermé la plupart de ses ambassades dans le monde, cela cache-t-il une difficulté économique ?
« le Bénin ne peut pas déployer des représentations diplomatiques comme certains pays à savoir la France les Etats Unis et certaines grandes puissances. Le rôle assigné aux ambassades comme les Etats Unis et la France par exemple dans nos pays ne peut pas être le même que celui que notre Etats avec ses moyens limités, peut assigner à ses représentants. Donc nous rompons avec une traduction séculaire. Il y a des diplomates qui vont accomplir leur mission à travers une ambassade itinérante par exemple. Il faut préciser qu’il n’y a pas d’isolement diplomatique, le Bénin reste présent sur tous les continents ».

Lorsque vous quittez un pays, il y-a l’image que vous renvoyez à ce pays qui n’est pas forcément amicale et c’est pour ça d’ailleurs que certains parlent d’isolement n’est-ce pas ?
« Il n’y a pas d’isolement diplomatique du Bénin. Ceux qui disent cela vont vite en besogne. Il ne s’agit pas ici d’une rupture des relations diplomatiques, mais il s’agit plutôt d’un redéploiement diplomatique en accord avec les états dans lesquels ces ambassades sont physiquement présentes. Nous faisons ce qui est mieux pour rationaliser les ressources de l’Etat comme ce fut le cas à l’avènement au pouvoir du Président Patrice Talon, où il y a eu des suppressions de postes dans l’administration, mal comprises au début mais qui nous ont fait économiser plus de 100 milliards »

IV- Regard du Ministre de la communication sur la dernière décision de la HAAC

Monsieur le Ministre de la communication, êtes-vous au courant de la dernière décision du Président de la HAAC ?
« il n’y a pas de décision du Président de la HAAC, mais plutôt une décision de la HAAC qui est dans son couloir constitutionnel de régulation. C’est vrai que nous avions vu cette décision qui a semé l’émoi au sein des professionnels, nous suivons la chose attentivement »

Quelle est votre lecture personnelle de la situation dans un contexte où il est souvent fait au régime le procès de restreindre la liberté d’expression ?
Alain Orounla : « la première lecture que je voudrais faire, c’est que chacun est dans son rôle. La HAAC s’occupe de la régulation des médias et pour une fois on ne verra pas la main du gouvernement dans ça. Ce qu’il m’appartient de dire entant que ministre de la communication, c’est que je vais me rapprocher de l’instance de régulation pour voir comment réguler le secteur afin que le travail de promotion de l’information de qualité continue »
« Cette décision prise par la HAAC a semé l’émoi au milieu des hommes des médias et entant que Ministre de la communication, je ne peux pas rester insensible. Je dois rappeler aux hommes des médias, que le Ministre de la communication est un des leurs et nous devons avoir le réflexe de nous rapprocher les uns des autres »

Avez-vous le sentiment, entant que Ministre de la communication, que les acteurs des médias sont épanouis ?
« J’ai le sentiment que le monde des médias est une corporation qui compte beaucoup de laisser pour compte. Je crois qu’il y a une part de responsabilité à imputer aux acteurs eux même qui ne sont pas parfois solidaires des faitières »

V- Présidentielle de 2021 et le parrainage

Le débat public est animé par comment va se dérouler l’élection présidentielle déjà que le débat sur le parrainage suscite assez d’inquiétudes. Que pouvez-vous dire aux béninois sur ce sujet ?
« C’est une vue de l’esprit que de penser que les parrainages ne sont pas à disposition de tout le monde. Je voudrais rappeler que l’élection de 2021 sera organisée dans la paix, la concorde et l’allégresse. Le code électoral insiste sur le parrainage qui n’est pas une nouveauté parce qu’il est expérimenté dans des grandes démocraties avec plus de succès. Le code électoral qui est la référence en la matière, dit que le candidat à l’élection présidentielle doit être parrainé par un nombre précis d’élus. Ce qui veut dire que le parrainage n’est pas un verrou. Le seul verrou dans notre constitution est « «Nul ne peut faire plus de deux mandats ».
« Le parrainage est un filtre démocratique pas comme la disposition qui dit ‘’vous ne pouvez pas être candidat si vous n’êtes pas de nationalité béninoise depuis 10 ans’’. Cette disposition par exemple est un verrou »
« La loi n’intime à aucun élu d’accorder son parrainage à tel candidat au détriment de l’autre. Le gouvernement assume les différentes lois votées par le parlement qui vont dans le sens de la réforme du système partisan »

Croyez-vous que des élus peuvent parrainer un candidat de l’opposition surtout si le Président Patrice Talon est candidat ?
« Que des partis se réclament de la gouvernance du chef de l’Etat ne veut pas dire que ces partis lui appartiennent. Pour 2021 tout est ouvert rien n’est fermé. La prochaine présidentielle sera ouverte. Et constatez qu’en 2021 il n’y aura pas une candidature unique comme certains tentent de le faire croire. Je voudrais finir pour dire qu’en l’état actuel de notre code électoral, le Président de la République a droit d’être candidat quand il le décidera. Et s’il le décide, il n’aura besoin que de 16 parrains »

Patrice Talon a-t-il l’ère d’être préoccupé par sa réélection en 2021 ou se représentera-t-il ?
« Le Président de la République, est plus préoccupé par le bilan qu’il va présenter à la fin de son mandat et donc nous exhorte à achever les chantiers. Il est plus préoccupé à passer un bilan élogieux en 2021 plutôt que par des questions électoralistes qui sont prématurées. »

Pourquoi aucun proche de Patrice Talon n’est capable de nous dire, il est candidat, il ne le sera pas ?
Alain Orounla : « La déclaration de candidature, est un acte personnel et le Président Patrice Talon a le droit de se présenter mais aussi le droit de se retirer. Pour ce qui me concerne, nous avons un leader et nous le disons dans une grande majorité comme les béninois, que le Président Patrice Talon prenne ses responsabilité pour briguer un second mandat »
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