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Cherté de la vie sous la Rupture: Aucun kopeck sur le Smig

Publié le mardi 21 juillet 2020  |  Matin libre
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon,président de la république béninoise
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Au Bénin, depuis l’avènement de la Rupture, les citoyens sont de plus en plus appelés voire contraints à débourser un peu plus qu’avant, dans de nouvelles taxes et augmentations de certains services de première nécessité. Mais pendant ce temps, le gouvernement ne songe pas encore à revoir le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) qui demeure depuis quelques années, 40.000 Fcfa. Quand on sait que certaines franges de travailleurs sont payées sur cette base, il est aussi opportun que le pouvoir en place mette à son tour cette barre plus haut, afin d’aider les travailleurs à l’aider.



Depuis l’accession de Patrice Talon à la tête du Bénin, beaucoup de donnes ont changé. Ceci, par le truchement des nombreuses réformes entreprises par son gouvernement. Ainsi, en ce qui concerne la mobilisation des ressources, le pouvoir de la Rupture est tout, sauf laxiste ou encore regardant. En dehors des taxes, impôts, patentes et leurs corollaires que doivent honorer les citoyens vis-à-vis de l’Etat, de nouvelles contraintes financières s’imposent de plus en plus aux béninois. En témoignent l’augmentation par endroit de certaines de ces taxes et la création de nouvelles. A tout ce train-train qui entraîne de plus belle des grincements de dents, s’ajoute l’augmentation du prix d’autres services même fournis par l’Etat, à sa population. A l’instar des postes de péage et pesage où les tarifs ont doublé, de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) qui vendra à partir de 2021 un peu plus cher le kilowatt, une kyrielle de charges supplémentaires marque depuis peu les béninois à la culotte. Quid de leur salaire ?

A ce niveau, les lignes ont depuis près de cinq ans, bougé surtout au niveau des salaires politiques. Seulement, en ce qui concerne les travailleurs et subalternes de ‘’seconde zone’’ qui constituent la grande partie, qu’ils soient du service public ou du privé, rien n’a bougé. Puisque, le Smig, étant le véritable baromètre qui motive et justifie l’augmentation des salaires, n’a pas varié d’un iota, nonobstant toute la cherté de la vie créée par ces reformes du régime de Patrice Talon. En effet, le décret n° 2014-292 du 24 avril 2014 portant relèvement du Smig fixe le montant de ce Smig à 40.000Fcfa au lieu des 31.625 Fcfa précédemment en vigueur. Des calculs, il ressort que le Smig n’a plus varié au Bénin depuis plus de six ans, alors même qu’il peut être révisé tous les trois ans, ou en cas de besoin. Dans cette condition où le régime actuel n’a d’yeux que pour les chiffres provenant des Institutions financières étrangères pour jauger du niveau de vie des béninois, comment ces derniers pourront-ils arriver à s’épanouir si le salaire minimal n’évolue pas en fonction des réformes économiques ? Déjà que beaucoup crient et dénoncent l’austérité relative à certaines décisions du pouvoir central, il est de l’ordre normal des choses que le Chef de l’Etat et son gouvernement surprennent agréablement cette frange de travailleurs, dont le salaire est au prorata du Smig. D’autant plus que des poches saignent de jours en jours, le relèvement de ce salaire extrémum doit paraitre comme un devoir pour le gouvernement. En cela, l’Etat central pourra mieux prouver à l’opinion nationale et internationale que le Bénin n’est pas devenu un pays à revenu intermédiaire, que dans les chiffres. La balle est dans le camp du gouvernement.



M.M
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