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Bénin: 60 ans d’indépendance ou Servitude volontaire !

Publié le mardi 28 juillet 2020  |  Matin libre
Georges
© aCotonou.com par DR
Georges Cocou Aristide AZANDE,président de l’Ecole Universelle de la Spiritualité Appliquée
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De l’anarchie du Soleil des Indépendances de 1960 avec les pactes coloniaux étouffants, le Bénin à l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest n’a pu trouver son salut que dans la Révolution de 1972.

La révolution dans ses moments de gloires a fait du citoyen béninois un vrai Homme capable d’affronter la vie et de trouver la solution à ses problèmes. Dans le ‘’Comptons sur nos propres forces’’, la mendicité volontaire n’était pas un travail et considérée comme une plaie familiale et sociale. Avec l’instauration de la production nationale et familiale, la faim était considérée comme une rébellion de l’affamé contre le travail personnel valorisant et les voleurs étaient traqués, châtiés et renvoyés à la production dans le champ de leur unité villageoise comme corvée. Chaque quartier était sécurisé par une organisation des jeunes sans faille et les étrangers dans une localité étaient connus des autorités villageoises dès leur pénétration sans qu’il y ait de liste permanente informatisée. La campagne de salubrité nationale était preuve de la propreté citoyenne et sanitaire. Le reboisement était obligatoire chaque année dès début du mois de juin et les femmes au marché dans la liesse populaire étaient fières d’appartenir à notre Nation. Je puis affirmer qu’il n’y a pas eu d’histoire de notre pays aussi meilleure que celle de cette époque révolutionnaire avant 2016. Puisse que le béninois était responsabilisé et discipliné, il était conscientisé, vrai citoyen et patriote.

Tout n’était certes, pas rose pendant la révolution, puisse que certains de nos ainés aliénés par l’école des otages, n’ont pas pu trouver de territoire libre pour démontrer leur servitude volontaire à leurs maitres colons dont ils ont l’héritage des ‘’diplômes’ et de la langue ‘’française’’ au détriment des langues nationales et de nos valeurs endogènes. Grâce à ses colons dont ils s’affirment et se refusent de s’affranchir, ils doivent leur nouvel être et personnalité hybridée. C’est dans ce complot ourdi que le déclin inévitable de la Révolution des dix-sept années après 1972, manœuvré activement par ses néo colons, se comprend et que tout a chaviré de 1985 jusqu’en 1990. C’est ainsi que les maçons ignorants de la dose du ciment pour le mélange d’une brouette de sable en vue d’obtenir des ourdis, des briques de 15 creux ou 15 pleins ou le sable de crépissage, ont fauché la truelle pour prétendre reconstruire la nation Bénin à l’avènement de la démocratie sans jamais avoir été manœuvres aides-maçons. Les conséquences nous continuons de les assumer parce que le syndrome de Stockholm a piqué des béninois les condamnant ainsi à la servitude volontaire. Ils ont dû asphyxier la marche révolutionnaire du Bénin vers le progrès pour nous offrir la démocratie aux libertés sans responsabilités. Heureusement, qu’il a fallu d’un despotisme éclairé pour mettre les choses en marche depuis 2016 ! Aucun pays africain ne peut évoluer dans la complaisance de la démocratie. Il faut un système politique social et économique propres à l’Afrique pour la gestion du Continent Mère de l’Humanité.

Mais, comment sortir de la servitude volontaire après 60 années d’indépendance ?

Les Béninois vivent pauvres dans le Paradis Bénin ! Ce qui vient d’être exclamé est si profond: les Béninois sont pauvres et vivent dans l’indigence dans un Bénin pourvu de richesses où tout est à refaire. Aliénation mentale, aliénation religieuse et aliénation institutionnelle sont les véritables maux qui minent nos compatriotes. Le Béninois préfère manger du pain de blé que du manioc même s’il n’a pas l’argent du pain, mais dispose de terre pour produire le manioc ! Le béninois se nourrit d’extase de joie de se retrouver un jour au paradis d’Allah pour déflorer les 72 jeunes filles vierges mises en gage pour sa Soumission terrestre à Allah ou dans les bras de Jésus-Christ en compagnie des Saints pour une jouissance éternelle dans les Cieux en récompense de son obéissance à Son Evangile. A cet effet, le béninois consacre la meilleure partie de ses ressources pour sa contribution à la construction d’une église ou d’une mosquée tout au moins dans sa vie avant de mourir alors qu’il se refuse de contribuer même pour des miettes pour la réfection des cases des divinités de sa famille. Il est célèbre et éprouve de la condescendance sur ses autres compatriotes, parce qu’il est plus nanti de diplômes de doctorat, d’agrégé et autres qui ne sont en réalité rien d’autres que des certificats d’aliénation, d’interprète et d’accession à la langue étrangère du Colon. Sinon, comment comprendre que nos intellectuels boycottent les produits locaux dans nos marchés environnementaux et s’investissent dans les supermarchés dans l’approvisionnement des poulets, tomates, ognons et piments congelés importés, alors qu’ils pouvaient se les procurer frais et à peu de frais à coté de leur maison dans nos marchés! Comment comprendre que le Bénin dispose d’importantes superficie de terres à emblaver, mais qui ne sont jamais mises en valeur, parce la nouvelle jeunesse est éduquée dans le fainéantise par nos parents qui malheureusement sont amnésiques de leur propre passé douloureux et moins glorieux mais, une fois parvenus à une aisance sociale éphémère et ils n’offrent aucune condition d’effort personnel à leurs progénitures.

Que faire ?

1-Je propose que le Gouvernement de la Rupture décrète planteur tout Fonctionnaire d’Etat : c’est à dire que tout fonctionnaire et Chef de famille au Bénin ont le devoir de disposer d’un lopin de terre cultivable pour sa famille afin de relever le niveau social tout au moins à l’autosuffisance alimentaire et qu’une journée de production nationale soit dédiée dans le mois de juin à cet effet où tout le peuple béninois chacun de son côté ira dans son champ pour y semer quelque chose. Car, quand la faim est maîtrisée, le cerveau libre peut émettre des idées lumineuses pour amorcer le développement.

2- Que l’Etat exproprie toutes les terres immobilisées et mises en jachère par des richissimes qui ne savent plus quoi faire de l’argent, privant ainsi un bon nombre de citoyens et de paysans indigents.

3-Je suggère que le Gouvernement prenne un décret limitant la propriété foncière pour chaque béninois à cinq parcelles de 500 m² chacune et au plus pour une superficie totale de 2500 m².

4-Que le droit à l’habitat soit normalisé à deux maisons pour une imposition normale. Tous ceux qui ont plus de deux maisons payent pour la troisième maison un impôt normal majoré de 50% pour la quatrième maison l’impôt majoré de 75% et pour la cinquième maison un impôt majoré de 100% soit 200%. : c’est ce qu’on appelle la contribution des nantis au profit des moins nantis par le truchement de l’Etat, c’est la pratique de l’attribut Fraternité de notre Devise.

5- qu’il en soir de même pour les propriétaires d’immeubles de plusieurs niveaux. Deux niveaux acceptables, troisième niveau d’immeuble majoration d’impôts de 50%, quatrième niveau majoration de 75% d’impôts et cinquième niveaux majoré de 100% soit 200% d’impôts. Le sixième niveau d’immeuble ne sera toléré à aucun particulier.

Je ne suis pas dupe que la mise en œuvre de mes propositions se fera comme une lettre à la poste, mais posera certainement une réticence de la part des décideurs parce qu’ils sont en majorité concernés, mais lorsqu’un seul opulent côtoie la misère de ses compatriotes de quartier au quotidien sans rien faire, c’est lui-même qui met sa vie en danger en s’attirant tous les maux y compris le vol et le mauvais sort. C’est donc pour la justice sociale et la sauvegarde de la vie des nantis que je fais ces propositions.

Par ailleurs, j’avais déjà scandé et publié en ce qui concerne notre Devise qu’au lieu de Fraternité-Justice-Travail qu’il faille revoir notre devise nationale en Travail-Justice-Fraternité parce que c’est en travaillant, chacun à son niveau, que le produit du travail, la richesse sera redistribuée avec équité dans la Justice pour une vraie Fraternité. Mais si nous continuons dans la Fraternité Justice Travail, il ne faudrait pas que nous soyons étonnés de voir au nom de la Fraternité certains vivre parasites dans l’injustice au dépens des autres sans travailler. Que la réflexion se poursuive avec vous, autour de vous et chez vous !



Agréable journée à tous.

Bonne fête de l’indépendance

Cotonou, le 27 Juillet 2020

Georges Cocou Aristide AZANDE

Président de l’Ecole Universelle de la Spiritualité Appliquée

institutbeithsalelgd@yahoo.fr
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