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Organisation mondiale du commerce Acquis et défis des 07 ans de gestion de Roberto Azevêdo

Publié le mardi 28 juillet 2020  |  L'Economiste
Roberto
© aCotonou.com par DR
Roberto Azevêdo, le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) sortant
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A quelques mois de la fin du mandat qu’il a lui-même décidé d’écourter, le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (Omc), Roberto Azevêdo a présenté les résultats de ses sept (07) ans de gestion ainsi que les défis à relever. C’est à l’occasion du discours d’adieu qu’il a prononcé au Conseil général le 23 juillet 2020.

Sylvestre TCHOMAKOU

Quoique l’institution chargée de réglémenter le commerce internationale, l’Omc, tangue présentement et nécessite de profondes réformes, Roberto Azevêdo, directeur général démissionnaire, se félicite des réalisations en sept ans de gestion (2013-2020). Dans son discours d’adieu au Conseil général de l’institution, le 23 juillet 2020, l’homme qui a conduit le commerce international pendant sept ans, note plusieurs dossiers à l’actif de son équipe. Il s’agit de l’accord sur la facilitation des échanges commerciaux, et de l’élimination des subventions aux exportations agricoles ou l’extension de l’accord sur les technologies de l’information qui a permis d’élimiter les tarifs douaniers sur 1.300 milliards de dollars de produits technologiques de nouvelle génération. « Ensemble, nous l’avons fait. L’accord sur la facilitation des échanges à Bali, a remis l’Organisation sur la carte en tant que lieu d’élaboration de règles commerciales mondiales. Cela nous a donné l’assurance que la voie multilatérale était viable et qu’avec suffisamment de volonté politique et de pragmatisme, nous pourrions conclure des accords de grande valeur pour le commerce, la croissance et le développement » a-t-il claironné devant les membres du Conseil. Sur les questions de Doha, à en croire le DG sortant, des progrès sont à noter dans les négociations en cours sur les subventions à la pêche ainsi que dans les discussions sur l’agriculture et d’autres questions importantes. Toutefois, l’institution « a été submergée par de forts vents contraires politiques ». Face aux progrès spectaculaires de la technologie, les politiques sociales et économiques nationales n’ont pu faire grand-chose pour contenir les inégalités de revenus et d’opportunités afin que les bénéfices du commerce soient plus généralisés. C’est ce qui a conduit l’institution à commencer par « explorer des moyens novateurs de faire progresser les questions d’intérê t: e-commerce; la facilitation des investissements pour le développement; les micros, petites et moyennes entreprises; la réglementation intérieure des services; et le commerce et l’autonomisation économique des femmes ». Mieux détaille-t-il, « cette deuxième piste de travail a reçu une impulsion importante lors de la CM11 à Buenos Aires en 2017. Ces initiatives sont depuis devenues une partie importante du travail ici à Genève, avec un nombre croissant de participants des pays développés et en développement, et un esprit bienvenu de transparence et d’inclusivité de la part des promoteurs. La réalisation à la fois sur le front multilatéral et sur les initiatives conjointes sera vitale pour l’avenir du système. Pour la route à venir, MC12 sera un point de repère clé. Il doit aboutir à des accords crédibles et tracer la voie pour de nouvelles réformes ».

Un bien public à dépolitiser et à renforcer

S’il est une réalité que des efforts ont été consentis par le directeur général sortant de l’Omc, comme ses prédécesseurs d’ailleurs, il n’en est pas moins que d’énormes défis restent à relever, notamment celui du respect et de la souveraîneté de l’Organe de règlement des différents (ORD). Le blocage dont fait montre l’administration du président américain, Donald Trump dans le processus de remplacement des juges de l’Ord en dit long. Cette faille, Roberto Azevêdo la reconnaît si bien. C’est pourquoi, à son prochain successeur, il indique que ce sera le dossier prioritaire. « Il faut dépolitiser le débat. Sans un fonctionnement adéquat de l’ORD, il est impossible de mettre en oeuvre les décisions prises au terme des négociations des pays membres », se convainc-t-il. Conscient de ce que l’organisation est sous pression, pour lui, « le jour où le système ne sera plus sous pression, cela voudra dire qu’il est fini ». Les défis, comme une montagne, attendent de pieds fermes le directeur général qui devra succéder à Robertô Azevêdo à partir de septembre 2020.
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