Situation politique nationale : Lépi et Céna réveillent les vieux démons #aCotonou

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Situation politique nationale : Lépi et Céna réveillent les vieux démons

Publié le mardi 10 decembre 2013 | Adjinakou

© Autre presse par DR
Sacca Lafia, Président du Conseil d`Orientation et de Supervision des operations de correction de la Lépi.

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Dans quelques jours, la désignation des membres de la prochaine Céna va démarrer au parlement. Pendant ce temps, le processus d'actualisation de la Lépi, principal instrument de travail de la Céna demeure bloqué.

Ce qui amène à se poser quelques questions : Veut-on installer une Céna oisive dans la situation que vivent le Cos-Lépi, l'Anlc… ? Avec le piétinement de la correction de la liste électorale et la recomposition actuelle de la classe politique, n'est-on pas en passe de vivre les mêmes soucis électoraux que ceux de 2011 ?

Tout se passe comme si la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) sera délaissée lors des prochaines consultations électorales qui attendent le Bénin. En effet, les difficultés liées à l'actualisation de la Lépi sont monstres. Le souci premier du Conseil d'orientation et de supervision de la correction de la Lépi (Cos-Lépi) et de son président, Sacca Lafia, est de disposer des moyens pour faire avancer le processus. Des propos du président du Cos-Lépi, on retient que le processus ira à terme dans les règles de l'art afin que le Bénin puisse disposer d'une Lépi enfin acceptée de tous.

Il ressort en fin de compte que les travaux de correction de la Lépi piétinent exagérément du fait des dysfonctionnements notés au sujet du Cos/lepi, le processus connaît un retard dangereux et inquiétant pour la démocratie béninoise. Une confusion qui a été affichée même au cours de la rencontre du 14 octobre dernier au cours de laquelle, les déclarations de l'honorable Chabi Sika, après celles du président du Cos-Lépi l'Honorable Sacca Lafia, ont semblé montré à la face du monde, le malaise au sein de ce conseil.

2011 encore dans les mémoires

Plusieurs observateurs imprégnés de l'architecture institutionnelle du Bénin reconnaissent que son système électoral, souffre de nombreux dysfonctionnements qu'il importe de corriger afin de préserver l'image de marque du pays et surtout d'éviter aux paisibles populations des situations inextricables. C'est, la principale raison qui motive l'initiation de la récente réforme en vue de la réalisation d'une Liste électorale permanente informatisée (Lépi) qui marque une avancée majeure et a permis l'organisation par la Commission électorale nationale autonome (Céna) des élections présidentielle et législative de 2011.

Mais au fil des années, le fonctionnement des Céna successives a posé des problèmes liés aux tractations politiques interminables pour la désignation des membres, les délais très courts pour une mise en œuvre correcte de leur chronogramme, leur caractère budgétivore et surtout les accusations de partialité de la part de certains acteurs politiques.

Malheureusement, force est de constater qu'à quelques nuances près, les élections de 2011 ne contredisent pas les griefs précités. Si les élections législatives se sont déroulées dans un climat de paix relatif, la présidentielle, quant à elle, a suscité de vives passions et n'a pas manqué d'éprouver aussi bien les institutions impliquées dans l'organisation du processus électoral que les acteurs politiques et ceux de la société civile.

De nouvelles élections en vue

Les tractations pour la désignation des membres de la prochaine Céna sont en cours. A la date de ce jour, difficile de dire avec exactitude à quand la fin du processus de correction de cet instrument électoral.

Et le piétinement du processus de relecture et de correction de la Lépi inquiète les observateurs et autres acteurs politiques. Les malentendus et les accusations réciproques notés doivent être vite surpassés pour éviter le bégaiement de l'histoire. Les membres du Cos-Lépi doivent prendre leurs responsabilités afin d'assumer leur mission de façon citoyenne, professionnelle et irréprochable en privilégiant le consensus et l'intérêt général. En attendant se savoir quelles sont les nouvelles échéances et le mode d'organisation des prochaines élections.

Gathum Gbaguidi

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