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Aide au développement L’AFD a décaissé 658 milliards FCFA en 2019 pour l’Afrique subsaharienne

Publié le jeudi 6 aout 2020  |  L'Economiste
L`AFD
© aCotonou.com par Edem GADEGBEKU & Jacques TCHAKOU
L`AFD a octroyé un crédit de 50 millions d’euros à la BIDC (banque régionale) "pour appuyer la transition économique durable dans la CEDEAO"
Lomé, le 28 juillet 2020. Salle Elegbede de la BIDC (bras financier de la CEDEAO). Mareva Matar (Directrice adjointe de l’AFD) et Dr Agyekum Nana Donkor (président de la BIDC) signent un accord de financement d’un montant de 50 millions d’euros (environ 32,8 milliards de FCFA) en appui à la BIDC dans la déclinaison de son plan stratégique et le financement d’une transition économique durable dans l’espace CEDEAO.
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L’Agence française de développement (AFD) avec sa filiale Proparco en lien avec l’agence française de coopération technique Expertise France-finance, accompagne des projets de développement dans 115 pays. En 2019 plusieurs pays de la zone subsaharienne ont bénéficié de cette aide pour un investissement total de 1 milliard d’euros, soit 657,81 milliards FCFA.

Félicienne HOUESSOU

Le groupe AFD a investi 657,81 milliards FCFA pour soutenir le maintien de la paix, de la stabilité et, le développement dans plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne en 2019. En partenariat avec l’Alliance Sahel, l’agence intervient dans les transitions démographique, sociale, écologique, énergétique, politique, technologique… « Les défis sont nombreux pour les pays africains en pleine émergence. Le développement du continent s’inscrit au cœur de l’action du groupe AFD qui milite pour une conversion des regards et un lien renouvelé avec la France et l’Europe », indique le rapport annuel 2019-2020 de l’AFD. Plus de 170 projets sont en cours sur l’accès à l’électricité, à l’énergie, à des services de santé, notamment celle maternelle et infantile, à l’éducation et singulièrement pour les filles, à des formations professionnelles pour s’insérer économiquement et socialement. Ils sont, pour la plupart, mis en œuvre dans des régions parmi les plus vulnérables des pays sahéliens, qui affichent eux-mêmes des indicateurs de développement extrêmement dégradés. Face à l’ampleur de ces besoins, l’AFD déploie des approches multisectorielles pour traiter simultanément l’ensemble des facteurs favorisant la stabilité des régions vulnérables. Elle renforce également le déploiement de projets à « deux temps ». Une première phase de mise en œuvre rapide, notamment via des organisations non gouvernementales françaises, internationales et sahéliennes, pour obtenir rapidement des résultats. Une seconde phase avec des composantes plus structurelles, sous maîtrise d’ouvrage nationale, permettant des impacts à long terme.

L’AFD, un soutien de taille pour les pays subsahariens

50% de l’activité se concentrent en Afrique à travers les projets mis en œuvre entre 2018 et  2022 par l’Alliance Sahel. Ainsi, 459 millions d’euros ont été décaissés en faveur de 61 projets pour consolider la paix grâce au fonds Minka. À travers l’accord de partenariat visant à en finir avec les pandémies et construire des systèmes de santé pérennes en Afrique de l’Ouest et centrale, l’AFD et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, souhaitent intensifier l’impact de leurs investissements dans la santé par des interventions complémentaires mieux coordonnées, et une utilisation optimale des ressources. Cette approche permettra d’accélérer la mise en place de systèmes de santé solides, de garantir leur pérennité, et, soutiendra l’action des gouvernements de ces régions. Ce partenariat marque une mise en œuvre de programmes ayant pour but de mieux former les personnels de santé, accroître leur nombre, renforcer les capacités de diagnostic des laboratoires, optimiser la chaîne d’approvisionnement en médicaments ou encore appuyer les autorités nationales dans leur stratégie de financement de la santé. « En combinant les forces de nos organisations, au niveau multilatéral ou bilatéral, nous réaffirmons notre croyance en l’action coopérative et coordonnées et notre détermination à construire des systèmes de santés solides et résilients autour du monde, tout particulièrement dans les pays les plus vulnérables », a indiqué Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, lors de la signature d’accord.

« Le soutien aux pays du Sahel est une priorité de la politique française de développement. Ces États font face à d’importants défis sécuritaires, économiques, sociaux (80 % de la population vivent avec moins de deux dollars par jour) et environnementaux. Mais ils disposent aussi d’atouts : agricoles, énergétiques ou encore humains, et notamment leur jeunesse (plus d’un habitant sur trois ont entre 10 et 24 ans) », informe le rapport. Au titre de ces besoins, le groupe AFD mobilise toute sa palette d’outils, subventions, prêts et garanties, pour appuyer le développement économique et social, lutter contre les fragilités dans les contextes de crise, et renforcer l’État central et ses représentations territoriales. Proparco, filiale de l’AFD dédiée au financement du secteur privé, accompagne également le développement économique de la région. Expertise France est aussi de plus en plus sollicitée dans l’instruction et la mise en œuvre de projets du Groupe. Pour apporter une réponse adaptée à des problématiques qui dépassent souvent les frontières nationales, l’AFD intensifie son action au niveau régional, en soutenant des projets multi-pays et en renforçant le dialogue avec les institutions régionales mobilisées au Sahel et dans la sous-région (UEMOA, Cedeao, G5 Sahel). En plus, 600 projets seront mis en œuvre sur la période 2018-2022 pour un montant total de 9 milliards d’euros dans le cadre de l’Alliance Sahel. Par ailleurs, 43% des engagements du groupe AFD en Afrique en 2019 ont des cobénéfices climat.
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