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Sortie médiatique de l’Union fait la Nation : L’UN porte des critiques acerbes à la gestion de Yayi («Yayi relève désormais du passé»)
Publié le mercredi 11 decembre 2013   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat Beninois, Yayi Boni.


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Le bureau politique de l’Union fait la Nation (UN) a donné hier, mardi 10 décembre 2013, au siège du l’Union, une conférence de presse pour dénoncer certaines irrégularités caractérisant la gouvernance actuelle du pays par le gouvernement en place. Les responsables de l’UN ont saisi l’occasion pour annoncer qu’ils n’optaient plus pour le dialogue politique national antérieurement prôné.

Dans une salle comble de militants et de personnalités politiques de l’opposition, l’Union fait la Nation (UN) a, par la voix de son Coordonnateur national adjoint, Théophile Montcho, affirmé hier qu’elle soutient l’idée des « assises nationales » lancée par le front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques, et qu’elle retire sa demande antérieure de dialogue politique national.

Car, selon l’UN, le gouvernement, ayant une idéologie de division actionnée, n’a jusqu’ici pas rempli les conditions de succès d’un tel dialogue. Il s’agit notamment de l’arrêt de la destruction des emplois, de l’arrêt de la déstabilisation de l’économie béninoise, de l’arrêt des atteintes aux libertés, du double langage, des changements incessants de décision et de la dilapidation de l’argent public. En effet, les leaders et membres de l’UN estiment qu’au lieu de régler les problèmes majeurs du pays, comme le chômage massif des jeunes, le gouvernement béninois et son Président intensifient le culte de la personnalité et alimentent une incurie politique qui distraie la population et impose des combats inutiles.

De ce fait, pour l’UN s’affirmant comme une force politique d’opposition et d’alternative, au lieu de se pencher sur les incendies que les gouvernants occasionnent depuis 2006, il vaut mieux éradiquer la cause et la source principale de ces incendies ou maux. Ainsi, comptant sur les jeunes, les femmes et les travailleurs de tous ordres, l’UN réaffirme son engagement à lutter en premier ordre pour l’accès équitable aux médias publics, puis à créer les conditions minimales de paix, de stabilité et de véritable prospérité partagée. Par ailleurs, pour ce qui est des deux affaires défrayant depuis plusieurs mois la chronique, l’UN confie que le gouvernement et son chef ont montré à la face du monde leur incapacité à faire amende honorable, perdant ainsi toute crédibilité nationale et internationale.

L’UN exige donc que les mis en cause dans les affaires de supposées tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat soient libérés ; et que l’Etat rende compte des dossiers d’assassinat survenus depuis 8 ans à Ouidah, Adja-Ouèrè et dans plusieurs communes du Sud-Bénin. Aussi, face au malaise social et à l’inquiétude grandissante des citoyens, l’Union fait la Nation recommande au gouvernement et à son chef, de s’abstenir de diversions politiques répétées, de vente de rêves à la population, et de décrire les situations réelles du pays, plutôt que de tronquer la description de ces situations aux fins d’y trouver des simulacres de solutions.

«Yayi relève désormais du passé»

Ce sont des critiques très acerbes qu’a portées l’Union fait la Nation (UN) sur la manière dont «le régime Fcbe» gère le Bénin depuis 2006. Et du président de la République, l’UN n’attend plus rien, ceci «à deux très longues années de la fin du quinquennat» de Boni Yayi. Le constat que fait ce regroupement de partis politiques opposés aux actions du gouvernement en place se révèle « extrêmement grave » selon lui.

Et pour l’Union fait la Nation, le président de la République et son équipe ont montré leurs limites à bien diriger le pays. «…Le gouvernement et son chef n’ont plus de solutions et se contentent d’intensifier le culte de la personnalité du chef, la corruption et la propagande faite de mensonges d’Etat, d’actes de parjure et d’intoxication de l’opinion (…) Aucun pays ne se développe dans une telle atmosphère. Yayi relève désormais du passé », a conclu l’Union fait la Nation. Ce constat, malheureusement, ne vient pas seulement de l’Union fait la nation. Responsables syndicats, opérateurs économiques, la majorité des Béninois l’ont fait et le dénoncent tous les jours.

Même d’anciens collaborateurs du chef de l’Etat montent régulièrement au créneau pour apporter de l’eau au moulin de l’opposition et de la société civile sans qu’ils ne soient écoutés.

La déclaration la plus étonnante vient de l’ex ministre de l’économie et des finances, Adidjatou Mathys. Récemment, elle a fustigé cette gestion pas du tout catholique qui est faite du pays par Yayi et ses collaborateurs. La ministre a ajouté que ce sont des choses qu’elle dénonçait depuis qu’elle était au gouvernement. Mais personne ne l’a jamais écoutée. Encore moins l’opposition, la société civile, les opérateurs économiques…Yayi fonce la tête baissée droit dans le mur, a constaté l’autre. Le Bénin va à la dérive, a ajouté un autre. Au grand dam des populations impuissantes. Malheureusement !

Jean-Marie Sèdolo et Monaliza Hounnou

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