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Difficultés d’écoulement de la tomate : L’Or rouge pèse sur le bras des commerçants

Publié le mercredi 26 aout 2020  |  Fraternité
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© aCotonou.com par DR
Un marché de tomate
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A Mènontin, sur les étalages, la tomate existe en abondance. Vendues il y a quelques semaines encore à des prix élevés, elle perd ces jours-ci sa valeur. « Avant, on achetait un panier de tomate à 70.000f ou 60.000f et même des fois à 90.000f mais actuellement on achète le grand panier à 3.000 », affirme Victorine Nouwati, une revendeuse. La tomate est disponible en quantité abondante. L’offre étant plus que la demande, le prix de cession n’arrange pas les commerçants. Selon Adilékon Ayélomoua, cette mévente est due à la situation pandémique et aux fermetures des frontières terrestres notamment celles du Nigéria. « Si ce n’était pas à cause de la covid-19 et que les frontières sont bloquées, le Nigéria vient chercher plus nos tomates. C’est pour cela, qu’il y en a assez sur le marché », se plaint-elle.
Avec une production de plus de 70.000 tonnes de tomates par an, le Bénin n’arrive pas à tirer assez de devises de l’or rouge. Au marché de Cococodji, celle du Mono n’est pas encore disponible contrairement à la tomate de Kpomassè qu’on y trouve en grande quantité. « Les zones de production sont différentes. Parmi ces produits, nous avons les tomates qui proviennent d’adja et de Kpomassè. Mais elles ne sont pas vendues au même prix », explique Eric Geguévi, chauffeur transporteur de tomate.

« Nous n’arrivons pas à l’écouler sur le marché »
Pascaline Vlavo et Marie Azadji sont toutes des vendeuses grossistes de tomate au marché de Cococodji. Elles disent vivre ces temps-ci un véritable calvaire. « Malheureusement nous n’arrivons pas à l’écouler sur le marché, on est obligé de liquider à un prix forfaitaire. Ceci fait que nous n’avons pas en retour un grand bénéfice. Lorsque la tomate devient chère, plus le prix d’achat est élevé, plus nous avons un grand bénéfice », confie Marie Azadji. En réalité, la production de tomates au Bénin est caractérisée par une courte période de surproduction et une longue période de pénurie au cours de laquelle le marché est plus occupé par les variétés étrangères. Cependant, le hic est que dès que les variétés nationales font leurs retours, les consommateurs s’en réjouissent pendant que les producteurs se font du souci. C’est le moment de penser à trouver des solutions
Brunelle AZA (Stag)
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